Moujik Looping a écrit :
Je ne comprends pas très bien le premier point, en quoi ce système électoral tend à une absence de responsabilité directe des élus vis-à-vis du corps électoral ? Pourquoi plus que les autres systèmes ?
C'est relativement simple. En Israël, et dans les pays qui pratiquent la proportionnelle pure, on vote pour un parti et c'est ce parti qui choisit de la manière qu'il le désire ses députés. En France, le candidat est bien choisi à l'intérieur du parti, parfois par les militants locaux, parfois par les instances nationales et le plus souvent élut par les uns et validé par les autres. Mais ensuite, il va en son nom propre devant les électeurs. Même s'il défend le programme électoral de son parti, il arrive souvent qu'il soit connu par ses positions personnelle antérieures (surtout, s'il est l'un des leaders de son parti). Donc, des gens peuvent voter pour lui et contre lui, même s'ils sont pour ou contre le programme de son parti. C'est surtout le cas avec certains "notables" bien établis. Les sondages montrent qu'ils peuvent ramener ou perdre plusieurs pourcents par rapport aux votes qui ne se feraient que sur la base du nom et du programme du parti. C'est particulièrement vrai pour les élections présidentielles, mais c'est perceptibles pour les élections municipales et législatives (moins pour les autres scrutins, plus impersonnels).
Donc, en Israël, les députés savent qu'il est plus important de aux adhérant de leurs partis et à leurs dirigeants qu'aux électeurs. Tandis qu'en France, un candidat d'un parti peut être "sanctionné" par les électeurs pour sa politique ou son discours passé.