Je pensais que la baisse des impots y était aussi pour quelque chose. Mais n'étant pas économiste...

La baisse des impôts équivaut à une relance de la consommation et de l'investissement. L'appel à l'emprunt est une de ses conséquences mais rien d'automatique car tout dépend des données budgétaires. Il y a néanmoins une probabilité d'endettement supplémentaire mais moins que dans l'application de la théorie de la demande comme moteur de croissance.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Je me souviens avoir lu que les succès en matière de lutte contre l'inflation étaient à mettre au crédit de la FED (qui est, rappelons-le, indépendante) plutôt qu'à celui de Reagan.

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"Le mérite des hommes a sa saison,comme les fruits."

La Rochefoucault

Je doute qu'on puisse les séparer car la FED est certes indépendante statutairement mais elle ne peut agir fonctionnellement sans connexion avec la politique financière de l' Etat Fédéral et ses besoins de financement du Trésor. En baissant les dépenses et les impôts, Reagan a diminué ses appels à la FED et par conséquent la masse monétaire, donc l'inflation. En tout cas l'inflation a chûté fortement sous Reagan.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Quels sont les ouvrages de référence sur Reagan et sa politique ? J'aimerais me documenter davantage.

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Athos, Porthos, au revoir. Aramis, à jamais, adieu !

Sur la politique économique de Reagan, vous pouvez lire des ouvrages et articles de William A. Niskane, un ancien du sérail des économistes du Président américain, Paul Krugman, une sommité dans les études économiques, l'ouvrage de David Stockman pour un point de vue plus critique, l'excellent travail (et je pèse mes mots) de Allan H. Meltzer, un peu daté désormais mais un véritable document d'appui pour comprendre la politique et ses enjeux.
Ce sont quelques pistes de lecture !

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

J'aimerais comprendre en quoi sa politique se différencie de celle menée par Thatcher. Peut-on parler de "reaganisme" ? C'est un terme que j'ai déjà entendu mais j'ignore ce qu'il recouvre réellement : une politique économique spécifique ? une manière de gouverner ? un rapport particulier à la communication présidentielle ?

Il y a des différences tenant à la situation propre à chaque pays. Thatcher hérite d'un pays en plein déclin.
A première vue, Reagan applique le monétarisme d'abord et il n'a pas comme Thatcher a dénationaliser et moins à réduire l'emprise des syndicats qui est tentaculaire en GB, tout comme celle des administrations.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Il y a aussi le fait que Reagan, en contradiction avec ses propres principes (diminuer l'emprise et les dépenses de l'état fédéral) a lancé une politique massive de réarmements, qui a constitué un moteur pour toutes les industries liées de près ou de loin à la défense. (Financée par l'emprunt, je pense.) Rien de tel en Angleterre, qui n'en avait pas les moyens.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

En fait, des secteurs entiers de l'économie américaine sont "nationalisés". Ou du moins, on le considérerait ainsi, s'ils étaient en France, puisqu'ils sont sous dépendance des collectivités locales. Et personne ne s'en offusque aux USA. Se sont souvent des secteurs qui rapportent peu suite à une trop forte concurrence. Donc, ils n'intéressent pas le secteur privé et personne ne réclame une dénationalisation de principe. Bien que le terme "dénationalisation" soit partiellement impropre. Du coup, même Reagan ne s'est pas intéressé à une éventuelle privatisation.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Un texte assez bref, environ trois pages, mais une définition solide du reaganisme : http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _49_4_3409

Pour résumer l'analyse de Dominique Moïsi, le reaganisme repose sur trois piliers : une contre-révolution culturelle (défense des valeurs traditionnelles et conservatrices), une renaissance du nationalisme (anti-soviétisme et patriotisme), et une révolution libérale (anti-fédéralisme, critique du jacobinisme, accentuation des libertés individuelles).

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Au sujet des baisses d'impôt sur le revenu de Reagan, l' effet Laffer (le taux mange l'assiette) a été constaté d'une manière spectaculaire; les résultats dépassent les prévisions:





Les rentrées fiscales ont fortement augmenté pour le 1 % des plus riches comme pour le 5 % et socialement, les riches ont versé nettement plus d'Impôts dur le revenu et les plus pauvres, les 50 % du bas, ne payent plus que 6 % de l'Impôt au lieu de 7 %, une légère baisse.
Ll'Economic Recovery Tax Act de 1981 fera passer les impôts de la tranche la plus élevée de 70 % à 50 % et ceux de la tranche la plus basse de 14 % à 11 %
C'est ainsi que Reagan a pu financer en partie l'accroissement du budget militaire, en partie, puisque le déficit budgétaire s'est accru comme on sait.
Autre effet de la mesure: 16 millions de nouveaux emplois ont été créés en huit ans, dont 14,7 millions dans le secteur privé.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.