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Billet de nécessité à traduire
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Auteur :  Phil_W. [ 10 Sep 2008 13:39 ]
Sujet du message :  Billet de nécessité à traduire

J'espère que ma question est à sa place ici...

Collectionnant les billets de nécessité allemands, je cherche à traduire le texte figurant sur celui-ci. Il a été émis par la ville Rossbach, théâtre, le 5 novembre 1757, de la célèbre victoire de Frédéric II sur l’armée combinée franco-impériale.
N’étant pas du tout germanophone, voici le texte qui me pose problème, les 2 premières lignes principalement.

Herr Seydlitz zog ein saures Gesicht
Es mochte ihn das Pflänzlein brennen.
Dann warf er die Pfeife hoch in die Luft
Und that in die Feinde rennen.

Merci pour vos lumières.

Image

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 10 Sep 2008 16:46 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Monsieur Seydlitz tirait une triste mine,
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Alors, il jeta sa pipe en l'air,
Et fit courir l'ennemi.

Es mochte ihn das Pflänzlein brennen. Littéralement cela donne "Cela pouvait lui brûler la petite plante."

Là, je cale. J'ai demandé à une spécialiste de l'allemand qui pense à une expression ancienne. Elle va me donner une réponse demain après avoir consulté ses grimoires.

That s'écrit aujourd'hui tat et c'est le verbe tun qui s'écrivait jusqu'au tournant du siècle thun.

Auteur :  Phil_W. [ 10 Sep 2008 16:51 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Merci pour ce bon début...

Auteur :  Phil_W. [ 10 Sep 2008 18:42 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Je continue de mon côté à travailler sur ces phrases un peu énigmatiques.
Pour la seconde ligne, en traduisant littéralement, j’en arrivais plutôt à : « Il aimait (ou désirait) lui brûler les petites plantes ».
Pour la quatrième ligne, comme il y a un « in » (dans l’ennemi), je dirais « Et il fit courir (sous-entendu, ses hommes) à l’ennemi ou sus à l’ennemi ». Ou plus simplement : « Et il fit charger l’ennemi ».

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 11 Sep 2008 7:21 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Le "à" est resté dans le clavier, c'est il fit courir à l'ennemi, littéralement. Donc il fit charger l'ennemi.

La deuxième ligne reste énigmatique pour moi. Je vois quelque chose comme une impatience, du genre comme ça lui courait sur le haricot, mais rien de bien sûr.

Auteur :  Phil_W. [ 11 Sep 2008 7:57 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Je sens aussi une impatience dans cette phrase, comme l'envie de "mettre le feu à la plaine", mais sans certitude que cette expression existe en allemand, et en allemand des années '20.

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 12 Sep 2008 14:44 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

En fait, d'après la personne consultée, Pflänzlein est une expression pour le tabac. On peut traduire par "comme le tabac lui brûlait la gueule".

Auteur :  bufo bufo [ 12 Sep 2008 18:22 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Bonjour,

Avec humilité :oops: , j'avoue avoir demandé de l'aide ( par nécessité :wink: ) à deux personnes...

Après une petite discussion sur la "forme" car le texte "rime", celà pourrait donner ("cuisiné" à la mode de l'époque):

Mr Seidlitz fit la grimace
Se peut-il que le tabac le brulât ?
Alors la pipe très haut en l'air il lança
et fit courir sus à l'ennemi (ou courut sus)

Auteur :  Phil_W. [ 12 Sep 2008 19:20 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Au début du texte, donc, « Monsieur de Seydlitz faisait la grimace » ou « Monsieur de Seydlitz tirait une triste figure ».
Pourquoi cet air sombre ou agacé ? Je serais tenté de traduire trivialement la deuxième ligne par « Il désirait s’en griller une » ou bien, plus littérairement « Il désirait fumer une bourre de tabac ». Mais voilà que les colonnes franco-impériales offrent aux escadrons prussiens leur flanc droit exposé. « Alors, il jeta sa pipe haut en l’air, et il fit charger l’ennemi ».
Je crois que l’idée générale est là. Merci pour votre aide, mais je reste ouvert, pour la deuxième ligne, à tout autre proposition.

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 13 Sep 2008 6:46 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Je traduirais plutôt par:
M Seydlitz fit la grimace,
Le gris lui brulait la gueule,
Alors il jeta sa pipe en l'air,
Et fit courir sus à l'ennemi.

Auteur :  Maharbbal [ 14 Sep 2008 12:45 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Je me demandais en passant, c'est quoi un billet de nécessité?

Auteur :  Phil_W. [ 14 Sep 2008 13:32 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Ce site vous en dira plus :
http://cesarigd.club.fr/textehis/billnec.htm

Auteur :  bufo bufo [ 15 Sep 2008 8:57 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Jean-Marc Labat a écrit :
Je traduirais plutôt par:
M Seydlitz fit la grimace,
Le gris lui brulait la gueule,
Alors il jeta sa pipe en l'air,
Et fit courir sus à l'ennemi.



Oui, en effet, c'est plus juste :wink:

La forme interrogative volontairement employée ne sert qu'à essayer de redonner un peu l'esprit initial de ce texte rimant.

Un "mystère" demeure cependant, puisque ce billet relate un fait militaire, Seydlitz ne fit-il pas la grimace en voyant une manoeuvre de l'adversaire et, faute de pouvoir fumer sa pipe, il la jeta pour commander une possible contre-attaque à la tête de sa cavalerie?? ;)

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 15 Sep 2008 9:49 ]
Sujet du message :  Re: Billet de nécessité à traduire

Bah, c'est de l'image d'Epinal (germanique). L'auteur ne se soucie guère de véracité historique. Ce doit être l'équivalent allemand de la phrase de Cambronne à Waterloo.

Voici un court résumé de cette bataille:

Français et Autrichiens cherchent à rejoindre la principale armée française qui vient d’envahir Hanovre. Frédéric II cherche à empêcher cette jonction qui placerait son armée en nette infériorité.

Le plan des alliés est d’encercler l’aile gauche prussienne par un mouvement tournant de grande ampleur. La cavalerie prussienne contre-attaque sous les ordres de Seydlitz qui analyse avec justesse et promptitude la situation. Elle repousse d’abord la cavalerie alliée. Puis, une fois regroupée et avec le soutien de l’artillerie, elle jette la confusion dans les rangs de l’infanterie. L’infanterie, massée à gauche du dispositif prussien s’engage alors par échelon. En moins d’une heure et demi, les troupes alliées sont en déroute. La moitié des forces alliées n’ont pas été engagées mais se joignent aux fuyards.

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