Votre analyse nous montre un très net recul de l'Etat dans les affaires.
Cela m'effraie, alors je pose le problème.

Nous avons plus de 6 millions de fonctionnaires soit environ 27% de la population active. L'augmentation est liée à l'urbanisation du territoire d'où une hausse importante des effectifs dans la fonction territoriale.

Le rapport avec le sujet, c'est ce paradoxe entre d'une part de moins en moins d'emplois pour les hauts fonctionnaires dans la fonction publique, et, une croissance des emplois publics jusqu'à un tiers de la totalité des emplois.

Evidemment, je ne vois pas comment réussir à faire émerger des élites respectées car formées au monde des affaires et possédant une culture de l'Etat dans un pays où environ 15 millions de salariés du secteur privé "subventionnent" 50 millions d'habitants.

Mes chiffres sont très discutables, mais en posant cette équation, on mesure mieux les clivages.

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Ben précisons alors:

Alain Lambert, ancien ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire, mercredi 28 juin 2006:
fonctionnaires: 4,73 millions de postes.
La part de l'emploi public dans l'emploi total dépasse aujourd'hui 20%. Un actif sur cinq est fonctionnaire.

http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=200
population active 26,9 millions: donc 18,7 millions environ dans le privé, puisque 2,3 (? 2,7 en 2005) millions de chomeurs, et 1,2 millions de RMIstes (1 million en 2005).

On est pas 50 millions, mais 63.

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L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui...

Lire cela, sur un forum d'histoire ...

On oublie souvent que la fonction publique c'est comme la graisse ou l'huile dans un mécanisme. On a l'impression que cela ne sert à rien et si on oublie d'en mettre la machine s'arrête très vite.
Il y a eu des périodes historiques ou la part de la fonction publique était proche de zéro, par exemple vers le XIème et le XIIème siécle, effectivement, on ne payait pas beaucoup d'impôts et on avait le droit à rien.
Il y a des pays ou il n'y a presque pas de fonction publique; la Somalie par exemple.
Comment fonctionnerais l'industrie d'un pays sans fonction publique, la réponse est simple: elle ne fonctionnerait pas. C'est les services de l'état qui garantissent la liberté de circuler et d'aller et venir. Comment ? Simplement grâce au réseau routier, ferroviaire, fluvial et aérien. Qu'il sous-traite une part plus ou moins importante de cette fonction peut se discuter. Mais c'est bien lui qui garantit à la base cette liberté sans laquelle aucune industrie ne serait possible. Et il s'agit d'un simple exemple.

Le problème avec les élites n'est pas qu'elles n'existent pas, mais qu'à choisir, le monde de l'industrie est beaucoup plus intéressant pour un jeune à la recherche d'un emploi. C'est une tendance lourde, alors qu'il y a 100 ans un juge faisait partie de la bourgeoisie, actuellement il est nettement moins payé que la plupart des gens qui ont un niveau de compétence similaire dans l'industrie. Autant, pour un jeune bachelier aller travailler dans l'administration est une garantie d'une certaine réussite sociale, autant, pour un jeune ingénieur c'est l'industrie qui représente le meilleur choix (voire même, actuellement, les services).
Il y a quelques années, la Cour des Comptes dénonçait le fait que la salaire d'un Ingénieur des Ponts et Chaussées travaillant dans les services de l'état était complété par des primes qui représentaient jusqu'à 50% de son salaire. Alors que ce n'était pas le cas pour les ingénieurs des Eaux et Forêts. Mais sans la prime, il n'y aurait plus d'ingénieurs des Ponts et Chaussés au service de l'état. Alors que les ingénieurs des Eaux et Forêts ont très peu d'opportunités de travail en dehors de la fonction publique.

Dans ces conditions: ou vont les élites ?

La moutarde monte au nez? C'est normal, je reconnais y avoir été un peu fort...
Pour m'excusez, je vais m'expliquer dans le détail.
Tout d'abord, je me suis documenté très rapidement ; en tapant "chiffres fonctionnaires" sur google. Je tombe sur un site qui me semble pertinent sur la question avec graphiques et tableaux, de plus j'avais récemment entendu le chiffre de 6 millions.

