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L'ENA est devenue de nos grandes écoles la plus en vue dans le champ politique. C'est aussi la raison pour laquelle elle soulève quelques critiques.
Incontournable, elle forme avec prestige nos élites depuis 1945.
S'agit-il pour autant de la voie indispensable pour entrer en politique?
Bonsoir,
A priori, l'ENA n'est pas censée former des candidats-machines à élections mais des hauts fonctionnaires et, de plus en plus, forme des chefs d'entreprise.
Pour ce qui est des critiques, reste à savoir d'où elles émanent : anciens énarques soucieux de cracher dans la soupe pour faire reluire leur image auprès de l'opinion publique, dirigeants de Sciences-Po Paris qui ont choisi leur camp dans la guéguerre que se livrent de plus en plus ouvertement les deux institutions. Les rapports du jury de l'ENA sont généralement le lieu privilégié des règlements de compte avec l'IEP de Paris.
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Toutefois, ma "colle" principale est ;
Peut-on avoir le temps de se connaître et d'écouter les préoccupations citoyennes dans un contexte d'allongement des études combiné à une formation élitiste basée sur la compétition?
La question se pose à propos de tous les cursus qui supposent une telle compétition et vaut aussi bien pour l'ENS, l'agrégation ou autres concours de catégorie A particulièrement sélectifs.
Au fond, qu'est-ce qui constitue la motivation profonde de ceux qui se livrent à cette compétition ? L'ambition, les préoccupation matérielles, "le sens du service public" ;-), ou plutôt une fuite devant la réalité ? Se recroqueviller derrière le cocon protecteur d'un programme certes impressionnant mais dont les difficultés sont néanmoins prévisibles.
La compétition scolaire charie son lot de névrosés qui, à quelque réussite qu'ils aient atteint, n'en resteront pas moins démunis face au réel et, de fait, aux préoccupations de leurs semblables.