Bonjour,
Bien que n'étant pas numismate, j'ai été frappé par la beauté de certains "ECU des villes", médailles diffusées à l'occasion de foires commerciales, juste avant l'arrivée de l'Euro. Je crois percevoir un profond mépris (ironique) de la part des professionnels et des collectionneurs concernant ces "rondelles". Qu'en pensez-vous?

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md

J'en penses que la plupart des collectionneurs cherchent des monnaies dont l'usage premier était de servir de monnaie... Mais ces jetons de foires doivent avoir leurs émules...

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Skipp

"Jetons de foire" me semble bien cruel...

Des écus furent frappés, sans valeur réelle, mais il s'agit de médaille, et bien que je n'ai aucune idée des cotes, certains doivent avoir pris une certaine valeur du fait de leur rareté même.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Seul la valeur historique est importante non ? Trouver un objet ancien ayant circulé dans les mains de nos ancêtres c'est le plus intéressant. Quand je trouve quelque chose je me renseigne ensuite souvent de l'Histoire qui est lié à sa période.

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@+
Skipp

Et qui vous dit qu'un jour nos petits écus commémoratifs (ma ville natale, Saint-Dié en avait frappé en 1997 je crois) ne renseigneront pas les historiens sur nos mentalités, notre goûts des commémorations, sur la psychologie et les idées politiques des maires qui les ont décidé?

Bien sûr cela est récent, mais ils sont un témoignage historique pour les générations futures!

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Je partage tout à fait l'avis d'Alfred Teckel et j'en donne un exemple: chaque événement du règne de Louis XIV donnait lieu à la frappe de médailles commémoratives. Comment les contemporains les recevaient-ils ? Peut-être pas autrement que ces médailles municipales, et peut-être considérées comme aussi "kitsch" (si le mot n'existait pas, l'idée sûrement).
Or aujourd'hui, ces médailles sont précieusement conservées, elles forment "l'histoire métallique du règne" et des historiens très sérieux les étudient (ex: Peter Burke, Les stratégies de la gloire, Seuil, 1998)

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Tous les désespoirs sont permis

Les petites vanités des féodalités locales d'aujourd'hui en disent autant sur l'histoire de notre époque que les pompeuses inscriptions gravées du Roi-Soleil nous en apprennent sur les mentalités des puissants du XVIIème siècle.

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Tous les désespoirs sont permis

... et pour ceux qui s'intéressent à la numismatique elles ont bien plus circuler que les euros du Vatican, de San Marin ou de Monaco (voire de pays non membres comme la Serbie, la Roumanie, le Turquie, etc... qui sont là franchement des médailles).



En général, elles fonctionnaient pour une durée déterminée dans une ville (et pas ailleurs) et on pouvait faire ses courses avec elles. Le but était didactique : familiariser les gens avec la nouvelle monnaie. Certaines localités en ont profité pour mettre en avant leur particularisme (un peu comme avec les monnaies de nécessité). Certaines sont effectivement très belles.

Vous pouvez pour vous en faire une idée faire un tour sur mon site qui en référence une partie :

http://eurodesvilles.populus.org/


Bonne visite à tous