Bonjour,
Ma question porte sur l'ouvrage grand public "Une brève histoire de l'avenir", écrit par Jacques Attali il y a 2 ans, et mon regard ici ne se tourne pas vers ses "prévisions" sur les 50 prochaines années, mais sur l'analyse qu'il livre du développement de l'europe et du monde occidental depuis la renaissance. D'après lui le principal moteur est la rencontre d'individualités venus de tous les domaines (banquiers, scientifiques, aventuriers, négociants, voyageurs, "entrepreneurs" de l'époque) qui se rassemblent autour d'un "Centre" (ville "libre" permettant la rencontre des "vraies élites" du moment), Centre qui devient pour un temps le Coeur battant de l'évolution occidentale. Florence, Venise, Gênes, puis Bruges, Amsterdam, Londres ... ont été chacune à leur tour le "Coeur" (ce n'est peu être pas le bon ordre, ni tout à fait les bonnes villes)...
L'important est que pour Attali, à chaque fois, c'est l'idée marchande et libérale qui a permis l'apparition et le rassemblement des nouvelles élites ... Ainsi Paris, étant resté toujours à l'écart du véritable esprit "capitaliste", n'a jamais été un véritable endroit d'innovation...
Que pensez-vous de l'analyse d'Attali (pour peu que j'en ai livré un bon rendu...)??

Bon j'imagine que beaucoup d'entre vous vont crier au loup pseudo-historique en lisant ces lignes...
ce n'est pas grave, néanmoins ce sont ces ouvrages grand public qui façonnent localement les idées des gens, tout le monde n'ayant pas le loisir ni le temps de se consacrer à des lectures historiques. Il est donc important de les critiquer...

Attali reprend simplement l'analyse de Braudel sur les " villes-mondes"

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Je ne suis pas homme à me charger d'une mauvaise cause..." ( Derville à la comtesse Féraud)

D'accord,
pourriez-vous me dire qui est Braudel? époque? a-t-il des détracteurs?
Quelles sont les théories ou faits qui sont opposées à cette vision des choses?
Ainsi Attali considère que la révolution française, et même les philosophes du 18eme, n'ont été que de peu d'importance pour la véritable innovation en europe,... moi je trouve cette analyse un peu sommaire, quand on sait que la standardisation du système métrique et l'abolition des multiples taxes de circulation ont quand même du fortement dynamisé l'innovation...que ce soit en france ou dans le reste de l'europe (c'est bien napoléon qui a permis l'apport de tout cela à l'europe, non?)

Fernand Braudel est l'un des principaux historiens français du XXe siècle, auteur de la thèse fondatrice de l'historiographie moderne : La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II en 1947.

Plus d'informations ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Braudel

Pour beaucoup d'économistes le moteur du progrès technologique et scientifique est le progrès technologique et scientifique.
Il y avait des villes dans d'autres civilisations mais cela n'a pas sufiit.
Paris n'a peut-être pas été LE centre mais un centre important et l'état a eut son rôle dans ces progrès.

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"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray

Je crois que Bradel parlait d'une période définir ( xve -xviiie s.) Ses ville -monde sont bien sûr celles du moteur technologique et scientifique : Ca commence par Lisbonne ( ou si on eut être précis par Sagrès où Henri le Navigateur tint das savants arabes juifs, les cartographes et des marins pour tenter de doubler - ce qui était primordial-le cap bojador. Alors seulement pouvait commencer l'aventure atlantique. Ce n'est cependant par le Portugal qui en profitera pleinement mais bien la Hollande avec Amsterdam , sa bourse. Lisbonne connut une longue période de triomphe capitaliste alors même que les " bourses" remplaçaient les foires, dominant les circuits du crédi tinternational . Puis Londres au XVIIIe s , enfin New-York. Toutes des ports, toutes à la tête du crédit. Paris fut en effet durat une période maîtresse de l'Europe , au XIIIes mais c'était à la fois la capitale intellectuelle et peut être aussi la maîtresse des grandes foires. Il y a une grande différence entre l'économie de foires etl'économie de " bourses"

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