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Message Publié : 06 Oct 2011 15:25 
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Jean Froissart
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Localisation : Galaxie d'Andromède, Système solaire Zeta
Dans les pays communistes jusqu'en 1991 était-il dangereux d'être un peu tire-au-flanc ?
Que se passait-il si en URSS par exemple si on travaillait le moins possible ?
Il me semble qu'on pouvait être considéré comme une sorte de parasite et être envoyé au goulag, mais je n'en suis pas sur.

Si vous pouvez apporter vos lumières sur cette question....

Merci.
:mrgreen: :mrgreen:

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.


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Message Publié : 06 Oct 2011 18:21 
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a quelle période de l'URSS ? :mrgreen:

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme


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Message Publié : 06 Oct 2011 19:20 
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Jean Froissart
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Localisation : Galaxie d'Andromède, Système solaire Zeta
La période plus tranquille de Kroutchev et de Brejnev, par exemple.

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.


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Message Publié : 07 Oct 2011 6:42 
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Jean Froissart
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Localisation : Orne
Le régime n'a pas peur des paresseux, mais il a peur de ceux qui s'agitent, de ceux qui critiquent et qui pourraient provoquer des changements. C'est pour cela que l'on n'envoie au goulag ni les paresseux, ni les alcooliques, ni les vieux. On y envoie que les opposants, ceux qui disent du mal, ou des vérités dangereuses pour le système.

Dans un régime socialiste, l'état souhaite planifier le plus possible et laisser le moins de place possible au hasard. On veut dompter l'économie. L'intention est bonne. On veut faire un beau jardin propre au lieu d'une jungle. Mais, en pratique, cela ne va pas, car cela requiert une centralisation des décisions, qui implique forcément d'avoir des grandes entreprises d'état.

Le problème de la grosse entreprise (publique ou privée) par rapport à la petite entreprise est que les responsabilités sont déplacées du bas vers le haut. L'ouvrier, l'employé de base, n'a plus à prendre de décision. Il doit juste obéir aux ordres. Il est même interdit aux travailleurs de base de prendre des initiatives, parce qu'il faut que les chefs maîtrisent l'organisation.

Cela entraîne l'apparition de toutes sortes de situations contre-productives. Par exemple, on ferme à l'heure prévue, à la seconde près. Si un client arrive une seconde trop tard, l'entreprise perd une occasion de faire une vente, c'est dommage, mais il est impossible pour une grande entreprise d'avoir autant de souplesse que pour une petite entreprise. Si quelque chose manque dans une grande entreprise, on va attendre qu'elle arrive, sans renvoyer chez eux tous les employés qui sont bloqués. C'est illustré par la blague où un premier jardinier fait un trou, le second plante un arbre, et le troisième rebouche le trou. Si le second ouvrier est malade, on fait tout de même travailler les deux autres. Si un département d'une entreprise a reçu un budget pour 10 000 litres d'essence, et que seulement 9 000 litres ont été consommés le 27 décembre, alors on fera tourner les camions en rond dans la cour pour consommer toute l'essence achetée avant le 31, sinon quelqu'un la prendra, ce qui serait un abus de biens sociaux, ou sinon on vous donnera un quota moins important l'année suivante alors qu'on en aura peut-être besoin. Etc. Bref, on n'est pas plus paresseux dans les grosses entreprises, mais on fait plus de choses inutiles, et donc, en moyenne, on est moins rentable. Cela se voit aussi avec l'exemple du jardin, où il y a moins de vie que dans la jungle.