Voir le site ; http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/fonction.html

Je le répète, dans l'élan de l'idée, j'ai voulu faire vite. Je voulais uniquement les grandes tendances grosso modo.

En fait, les chiffres datent de 1998, il y a les emplois jeunes de comptabilisés, les employés de France Telecom...

Bref, l'important est qu'à partir ces chiffres je visualisai grosso modo ma représentation de la société.

Aujourd'hui, à la lecture de la discussion, je dois approfondir cette approche sans tomber dans la polémique ni le hors sujet. Heureusement, je constate que l'IFRAP aurait été fondée par un polytechnicien et énarque ; Bernard Zimmern.

Ensuite, je tente de comprendre les chiffres données par diadok via l'INSEE. Alors il me faut reprendre la définition de la population active, cela devient plus compliqué. En effet, les stagiaires, les apprentis, les personnes aidant un membre de la famille dans son travail même sans rénumération, les diplomates, les militaires français à l'étranger sont comptabilisés soit par la comptabilité nationale soit par le BIT...
Or, ma représentation très subjective donc discutable de la population active dans le message précédent concerne les individus qui sont capables de se prendre en charge par leur salariat. C'est à dire, sans aucune aide de l'Etat. Ils sont donc peu nombreux. 15 millions cela me semblait une bonne estimation. On peut difficilement comparer un stagiaire avec un tiers du smic à un titulaire d'un cdi à plein temps.

Mais bon, en regardant les chiffres données par l'INSEE, 63-26,9=36,1.
Et bien je me demande qu'elle est cette majoritée?
Certes mes représentations quotidiennes me donnent une petite idée .
Enfin bon, je ne voulais que les grandes tendances

Pour conclure, j'utilise le terme "subventionné", c'est pour réhausser la sauce du plat, on l'aura compris, par la primauté de la liberté individuelle sur l'Etat et en remerciement à toutes et tous ces braves gens qui donnent beaucoup pour la France. [/i]

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1-Population totale moins population active... je comprend pas ce que veux dire ce résultat de 36,1, l amalgame de tous les inactifs, des retraités jusqu aux enfants et scolarisés, invalides et autres. ce chiffre ne représente rien de concret.

2- Et le stagiaire et l apprenti ne font pas parti de ces braves gens qui donnent beaucoup pour la France ?
Il me semble qu ils apportent quelque chose à l entreprise mais bon.
Et l infirmière, le policier, le militaire, le pompier n apportent rien ?
La solution miracle, ce serait le tout-privatisé ?

C est une bonne chose en soi qu une école forme de hauts-fonctionnaires, mais que ce soit ce microcosme qui détienne, quoi ? 90% ? des postes-clés de l état (quasi monopole), fonctionnant comme une petite oligarchie aristocratique (selon moi), souvent très éloignée de la compréhension globale de notre société...
Certains croient que la baguette est à 2 euros et que le smicard gagne 1500 euros (effectivement, de quoi se plaint-il en ce cas ? )
celà entretient une fracture entre élites et classes moyennes.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Et bien justement,je me remémore ,comme souvent sur ce forum de ce que j'ai lu il y a qq années.Ce qui fait que je ne pourrai donner ma source de façon précise,ce qui est contraire à mes principes.
Donc, j'ai lu que Michel Debré avait été frappé par l'unité de recrutement du "Civil Service" britannique,alors que dans la III° république il y avait une grande diversité de concours.En plus il a voulu faire un Saint-Cyr des hauts fonctionnaires.L'un plus l'autre a donné l'E.N.A.
Il est bien évident qu'au fil des ans le but premier a connu une dérive et que l'école est devenu un tremplin pour entrer en politique.
Mais ce n'est pas le seul exemple .Il ya aussi l'agrégation prévue au début pour former des enseignants,alors qu'on trouve des agrégés partout.Sans parler des polytechniciens.
Toutes ces formations de haut niveau donnent un tel "outillage mental" qu'on est apte à appréhender n'importe quel problème.