La taxe sur le sel était relativement importante et dépendante des régions .

Plusieurs questions :

a) était-on obligé d'acheter par famille et obligatoirement de toutes façons une certaine quantité de sel par an ?
Je ne vois pas très bien comment faire "autrement" pour se nourir, mais c'est une autre question ...

b) où achetait-on ce sel ? Chez les fermiers généraux ? Mais il n'y en avait pas à tous les coins de rue ...
Est ce qu'on les achetait "sur le marché" au détail (par kgr ) chez un délégué du fermier général ou fallait-il réelement aller chez le fermier général l'acheter par grosse quantité à la fois (sac de 10 ou 20 kgr par exemple )?

c) Comment faisait-on lorsqu'il fallait faire des "salaisons" ?
Le prix du sel avec la gabelle devait rendre les salaisons inabordables (sauf si il y avait 2 prix distincts : un pour les particuliers et l'autre pour les commerçants transformateurs ) .
Il n'y a pas que les salaisons,il y a les fromages lavés au sel,etc ...
Donc sans un "double prix", il y a une branche d'activité qui "se casse obligatoirement la figure" ...

d) Comment faisait-on pour le sel "non alimentaire" (je pense par exemple au sel pour fixer les couleurs dans les tissus,etc ?
Ce sel aussi était frappé de gabelle ,ou alors il était délibérément "pollué" pour le rendre impropre à la consommation ?

Merci

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Cela dépendait du statut de la région :
Oui dans les pays de grande gabelle, c’était « le sel du devoir », non dans ceux de petite gabelle, où la consommation était libre, mais le sel taxé quand même bien sûr.
Dans le premier cas, chaque foyer devait acheter de 7 à 9 livres de sel par an par tête (une tête comptant à partir de 7 ans) selon la décision du collecteur : celui-ci avait à répartir entre les habitants une quantité globale imposée à la collectivité. On vérifiait les quantités progressivement retirées au grenier à sel avec des « billets de gabellement », que les agents de la gabelle pouvaient aller réclamer à domicile.
Dans les pays de « quart-bouillon », c’étaient les producteurs qui versaient directement ¼ de leur production à l’Etat, charge à eux de se rembourser sur les consommateurs.
Les pays rédimés avaient versé un forfait pour être exemptés de la gabelle.


Les professionnels allaient directement chercher leur sel au grenier en fonction de leurs besoins : c’était le sel " de vente volontaire " ; à vérifier, mais il me semble que le prix était le même: en effet, utiliser pour des salaisons le « sel du devoir » étant un délit sévèrement puni, cela signifierait donc que beaucoup de particuliers étaient tentés de revendre leur surplus de sel à ces professionnels, ce qui n’aurait aucun intérêt pour ces derniers s’ils pouvaient obtenir du sel moins taxé directement au grenier.
Il y avait des billets de gabellement différents pour les deux types de ventes

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Tous les désespoirs sont permis

Déjà un grand merci pour ce début bien clair d'explications .

Merci encore .

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !