Bonjour, je travaille actuellement sur Louis Blanc et l'Organisation du travail dans le cadre de mes études. C'est un livre qui est très clair et facile à comprendre, cependant, certains points m'échappent, notamment en ce qui concerne le monopole.

Dans une économie de marché, Louis Blanc la déteste, n'est-ce pas ? Et pourtant, avec les ateliers sociaux, il veut que ces derniers aboutissent à un monopole, non ? Par leur supériorité sur les entreprises privées, ils deviendraient les seuls sur le marché ?

Je profite de ce message pour parler du rôle des capitalistes au sein des ateliers sociaux. Louis Blanc leur fait une place, ils prêteraient de l'argent à l'Etat si j'ai bien compris mais en toucheraient en retour en tant que travailleurs. Mais quel serait leur travail ?

Voilà, donc si vous pouvez m'éclairez un peu, merci d'avance !

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"Ce n'est pas de peur que je tremble, mais de froid."

C'est quand même dramatique que l'on étudie cette vieille lune de Louis Blanc en France et que l'on oublie Bastiat qui est de la même époque, et qui est biien plus connu à l'étranger qu'en France.

Comme Tocqueville, d'ailleurs.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il est clair qu'il faut avoir épuisé bien des sujets pour trouver le temps de s'intéresser à Louis Blanc. Il faut au moins avoir en main les quelques simples outils conceptuels pour comprendre l'échec des Ateliers Nationaux et le chemin vers le totalitarisme qu'ils imposent.

Je n'ai jamais pris le temps de rentrer dans les détails du système que propose Louis Blanc, je lui reconnai une qualité : c'est d'être le premier d'une longue série, plus ou moins douloureuse pour les hommes.

Les Ateliers nationaux de 1848 prétendaient résorber le chômage en employant des ouvriers sans travail pour des "programmes de grands travaux". C'est le premier exemple de mise en application de système qui oublient que ce ne sont pas les travaux qui manquent mais les moyens de les financer et que l'argent ainsi distribué à certains ne peut plus être dépensé ou investi par ceux auxquels il est prélevé ; sans compter les pertes nécessaires à cette administration des hommes.

Je sais qu'il existe des Lettres sur l'organisation du travail, polémiques entre Louis Blanc et Michel Chevalier ; Cet économiste libéral et anti-protectionniste perdra sa place à l'Université la suite de ces échanges

Est disponible en ligne, la passionnante Lettre de Bastiat à Lamartine, en 1845, à l'occasion de son écrit intitulé Du droit au travail". Elle reprend très bien la nature des débats qui président à la création des Ateliers Nationaux.

http://bastiat.net/fr/oeuvres/lettre_lamartine_1.html

(Remarquez la proximité avec les polémiques actuelles.)

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L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.

Ce n'est pas par hasard, à mon humble avis.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)