Pour faire face à la disette, je ne vois que trois manières :
- La migration vers les endroits où l'herbe est encore verte
- le stockage dans des greniers en période faste
- l'achat et l'acheminement de grains depuis des régions plus prospères
Les peuples cavaliers sont passé maître dans la première manière. Pour les autres, cela a dû constituer une solution de dernier recours qui a dû conduire à des abandons de sites (Gobkeli Tepe ?) et/ou des invasions de contrées plus prospères.
Pour la seconde, en toute logique, les empires "hydrauliques", Égyptiens, Sumériens, Babyloniens, qui ont prospéré grâce à l'irrigation des bassins du Nil, du Tigre et de l'Euphrate, ont dû mettre en place des greniers pour stocker les surplus et faire face aux périodes de disettes.
C'est d'ailleurs le sujet même de l'épisode biblique des 7 vaches maigres, où Joseph explique au Pharaon qu'il doit faire des réserves en prévision de la famine. On se doute bien qu'un Pharaon digne de ce nom ne devait pas avoir besoin d'un oniromancien étranger pour lui annoncer une famine - ce qui devait être sa préoccupation principale - et les moyens d'y faire face.
D'ailleurs, les grains ne faisaient-ils pas partie du paiement des ouvriers qui construisaient les pyramides ?
Pour la troisième, Rome avait mis en place des approvisionnements systématiques depuis la Sicile, puis la Tunisie ("province d'Afrique") et surtout l'Égypte. D'une certaine manière, la population romaine, qui ne produisait pas sa nourriture, était constamment au bord de la famine, surtout les pauvres qui n'avaient pas les moyens d'en acheter à l'extérieur et dépendaient de l'annone gratuite.