Pierma a écrit :
Nico69 a écrit :
Pouzet a écrit :
Tout de même curieux que Fabius l'ait avantagé lui plutôt qu'un autre, Arnault avait tout de même fui la France pour les Etats-Unis pendant plusieurs années, suite aux élections de 1981..
Oui mais Fabius était un moderniste affiché, un pragmatique, pour ne pas dire un opportuniste.
Arnault lui était parti en Floride où il était empêtré dans un mauvais projet immobilier.
Là il va falloir m'expliquer : en quoi le gouvernement pouvait-il être concerné par les déboires d'un financier (Je n'ose parler d'industriel...) ?
Et en quoi le fait de "favoriser" cet individu - et qu'appelez-vous favoriser ? - fait de Fabius un moderniste et un pragmatique ? (Il faut tomber dans la concussion pour être qualifié de pragmatique ? Pasqua était un pragmatique moderniste ?)
Vos réflexions gagneraient à être éclairées par un rappel de la carrière de Bernard Arnault jusqu'en 84... ce qui donnerait un meilleur aperçu sur son démarrage. (La suite, je pense qu'elle est facile : quand vous êtes propriétaire d'une ou plusieurs marques de luxe, le cash et l'appui des banquiers ne vont pas vous manquer. C'est son point de départ que je trouve le plus intéressant.)
Bernard Arnault dirigeait un petit groupe immobilier, Ferinel.
De mémoire, son apport pour acquérir Boussac c'était 50 millions de francs, quand il en fallait 8 fois plus !
Fabius était décisionnaire et il était pressé de se débarrasser du dossier Boussac (qui avait déjà coûté un milliard en plan sociaux et modernisations), mais, à l'exception de Michel Delebarre, c'est tout le pouvoir socialiste post 1983 qui avait fait une croix sur les milliers de salariés du groupe textile. Les restructurations étaient inévitables, et elles avaient déjà été largement entamées (4500 salarié(e)s en moins quand Arnault reprend Boussac) mais la suite fut très brutale.
Par contraste les gouvernements socialistes mirent beaucoup plus de soin et d'argent à restructurer la sidérurgie française.