Quintero a écrit :
Quant au dollar, les monnaies sont en concurrence, le dollar est devenu la monnaie de référence certes.
Pas de concurrence dans ces années là, et le dollar est bien plus qu'une monnaie de référence, c'est une monnaie-étalon.
Qu'on en juge:
Le dollar est indexé sur l'or
Les monnaies indexées sur le dollar.
La parité monnaie locale-dollar ne peut pas varier de +- 10%. Pour une variation supérieure, il faut une autorisation préalable du FMI et de la BIRD.
Les Banques Centrales ne peuvent pas acheter ou vendre de l'or par elles-mêmes, elle doivent passer par le dollar.
La Banque de France va user de divers stratagèmes pour contourner la règle. Par exemple celui-ci: un volume significatif de pièces d'or ont été fondues en lingots juste avant et pendant la guerre.
En re-frappant des napoléons d'or, cela permet, sans changer le volume d'or disponible en France, d'augmenter la masse monétaire en douce, puisque le napoléon s'échange avec une prime par rapport à sa valeur au poids.
Mais il faut être discret:
- la mise en circulation des pièces est confiée à un courtier parisien compréhensif
- depuis 1946 la Banque de France est maintenant 100% nationalisée. Quoi de plus facile, pour cet organisme d’État, de demander à l’Hôtel des Monnaies, autre organisme d’État, de frapper des pièces? L'hôtel des Monnaies va utiliser les coins de
1914. De sorte que, si l'on ne peut pas parler de fausse monnaie, car le poids et le titre de ces pièces sont justes, ces pièces sont tout de même frappées avec un faux millésime, pour se fondre dans la circulation, et que jamais personne ne puisse prouver que Bretton-Woods est piétiné en France.
Et il y a d'autres techniques toute aussi croquignolettes.
Exemple: les douaniers (fonctionnaires d’État, hé hé) sont enjoints à se montrer très, très tolérants sur l'or qui passe la frontière suisse.
En fait, sous la IVème République, les Français
croient avoir leur propre monnaie, mais en réalité ils n'ont pas de souveraineté monétaire. Et le vrai détenteur du pouvoir monétaire cherche à imposer des programmes drastiques de maîtrise de la dépense publique, sans y parvenir il est vrai.
Nihi novi sub sole