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Message Publié : 07 Oct 2011 9:40 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Le système égalitaire soviétique, l'absence de mesure réelle de la productivité, le défaut de concurrence dans un marché, ne conduisaient pas à rechercher la promotion par le travail. Le PC faisait les carrières en fonction du zèle pour le régime. C'est la motivation qui manquait pour travailler.
Il était connu en occident dans les années 60 que notamment dans l'agriculture les fameux sovkhoses et kolkhoses étaient inefficaces, travaillant avec des effectifs plétoriques, ce qui expliquait la pénurie alimentaire et que beaucoup de produits soient fournis par des exploitants individuels hors système qui eux avaient une productivité normale car les intéressés travaillaient pour eux, ce qui changeait tout.
Il faut donc parler d'une inefficacité générale du système communiste et d'une indifférence au résultat plutôt que d'une paresse.
Pourquoi travailler en régime communiste, surtout si des résultats fictifs sont publiés, sans aucun rapport avec la productivité réelle.
La paresse est davantage une conséquence d'un système inefficace qu'une cause.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 07 Oct 2011 14:36 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Le problème de l'économie planifiée soviétique résulte plutôt d'objectifs mal fixés : croissance extensive, appuyée sur un gaspillage énorme de ressources parce qu'on préfère bidouiller les comptes pour en avoir plus que pas assez, choix de privilégier l'industrie lourde et d'oublier la consommation de biens courant, donc les consommateurs, donc les travailleurs. Les choix initiaux (sous Staline) étaient guidés par l'abondance de main-d’œuvre et de matières premières, ce qui n'était pas une mauvaise idée. Il y eu des succès spectaculaires (il ne faut pas oublier que quoi qu'on en dise et malgré tous ses excès le système soviétique a connu un succès industriel prodigieux sous Staline) mais si on suit la logique il semble qu'aurait fallu passer à une seconde étape poursuivant l'amélioration du quotidien des travailleurs-consommateurs, ce que le système d'économie planifiée n'a jamais été en mesure de faire faute de volontés et de moyens (prix fixes, échanges contrôlés, système bancaire trop limité). L'absentéisme, le travail au noir et dans une certaine mesure la corruption se développaient pour contrer le blocage du système et accentuer sa crise, il n'y a jamais eu de croissance intensive (avec amélioration de la productivité, des salaires et donc en principe de la motivation au travail). Après une amélioration des conditions de vie elles se sont dégradées, comme l'illustre le dramatique recul de l'espérance de vie et de la fécondité dans la dernière décennie de l'URSS. Donc pas de goulag pour les travailleurs démotivés absentéistes et fraudeurs qui étaient de plus en plus nombreux, mais une sorte de déprime collective qui a encore des conséquences lourdes dans l'ex-URSS actuelle.


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Message Publié : 08 Oct 2011 13:56 
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Eginhard
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Inscription : 30 Oct 2009 17:55
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Oliviert a écrit :
Si un département d'une entreprise a reçu un budget pour 10 000 litres d'essence, et que seulement 9 000 litres ont été consommés le 27 décembre, alors on fera tourner les camions en rond dans la cour pour consommer toute l'essence achetée avant le 31, sinon quelqu'un la prendra, ce qui serait un abus de biens sociaux, ou sinon on vous donnera un quota moins important l'année suivante alors qu'on en aura peut-être besoin. Etc.


Vous avez des sources Oliviert ?

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
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Et emporte avec lui les rires des enfants
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Renaud, Mistral gagnant, 1985.


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Message Publié : 08 Oct 2011 18:17 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 23 Mars 2005 10:34
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Localisation : Nanterre
Trotski, dans La Révolution trahie, accuse Staline d'avoir remis en vigueur le paiement à la pièce dans les usines, ainsi que d'avoir mis sur pieds des équipes de stakhanovistes surpayées, et encouragées à avoir des cadences et des horaires supérieures aux autres.

Arthur Kœstler, dans Le Zéro et l'Infini, dit que les ouvriers des fonderies pouvaient être fusillés s'ils étaient surpris à dormir entre deux coulées, et que la moindre faute pouvait être sanctionnée par un licenciement assorti d'une marque sur le passeport qui empêchait de retrouver du travail ailleurs. Mais il parle surtout de la période stalinienne d'avant-guerre, quand les accusations de "sabotage économique" fleurissaient pour expliquer les incohérences du premier plan quinquennal.

Barak Obamo a écrit :
Oliviert a écrit :
Si un département d'une entreprise a reçu un budget pour 10 000 litres d'essence, et que seulement 9 000 litres ont été consommés le 27 décembre, alors on fera tourner les camions en rond dans la cour pour consommer toute l'essence achetée avant le 31, sinon quelqu'un la prendra, ce qui serait un abus de biens sociaux, ou sinon on vous donnera un quota moins important l'année suivante alors qu'on en aura peut-être besoin. Etc.
Vous avez des sources Oliviert ?
C'est un cas bien connus, qui arrive aussi dans les administrations françaises. C'est dû au fait que les budgets sont alloués à l'année, et qu'il n'y a pas de vrai contrôle sur leur emploi. Les services n'ont alors aucune incitation à faire des économies.

