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Message Publié : 01 Nov 2009 19:15 
jvvallee a écrit :
Adalbert a écrit :
Je trouve à ce titre que le sujet de synthèse est douteux et que s'il provient d'un professeur de lycée, jvvallee devrait se méfier d'un risque de manipulation politique (et illégale) de la part de cet enseignant-là.

Un goût prononcé du prosélytisme politique pour la jeunesse influençable : une sorte de pédophilie politique ?


Non c'est un sujet choisi par les élèves![/quote]

Je n'ai jamais écrit cela, je trouve tout cela dérangeant
Bonsoir


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Message Publié : 01 Nov 2009 20:45 
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Effectivement, j'avais écrit cette intervention, et non Adalbert.


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Message Publié : 01 Nov 2009 21:13 
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Georges Duby
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En droit international , on a résolu le problème, la France comme beaucoup d'autres nations reconnait l'existence des Etats et pas les prises de pouvoir, qu'elles soient légitimes ou pas, frauduleuses ou non.
L'histoire fait de même. On évite de souligner les conditions de prises du pouvoir. Heureusement, car pour les Rois, il faudrait sans cesse commencer par préciser des conditions souvent particulières d'accession au pouvoir: assassinat, renversement, enfermement ...
Dans l'histoire, on peut donc assassiner sans cesser d'être un souverain célébré, louangé unanimement même, comme pour Catherine II. Elle n'a pas fraudé Catherine, elle a simplement fait assassiner son mari par son amant, puis elle a enfermé son fils qui était l'empereur légitime. Elle semble admirée pour cette manière de faire, pensez, quel culot pour une jeune fille et avec son bel amant en plus. magnifique ! Mais Napoléon III, quelle horreur pour certains. Deux poids, deux mesures.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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Message Publié : 01 Nov 2009 21:34 
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Grégoire de Tours
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Geopolis a écrit :
Adalbert a écrit :
Le Général de Gaulle comptait bien prendre le pouvoir d'une manière ou d'une autre en 1958, et mai 1968 et une tentative

Je maintiens ce que j'ai écrit : après 1944, il n'y a plus de prise de pouvoir illégale ou illégitime. Tout propos contraire n'est que propagande politique.

De Gaulle est légalement élu par l'Assemblée nationale en juin 1958 et massivement plébiscité par les électeurs français en septembre 1958..
Ce n'est pas aussi simple. Ce retour se fait sous la menace de l'armée. Lacouture retient trois tentatives de synthèse pour terminer le chapitre sur ce sujet.
Henri Guillemin : « La stratégie gaullienne consista à duper en même temps la classe politique par l'effroi d'une violence qui n'entrait pas dans ses plans mais dont le bluff lui suffisait, et les militaires en les laissant croire qu'il était leur homme... »
François Flohic : « De Gaulle fit dévier le coup d'État en Ve République.
Jean Chauvel : « Toutes les libertés étant en péril, de Gaulle offrait la seule possibilité d'en sauver quelques-unes... »


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Message Publié : 02 Nov 2009 1:23 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Localisation : Montrouge
Il semble qu'on oublie trop que c'est l'effondrement de la IV république qui est le problème en 1957-58, pas de Gaulle. On inverse tout. L' armée d' Algérie menace d'intervenir, elle a pris de fait le pouvoir en Algérie dès 1956-57, avant qu' on ne parle de Gaulle dont le nom surgit assez tard.
De Gaulle en 1958 n'est pas le problème, il est la solution, car il sauve la république de l'intervention en métropole de l' armée. C'est ensuite avec le concours des socialistes et des radicaux, qu'il est investi à l 'Assemblée comme président du Conseil.
Il n'y a pas de sources sérieuses sur une implication du Général dans les évènements de la fin de la IVè république, qui tombe toute seule quand Pfimlin pressenti comme PC fait savoir qu'il faudra évoluer sur l' Algérie. La révolte éclate alors de ce fait à Alger. Il n'y a que des hypothèses et beaucoup de ressentiment chez certains. Pfimlin n'aime pas de Gaulle , pas plus que Mollet, la SFIO ou les radicaux. C'est leur panique qui fait revenir de Gaulle.

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Message Publié : 02 Nov 2009 7:35 
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Le mot "frauduleux" est effectivement mal choisi; coupons court à cette polémique puisqu'un sujet est déjà ouvert sur ce thème, et qu'il porte un titre bien plus adapté, cette discussion y est fusionnée.
Sur la question plus particulière des origines de la Vème République, merci de poster dans ce sujet: Le retour de de Gaulle s'est-il fait dans la légalité ?

