Les premières caisses sont pour les agents de l'Etat.
http://www.pse.ens.fr/hautcoeur/REF2002.pdfC'est un système par capitalisation mais le manque de rigueur de l'Etat les transforme rapidement en répartition (type Ponzi).
Il existe des caisses de retraite créee par certaines grandes entreprises, ou par corporations.
Il existe aussi des assurances retraites et des fonds de placements collectifs aux noms évocateurs (le boule de neige, la Fourmi,le Bas de Laine, la Pelote...) dont certains sont eux-même cotés en bourse. Ils investissent notamment dans les obligations à lots (lors du tirage des titres à amortir certains recoivent une prime, genre gain du Loto).
Surtout, les français ont l'habitude de l'épargne directe. Malgré des possibilités d’arbitrage entre consommation et épargne bien plus limité qu'aujourd'hui pour une large part de la population, des titres financiers (actions et obligations) sont détenus dans presque toute les familles françaises. Quelques chiffres sont connus:
- 826 664 Français souscrivent à l’emprunt de Libération du territoire (dits Thiers) de 1872, soit 8,5 % des ménages
- l’Office des biens et intérêts privés créé en 1918 recense 1 600 000 détenteurs individuels de titres russes, soit 14 % des ménages
- 1,7 million de Français détiennent des obligations de chemins de fer et 305 000 des actions en 1908
- 7 millions de françaises souscrivent à l'emprunt 4 % de 1918 dit de Libération soit 60 % des ménages !
- 975 000 actionnaires individuels (8 % des ménages) sont "indemnisés" (en fait spoliés) lors de la nationalisation des entreprises électriques et gazières pour créer EDF/GDF
http://www.cae.gouv.fr/IMG/pdf/086.pdfSelon la théorie du cycle de vie, on commence à épargner que dans une certaine période de la vie (après avoir élevé ses enfants...), on peut donc multiplier ces chiffre par deux ou trois pour connaître le pourcentage de français qui ont détenu des actifs financiers au cours de leur vie.
C'est seulement avec la ruine de cette épargne et la création des assurances sociales obligatoires en 1945 que les Français, peuple d'épargnants, perdent l'habitude des produits financiers.