Zunkir a écrit :
Le problème de l'économie planifiée soviétique résulte plutôt d'objectifs mal fixés : croissance extensive, appuyée sur un gaspillage énorme de ressources parce qu'on préfère bidouiller les comptes pour en avoir plus que pas assez, choix de privilégier l'industrie lourde et d'oublier la consommation de biens courant, donc les consommateurs, donc les travailleurs.
En fait, l'économie soviétique a démontré les limites de la planification : le cerveau humain est tout simplement incapable d'organiser à long terme le fonctionnement d'un système aussi complexe que l'économie d'un pays.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell


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Message Publié : 09 Oct 2011 0:14 
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Plutarque
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Inscription : 03 Mars 2011 22:45
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Nebuchadnezar a écrit :
En fait, l'économie soviétique a démontré les limites de la planification : le cerveau humain est tout simplement incapable d'organiser à long terme le fonctionnement d'un système aussi complexe que l'économie d'un pays.


L'économie soviétique a montré les limites de l'économie soviétique...


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Message Publié : 09 Oct 2011 7:17 
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Localisation : Myrelingues la brumeuse
galoniger a écrit :
Nebuchadnezar a écrit :
En fait, l'économie soviétique a démontré les limites de la planification : le cerveau humain est tout simplement incapable d'organiser à long terme le fonctionnement d'un système aussi complexe que l'économie d'un pays.


L'économie soviétique a montré les limites de l'économie soviétique...



Hmmm ! là on entre dans le jugement politicien. On pourrait appliquer ce même jugement à l'économie libérale ( Ce ne sont pas les exemples qui manquent, même en restant dans les limites chronologiques du forum)

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Message Publié : 09 Oct 2011 9:43 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 23 Mars 2005 10:34
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Localisation : Nanterre
galoniger a écrit :
Nebuchadnezar a écrit :
En fait, l'économie soviétique a démontré les limites de la planification : le cerveau humain est tout simplement incapable d'organiser à long terme le fonctionnement d'un système aussi complexe que l'économie d'un pays.
L'économie soviétique a montré les limites de l'économie soviétique...
Pour préciser ma pensée : l'économie planifiée soviétique imposait de décider à l'avance que la production de l'usine X devait arriver à l'usine Y au jour J pour permettre à cette dernière de tenir ses résultats. De là, le moindre retard dans X ou dans les transports pouvait mettre en péril la production de Y, ce qui avait des impacts sur la production de Z... Les dirigeants d'usine soviétiques étaient forcés de recourir entre eux à des systèmes de trocs, en s'échangeant des surplus et des stocks, de manière totalement informelle. Dans une économie capitaliste, les échanges sont formalisés par des contrats.
De plus, l'obsession du chiffre de production dissuadait les industriels d'investir dans la qualité, et de toutes façons, le traitement bureaucratique des besoins des destinataires empêchait de s'en faire une idée claire, ou d'y répondre avant qu'ils n'aient évolué. On disait souvent que le régime soviétique produisait plus de chaussures que l'industrie américaine, mais qu'aucun Russe n'en trouvait à sa taille.

Le système capitaliste a ses défauts, bien sûr, mais il n'empêche qu'il permet une production plus souple et qui correspond mieux aux besoins des clients, qu'un système qui tente de tout planifier d'en haut.

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Message Publié : 09 Oct 2011 10:02 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Je dirais pour ma part que c'est en se coupant du marché et en collectivisant toute l'économie et la propriété, que l'URSS s'est enfermée dans une planification rigide de détail qui la coupera de la réalité et de la productivité, entrainant une pénurie invraisemblable et incompréhensible.
Comment vouloir faire travailler un paysan, un commerçant, un artisan et un ouvrier qui savent à l'avance qu'ils ne seront jamais propriétaire de leur terre et de leur logement (location d'appartements communautaires: 1 pièce par famille).
Qui résisterait à un pareil traitement en dehors de la nomenklatura ? S'il n'y avait pas eu la fermeture des frontières, la police politique et l'obligation d'un passeport pour circuler dans l'URSS et changer de domicile, tout le pays se serait vidé de ses forces vives.
Voilà pourquoi le mot de paresse me gêne. C'est d'une démotivation générale dans les pays communistes qu'il faut convenir.
D'ailleurs dès que le régime a ouvert la possibilité pour les paysans d'exploiter et vendre les produits de lopins personnels, toute "paresse" a disparu !
Cuba est en train d'ouvrir tout doucement la propriété individuelle avec accès au marché, pour certains commerces. Il parait même qu'on pourra acheter une voiture sans autorisation préalable !