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Message Publié : 02 Nov 2009 10:18 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Avr 2005 10:54
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Ah oui, la question des transitions, ou même tout simplement des successions, c'est très intéressant. La fin d'un régime a toujours été un moment de crise. En fait, peut-être même que ce n'est pas la crise qui amène les fins de régimes, mais les fins de régime qui amènent les crises. Il est frappant de constater, lorsqu'on se penche sur l'anthropologie politique, que dans des cultures très diverses, on retrouve par exemple les mêmes types de phénomènes sociaux en cas de mort du chef. C'est le "monde à l'envers" : La période de vacance du pouvoir est l'occasion de pillages, razzias, débauches, etc. jusqu'à la proclamation du nouveau chef -et tout rentre dans l'ordre, de manière plus ou moins volontaire toutefois.
Les civilisations urbaines ont souvent conservé ces phénomènes, mais les ont ritualisés. La manifestation la plus résistante est celle du carnaval, qui est une parenthèse du monde social "réel" et dont le point d'orgue est une mise à mort symbolique du chef. Il est d'ailleurs intéressant de constater que dans nos sociétés occidentales, les résidus de ces phénomènes tendent à disparaître complètement, et que tout se passe comme s'il devenait plus difficile pour le pouvoir de s'éclipser, serait-ce rituellement ou symboliquement.

En tous cas, ce que ces manifestations expriment, a minima, c'est que la question de la transition du pouvoir est toujours problématique, quelques soient les conditions. Et que néanmoins, le pouvoir est nécessaire. Lorsqu'on pense par exemple à l'Ancien Régime, nous avons trop souvent tendance -à mon sens- à partir du principe que la succession est assez simple. En réalité, ce n'est pas le cas. Même dans le cas des monarchies dites héréditaires, la compétition existe entre les prétendants, et l'existence d'un "droit" de succession ne fait jamais que distribuer des avantages plus ou moins marqués aux divers prétendants -avantages qui peuvent parfaitement être compensés par d'autres. Evidemment, comme toute chose, plus le régime est installé dans le temps, et plus la "tradition" s'installe, qui vient renforcer le droit. Mais tout de même, la passation du pouvoir est toujours problématique.

Il faut dire, je crois, que fondamentalement, le pouvoir se conquiert. Dans les cultures démocratiques, nous oublions peut-être cela aussi, et avons tendance à partir du principe que le pouvoir se donne. Il faut donc comprendre, à mon sens, la notion de légitimité en deux sens différents :
- A l'ère moderne, la légitimité est un qualificatif du pouvoir telle qu'il est attribué par les "dominés" : Ce sont les citoyens qui considèrent que tel pouvoir (régime, dirigeant, etc.) est légitime ou non.
- Historiquement, la légitimité est un qualificatif du dirigeant tel qu'il est attribué par ses concurrents potentiels.
De fait, il ne me semble pas anodin que ce soit très récemment qu'on parle de "légitimité du politique" -encore une innovation conceptuelle de Max Weber, d'ailleurs. Auparavant -disons, jusqu'au XIXe s- la notion de "légitimité" était employée pour qualifier les naissances et, de facto, concernait le droit à l'héritage patrimonial.

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...que vont charmant masques et bergamasques...


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Message Publié : 02 Nov 2009 11:33 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Geopolis a écrit :
3. Une prise de pouvoir légalement confié et illégalement confisqué :
- Pétain en 1940.


De toutes les prises de pouvoirs en France, c'est peut-être la seule ou il y a des questions dont les réponses pourraient amener à penser qu'il y a une volonté de prendre le pouvoir de manière "frauduleuse" à la faveur des circonstances. Plusieurs historiens ce sont penchés sur le contexte qui a amené l'affaire du Massilia. Il y a des doutes sur l'actions de quelques personnages de l'entourage de Pétain. N'a-t-on pas cherché à éloigner ceux qui pouvaient rendre le vote sur la transmissions des pleins pouvoirs à Pétain plus difficile ? Sur le Massilia se trouvent la plupart de ceux qui cherchent de manière active à prolonger le combat et il y a plusieurs figures politiques dont un des leaders les plus important de la droite de l'époque : Mandel. Le vote du 10 juillet 1940 aurait-il eu le même résultat si Mandel s'était trouvé dans la salle à regrouper autour de lui une partie de la droite dans un front du refus ? Il y eut 80 parlementaires pour voter "non". Doit-on y ajouter les 27 du Massilia ? Et ces 27 auraient-ils pu rallier d'autres parlementaires ? Et combien ?

Or, au début, sur le Massilia devaient aussi être présent différents personnages de l'État qui furent prévenus au dernier moment que les choses étaient changées. Dans le cas où l'on s'est arrangé pour éloigner les partisans les plus virulents de la continuité du combat, donc les opposants qui auraient pu mettre à mal la politique décidée par Pétain, ne peut-on parler de prise de pouvoir frauduleuse ?

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 04 Nov 2009 7:56 
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Inscription : 26 Déc 2004 20:46
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Localisation : France
ponceludone a écrit :
Ce n'est pas aussi simple. Ce retour se fait sous la menace de l'armée.

Le vote de septembre 1958 était-il sous la menace de l'armée ? :wink:

J'aime beaucoup les hypothèses de Lacouture.


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