Tout dépend de qui contrôle la majorité à l'assemblée nationale. Si c'est le président, il est le maitre et le PM ne pourrait résister à une demande de démission: exemples de Pompidou et Chaban ou Mitterrand et Rocard. Car le PR ferait mettre en minorité à l'AN le PM. Il le démolirait complètement. Le PM a intérêt à préserver les formes et sa carrière. Chacun y met du sien, pour l'instant du moins!.
Mais si la majorité est sous la main du PM, alors le PM est très puissant et le PR très diminué, on l'a vu avec Chirac-Jospin. Dans ce cas, le PR n'a plus que l'arme de la dissolution pour se défaire d'un PM indéboulonnable. D' où la réforme du quinquennat qui a été effectuée avec un large consensus pour éviter la cohabitation nuisible en définitive aux deux têtes de l' exécutif et aux deux grands partis.
Depuis la réforme du quinquennat, Celui du PR ou du PM qui garde l'autorité sur le parti majoritaire et la coalition, a le pouvoir réel. Voir l'actualité et le jeu pour rester le patron du parti principal.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Ca n'a pas changé grand-chose et cette idée de quinquennat pour éviter les cohabitations est une poudre aux yeux. Dans la mesure ou le Président garde le pouvoir de dissolution, ou le cas ou le président viendrait à décéder ou a démissionner en cours de mandat, tôt ou tard, il n'y a aura plus de conjonction entre les dates d' élection et de fait une nouvelle cohabitation pourra s'installer

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Je suis d'un avis opposé et approuve le texte ci-dessous trouvé sur le net :
" Au moment du référendum, peu de responsables politiques ont évoqué les conséquences de la réduction du mandat présidentiel. En réalité, le passage du septennat au quinquennat change la nature du régime. Avec une élection présidentielle qui a lieu deux mois avant les élections législatives, on assiste à une présidentialisation du régime. Les élections législatives ne font qu'entériner l'élection du président de la République. En 2002 et 2007, les campagnes présidentielles ont éclipsé les campagnes pour les législatives. A chaque fois, le camp vainqueur à la présidentielle part avec une avance insurmontable pour le camp vaincu, au nom de la cohérence.
Néanmoins, la réforme du quinquennat ne ferme pas complètement la porte à un risque de cohabitation. Le président de la République a toujours le droit de dissoudre l'Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives anticipées. Dans ce cas de figure, si les élections présidentielles et législatives ne coïncident plus, le risque de cohabitation deviendrait de nouveau possible."
J'ajoute que dans ce dernier cas, assez improbable, la possiibilité d'une nouvelle dissolution au lendemain de la présidentielle comme en 81 et 88, remettrait l'une derrière l'autre les deux élections. Il y a trop d'avantages au nouveau système du quinquennat coordonné pour qu'il ne soit pas recherché en cas de distorsion.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

C'est une réflexion de bon sens que j'avais faite au moment du référendum. Les hypothèses où il y a incapacité ou décès du PR, ou bien dissolution de l'AN, détruisent le bel edifice du calendrier constitutionnel et on repart pour une cohabitation éventuelle.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Il n'en reste pas moins que le quinquennat rend la cohabitation bien moins probable. Même si un Président venait à mourir ou à démissionner en cours de mandat, ou s'il dissolvait l'Assemblée, il y a fort à parier qu'à la suite de la prochaine élection présidentielle, le Chef de l'Etat déciderait de renouveller l'Assemblée, à la fois dans une logique politique et institutionnelle.

Pour le reste, le fait que le quinquennat ait profondément changé la nature du régime, notamment au niveau des pouvoirs du Président et des relations entre le trio PR, PM et Assemblée me semble assez peu constestable.

Quand on parle de démission en politique je pense tout de suite à la la phrase de J.P Chevénement : " un ministre de la 5ème république ça ferme sa gueule ou ça démissionne"

Chevènement était un adepte de la démission fracassante conçue pour marquer un désaccord, prendre date et réaffirmer l' indépendance de son courant de pensée.
Il a en effet démissionné trois fois: en 1983 (nouvelle politique libérale du gouvernement Mauroy), en 1991 ( la France en guerre en Irak) et en 2000 (Corse). A chaque fois, il quitte à temps un bateau qui coule.
C'est en 1983 qu'il prononce la fameuse phrase dont le texte est : " « Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ».
Trois démissions d'un poste de Ministre, il est probablement le recordman de la chose ? C'est un artiste du procédé, un procédé très ancien !

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Ce n'est pas une procédure mais il est vrai que c'est secrètement devenu une habitude depuis De Gaulle, certains premieres ministres, avant leur investiture, remettent une lettre de démission au Président de la République, lettre à laquelle il manque seulement la date.

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"Mourir n'est rien mais vivre vaincu c'est comme mourir tous les jours" Napoléon Bonaparte