Pour rebondir, un historien peut-il donc être engagé ou doit-il être indépendant des partis politiques (et non apolitique) ? Peut-il lui être préjudiciable d'adhérer au PCF, au PS, à l'UMP, au FN ?

Il y a des historiens dont on reconnait la qualité de leur travail historique, malgré un engagement politique très marqué. Et puis, il y a ceux ou l'appartenance politique passe avant le travail historique.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Oui, donc cela peut être préjudiciable.

Vous savez, pour avoir un peu (doux euphémisme) fréquenté les départements de sociologie et d'histoire de quelques universités, l'extrême gauche reste une tendance très forte. Je dirais même que cela fait partie de ses bastions. Je me suis d'ailleurs toujours demandé comment l'on pouvait être historien et toujours, voir nouvellement, membre du PCF ... mais bon.

Un hommage lui a été rendu, le jour de son décès, à la fin de l'émission de C dans l'air ce même jour.

Lord_Akhen@ton

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"La plus sombre des prison est celle qui consiste à enfermer les gens dans nos propres préjugés" Lord_Akhen@ton

La question n'est pas celle de l'engagement mais celle de l'interférence avec le travail. L'engagement c'est à l'extérieur du travail, il peut même être connu des collègues si on leur a parlé dans une salle des profs ou même si l'on s'est exprimé en tant que personne engagée. Mais cela ne doit pas vous mettre des œillères dans le travail sur les sources. On peut très bien être historien et communiste mais il vaut mieux éviter d'être un historien communiste. Chaunu qui étaient réputé très à droite avait une grande admiration pour Michel Vovelle historien et communiste et cela ne les a pas empêché de creuser le même sillon historique à savoir l'étude des attitudes devant la mort à travers les testaments.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Je voulais en fait savoir s'il pouvait être préjudiciable, dans le milieu historien, d'être adhérent de tel ou tel parti (même si cela n'influe pas sur son propre travail) ? Souvent en effet, lorsque l'on est un jeune plus ou moins politisé, l'on a l'envie d'adhérer à un parti.

Marseille adorait la France, contrairement à ce que quelqu'un a laissé entendre plus haut, et notamment les grands vins français : je ne trouve malheureusement pas de liens sur le sujet, il me semble qu'il a écrit là-dessus ou organisé (ou participé à) des manifestations dans ce domaine, mais hélas je ne retrouve rien.

ça fait aussi partie du mal français, cf : http://www.amazon.fr/Etre-droite-fran%C ... 2226170839
D'ailleurs, au vu de certaines réactions sur ce fil, on pourrait se demander si un intellectuel "engagé" a le droit de ne pas militer à gauche ...

Personnellement j'ai découvert Jacques Marseille à une émission de Jean Luc Hees sur France 5 il y a plusieurs années déjà, consacrée à la genèse de l'impôt sur le revenu (je crois que le film était de Pierre Miquel mais pas sûr).
Il intervenait lors du débat sur le plateau après le documentaire et était opposé à un intervenant de gauche dont j'ai oublié le nom. Débat intéressant, même si les arguments des deux parties étaient assez classiques ("IR injuste car touchant un foyer sur deux" pour Marseille, contre "tout le monde paie la TVA y compris les pauvres" pour l'autre intervenant)

Je le mettrais peut être sur le même plan que Christian Jelen, parti trop tôt également, et si je ne m'abuse qui écrivait aussi dans le Point.

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« A mon avis, les généraux qui meurent à la guerre commettent une faute professionnelle. »
Henri JEANSON

« Je ne considère pas Napoléon comme un personnage supérieur par l’esprit, le jugement ou la valeur ; c’est un personnage de second plan. »
Hudson LOWE (1769-1844), comique britannique méconnu

Je dois dire que la manière dont jacques Marseille a renouvelé l'interprétation de l'histoire a influençé beaucoup d'amoureux de l'histoire. Quand on l'ntendait à la TV notamment, utiliser des chiffres pour comprendre un évènement ou une période, il était toujours lumineux et convaincant.
Une belle rationalité imprégnait ses démonstrations. Il a fait tomber beaucoup d'idées reçues et s'est fait des ennemis politiques parce qu'il ne les respectait pas, aimant remettre en question la " pensée unique " en particulier.
Sa démonstration chiffrée qu'après les 30 glorieuses, il n'y avait pas 30 années piteuses par exemple, mais un apport de richesses encore supérieur en volume, a sidéré et convaincu, les gens de bonne foi du moins.
J'ai sa nouvelle histoire de France en deux volumes et je la consulte avec profit car elle comporte des informations inédites et des raisonnement nouveaux sur beaucoup de points historiques.
Jacques Marseille était un chercheur épris de faits et de chiffres, plus que bien d'autres m'a t-il semblé.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.