Jadis a écrit :
Je maintiens mon analyse de la situation économique suédoise.
Vous maintenez votre analyse de la situation économique suédoise. Quant à moi, je maintiens mon analyse du tableau 2.
Citer :
Le tableau 2 est facile à lire. En haut de tableau figurent les pays frappés de plein fouet par la crise économique. En bas de tableau figurent les pays relativement épargnés par la crise.
Jadis a écrit :
Je ne pense pas qu'on puisse dire que la Suède ait été épargnée par la crise économique.
Je ne le pense pas non plus.
En revanche, il ne fait pas de doute que ce beau pays a été
relativement épargné par la crise économique. Tout est relatif.
Jadis a écrit :
Une seule analyse de la situation de la production industrielle ne peut être une base solide à la question de la tenue économique d'un État dans une crise économique. Elle est, certes, un facteur important, mais elle n'est qu'une composante des éléments à étudier pour affirmer si, oui ou non, un État a souffert d'une crise économique.
Détrompez-vous. La production industrielle est une composante à partir de laquelle on peut deviner l'ampleur de la contraction du PIB.
Le tableau 2 montre l'évolution de la production industrielle (donnée annuelle) entre le point haut et le point bas.
Regardons le cas des Etats-Unis et de la Suède :
- United States 46.8 %
- Sweden 10.3 %
La production industrielle américaine est en baisse de 46,8 % par rapport à son point haut (i.e. 1929) lorsqu'elle atteint son point bas (i.e. 1933).
La production industrielle suédoise est en baisse de 10,3 % par rapport à son point haut (i.e. 1930) lorsqu'elle atteint son point bas (i.e. 1932).
Il ne fait aucun doute que la crise économique a été beaucoup moins sévère en Suède qu'aux Etats-Unis. La production industrielle américaine a chuté. C'est le grand plongeon. L'ampleur de la contraction du PIB a certainement été considérable aux Etats-Unis. On peut conjecturer qu'elle a été moindre en Suède. Le contraire serait étonnant.
Jadis a écrit :
Une seule analyse de la situation de la production industrielle ne peut être une base solide à la question de la tenue économique d'un État dans une crise économique.
Détrompez-vous. Le regard porté sur l'évolution de la production industrielle nous permet de deviner si une Nation a traversé une crise économique sans trop de "casse".
Jadis a écrit :
[...] le taux de chômage, en 1933, se situe à 17% de la population active !
Cela n’est guère étonnant. La contraction du PIB s'est logiquement accompagnée d'une destruction massive d'emplois. Les entreprises ont réduit leurs effectifs. Tout le monde connaît la relation conjoncturelle entre PIB et emploi (loi d'Okun).
La hausse du chômage fut forte en Suède. Aux Etats-Unis, elle fut encore plus brutale.
Aponie a écrit :
Je ne suis pas certain qu'en étendant les bornes chronologiques aux années 1920, la France ait finalement plus souffert que d'autres. Grâce à un mini âge d'or de son économie et de son industrie de 1924 à 1929, c'est une France figurant parmi les excellents élèves mondiaux qui est frappée par la crise à l'automne 1931 et les conséquences en furent donc limitées par les années qui avaient précédé.
Votre raisonnement suppose que l'expansion économique entre 1924 et 1929 soit
considérablement plus vigoureuse en France que dans les autres nations industrielles. Est-ce que vous croyez à une telle hypothèse ?
Sur la période 1929-1939 la performance de l'Allemagne et de la GB est bien meilleure que celle de la France.
Le volume de la production industrielle en 1938 est en hausse d'environ 35% en Allemagne et GB par rapport à son niveau de 1928. Ces deux pays creusent l'écart par rapport à la France qui affiche une baisse de 10% sur la période.
GB : +34 %
Allemagne : +35 %
France : -10 %
USA : -1 %
Japon : +95 %