J'ai placé cette nuance, car en droit constitutionnel un régime politique peut-être
présidentiel (tous les pouvoirs sont clairement séparés, sans liens de subordination et de responsabilité entre eux),
parlementaire (les liens sont, ici, présents, avec un avantage au législatif),
constitutionnel,
absolu, ..., voire
semi-présidentiel (comme celui de la Vème République).
Mais en aucun cas, le régime parlementaire de la IIIème République ne peut-être qualifié de "présidentiel" au regard des Lois constitutionnelles de 1875, puisque le Parlement bicaméral peut renverser le cabinet gouvernemental et le président de la République peut dissoudre la Chambre des députés avec l'accord du Sénat. On est ici, clairement, dans un régime parlementaire et non présidentiel.
Après, naturellement, il y a une différence entre les principes qui ont fondé la rédaction de cette Constitution et sa "pratique" politique quotidienne. Si ces principes avaient un sens conservateur - comme on a d'ailleurs qualifié les premiers républicains "ralliés", venant de l'orléanisme -, cela veut dire qu'on était favorable à un régime républicain, mais en lui mettant des garde-fous importants pour éviter un nouveau 1792 ou 1851. C'est le sens de la place accordée au Sénat dans ces Lois constitutionnelles.
J'espère avoir répondu à votre question...