Je relance le sujet , initié par Plantin-Moretus, que j'ai été contraint d'effacer dans son intégralité car il avait dévié sur une polémique sur les taux d'imposition actuels, chose qui n' a rien d'historique, mais politique.

Les dirigeants d'autrefois ont inventés des sources d'imposition originales, basées sur des produits de première nécessité, ou sur certaines obligations légales.

L'impôt sur le sel est emblématique de ce système, à une époque où le seul moyen de conservation des viandes est ce produit.

Le papier timbré apparait lorsque la nécessité de faire enregister des documents se fait sentir.

L'impôt sur le tabac apparait très tôt, et les taxes sur le vin semblent avoir toujours existéesn ou peu s'en faut.

Dans les régions chrétiennes de l'empire Ottoman existait une taxe sur les cochons qui rapportait beaucoup d'argent au Sultan.

Les impôts sur la successeion sont apparus de bonne heure, que ce soit par la mainmorte pour les serfs ou le relief pour les nobles.

Beaucoup d'autres ont existé, que vous aurez à coeur de dévellopper.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Alors, parmi les autres qui ont existé…

La taxe qui a ma préférence sera sans doute celle qui pouvait être payée en… monnaie de singe !

Saint Louis dispensa les montreurs de singes de payer l’octroi sur le Petit-Pont de Paris. Pour prouver leur qualité ceux-ci devaient faire exécuter quelques tours par leurs bêtes devant les gardes.

Extrait du livre des métiers de 1268 :
"Li singes au marchant doibt quatre deniers, se il por vendre le porte ; si li singes est à homme qui l’aist acheté por son déduit, si est quites, et si li singes est au joueur, jouer en doibt devant le péagier, et por son jeu doibt estre quites de toute la chose qu’il achète à son usage et aussitôt le jongleur sont quite por un ver de chanson".

(Le singe du marchand doit quatre deniers si celui-ci le porte vendre ; si le singe appartient à un homme qui l’a acheté pour son divertissement, il est quitte, et si le singe est à un montreur il doit faire des tours devant le péagier, et pour son jeu doit être quitte de toutes les choses achetées à son usage, et de même les jongleurs sont quittes pour un couplet de chanson).
(cité dans La puce à l’oreille de Claude Duneton, Paris, Le livre de poche)

D'où, bien entendu, l'expression "payer en monnaie de singe".
Avouez que des règlements fiscaux comme ça on aimerait bien en avoir à notre époque !

Il y a mieux, ou plutôt je peux être pire…

Pour payer, on a pu parfois dans le passé se tourner vers son épouse. On trouve ainsi dans un aveu de 1342 (de Picardie apparemment):

"Item le congnage, c’est assavoir de chascune épousée que elle soit venans de hors Chauny et passant oultre Chauni parmi le Pontorayl (pont royal) ouquel les que che choit, puis que elle passeche parmi ledit pont , chinc peaus (cinq poils) de son con ou chinc sols parisis."
(cité dans Le droit de cuissage d’Alain Boureau, Paris, Albin Michel).


Les historiens s’interrogent encore sur ce truc incroyable… Humour dans la fiscalité ???
Sacré moyen âge !

En 1698, pour financer ses travaux pour la modernisation de la Russie qu'il entend occidentaliser, le tsar Pierre le Grand met sur pied de nouvelles taxes : des impôts sont prélevés sur les moulins, les bains, les ruches d'abeilles, les fours mais aussi les barbes dont il interdira le port.

J'ai entendu parler, en France, d'un impôt sur les fenêtres--et les portes - qui aurait amené des contribuables à murer des ouvertures des bâtiments qu'ils occupaient, du moins selon certains guides touristiques.
Je n'en sais pas davantage à ce sujet.

J'en ai aussi entendu parler comme vous, à l'occasion d'une visite d'une fort belle gentilhommière dans le Périgord. Il y a très longtemps de cela et je n'ai comme souvenirs qu'une maison dont effectivement des fenêtres avaient été murées sans que l'état de la bâtisse semble le justifier.
On m'avait dit que c'était à cause de cet impôt. Je n'en sais pas plus et j'ai oublié où était précisément cette maison.

Les "contributions" sur les portes et fenêtres existaient déjà sous Napoléon, et ont persisté au moins jusqu'à la 1ère guerre mondiale. J'en ai retrouvé trace dans les archives familiales.

Dans le style impôts, n'oublions pas les péages. Au Moyen-âge en Dombes, ils étaient assez élevés et... xénophobes. Sur le même pont (à Trévoux, je crois), un "juif" payait double tarif, le quadruple pour une "juive enceinte". Et, encore heureux, la terre des Dombes était considérée comme terre d'accueil pour les malheureux, régulièrement chassés par les rois de France !

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L'Histoire enseignée est la version officielle du mensonge (Moi)