Ungern a écrit :
a) l'élection est alors une élection "nationale",et non une élection à l'intérieur d'un seul parti ,et financée par ce seul parti (bref c'est l'équivalent du "premier tour" en France ?
En fait ça dépend. Dans certains Etats, le processus des primaires est décrit dans la constitution elle-même. Ainsi, la Constitution du New Hampshire prévoit qu'il doit être le premier Etats à tenir sa primaire.
Après les partis organisent les modalités de l'élection (qui vote, comment sont attribués les délégués) comme bon leur semble.
Dans d'autres Etats, le parti s'occupe de tout. C'est surtout le cas quand la date des primaires ou des caucus démocrates et républicains n'est pas la même. Les partis ont alors choisit eux-même la date qui leur convenant le mieux. Ca peut donner lieu à pas ma de problème entre le parti au niveau de l'Etat et le parti au niveau national, si ils ne sont pas d'accord. Cette année, la primaire démocrate du Michigan compte pour du beurre, car les démocrates du Michigan ont avancé la date au 15 janvier, alors que la date minimum retenue par les instances nationales était au 5 février.
Ungern a écrit :
b) il ne faut pas être membre du parti avec la carte du parti pour venir voter ?
Déjà, quand on s'inscrit sur les listes électorales aux Etats-Unis, on précise si on veut être "démocrate", "républicain" ou "indépendant". Naturellement, ça n'engage à rien, on vote pour qui ont veut lors de l'élection présidentielle ou des élections au Congrès.
Mais cette formalité est justement faite pour faciliter l'organisation des primaires.
Il y a trois sortes de primaires, mais pas exactement ce qui a été dit plus bas.
Les primaires fermées : seuls les inscrits d'un parti peuvent voter. Lors de la primaire républicaine de Caroline du Sud du 19 janvier, seuls les électeurs inscrits en tant que républicains peuvent voter. Dans cette configuration, on teste la capicité des candidats à attirer la base du parti (la gauche libérale ou la droite conservatrice selon les deux camps).
Les primaires semi-fermées : peuvent voter les membres du parti, ainsi que les électeurs inscrits en tant qu'indépendants. C'était le cas dans le New Hampshire le 8 janvier. Là, on teste plutôt la capacité des candidats à attirer les électeurs centristes. C'est même un double processus : qui dans chaque camp obtiendra le plus de voix centriste; laquelle des priamires (républicaine ou démocrate) les mobilisera le plus.
Troisième option, mais presque disparue, la primaire ouverte, tout le monde peut alors voter à partir du moment ou l'on est inscrit sur les listes électorales.