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Message Publié : 09 Oct 2011 12:35 
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Plutarque
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Inscription : 03 Mars 2011 22:45
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A vrai dire c'est moi qui aurait dû préciser mes propos : la planification à la soviétique a montré ses limites. Il me semble que le programme de la Victoire aux Usa durant la seconde guerre mondiale relève en grande partie de la planification et qu'il fut un franc succès. A une autre échelle les entreprises elles même dans un système capitaliste doivent planifier leur développement, leurs besoins, leur production etc.

Ce qui manquait à la planification soviétique, c'était de la souplesse, de la cohérence, et de la démocratie. Plusieurs exemples ont été mentionnés de l'absurdité de certains fonctionnement de production, absurdité induite en grande partie par l'impérieuse nécessité d'obéir à une bureaucratie et à un régime totalitaire qui ne saurait souffrir des processus de consultation, de débat ou de démocratie qui aurait sans doute permis une production adaptée aux besoins de la population et non pas aux hubris militaires des dirigeants soviétiques. Planification et totalitarisme ne semble guère compatible pour satisfaire aux besoins du plus grand nombre, par contre cela semble très efficace pour satisfaire aux besoins des dirigeants :mrgreen:

Concernant la paresse, il me semble que la liée à l'absence de possibilité de profits personnels est fort simpliste, tout comme affirmé que "D'ailleurs dès que le régime a ouvert la possibilité pour les paysans d'exploiter et vendre les produits de lopins personnels, toute "paresse" a disparu ! ". Personnellement je vis dans un pays capitaliste et la paresse est très loin d'avoir disparue et pourtant le profit est ce qui stimule l'économie :wink: . En exemple inverse, je vois pleins de gens travailler sans compter pour des activités caritatives, pour wikipedia ou sur des logiciels libres dont ils ne pourront tirer aucun profits personnels si ce n'est la propre satisfaction de leur travail.
En revanche, devoirs travailler de nombreuses heures par jour, à des postes ou dans des emplois que les gens n'ont pas vraiment choisi, sur des taches absurdes et répétitives et qu'ils n'apprécient pas, que ce soit dans un système dit communiste, ou dans un système dit capitaliste, dans les deux cas, la paresse sera une des conséquences de telles conditions.


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Message Publié : 09 Oct 2011 13:02 
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Salluste
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Inscription : 16 Mai 2007 16:41
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Localisation : du pays des Redones
galoniger a écrit :


Concernant la paresse, il me semble que la liée à l'absence de possibilité de profits personnels est fort simpliste, tout comme affirmé que "D'ailleurs dès que le régime a ouvert la possibilité pour les paysans d'exploiter et vendre les produits de lopins personnels, toute "paresse" a disparu ! ". Personnellement je vis dans un pays capitaliste et la paresse est très loin d'avoir disparue et pourtant le profit est ce qui stimule l'économie :wink: . En exemple inverse, je vois pleins de gens travailler sans compter pour des activités caritatives, pour wikipedia ou sur des logiciels libres dont ils ne pourront tirer aucun profits personnels si ce n'est la propre satisfaction de leur travail.
En revanche, devoirs travailler de nombreuses heures par jour, à des postes ou dans des emplois que les gens n'ont pas vraiment choisi, sur des taches absurdes et répétitives et qu'ils n'apprécient pas, que ce soit dans un système dit communiste, ou dans un système dit capitaliste, dans les deux cas, la paresse sera une des conséquences de telles conditions.


je ne connais pas beaucoup de gens qui travaille pour le plaisir!
L'homme est naturellement paresseux!
Dans le système communiste, la récompense n'est pas en fonction du travail fourni, donc ce système ne peut pas marcher sans établir une dictature

Mais dans nos systèmes dits capitalistes, la paresse n'est pas exclue:
- La sécurité de l'emploi surtout dans le secteur public
- Les allocations chomages: si un chomeur vit aussi bien qu'un smicard, pourquoi travailler 35 heures, alors que pour pratiquement le même prix, je n'ai pas besoin de travailler?


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Message Publié : 09 Oct 2011 13:21 
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Plutarque
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Inscription : 03 Mars 2011 22:45
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Parce que vous ne devez pas connaitre beaucoup de gens qui aiment ce qu'ils font... Et il faudrait préciser ce que vous entendez par récompense. De nombreux grands inventeurs n'ont jamais tiré profit de leurs découvertes et donc de leur recherche et de leur travail. Il en va de mêmes des gens que j'évoquais précédemment, ou des volontaires humanitaires etc, la récompense et la motivation au travail est la passion qu'ils éprouvent pour ce qu'ils font, et la satisfaction et la gratification du résultat obtenu : une découverte, un article de wikipedia, la gratitude sociale des autres à leur encontres etc .


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