Mécène a écrit :
Aigle a écrit :
Mais encore une fois si le PM refusait de nos jours et sous l'empire de la constitution de 1958 de suivre cette pratique il n'y aurait que deux moyens de l'écarter : le faire censurer par l'assemblée - ou le tuer.
Pas du tout. Essayez donc de vous mettre dans la peau d'un premier ministre dont le président serait largement hostile. Tout travail sérieux deviendrait impossible. Je n'y crois pas une seconde.
Aigle a écrit :
Ces affirmations reflètent de simples pratiques. Le texte constitutionnel ne prévoit pas le démission au lendemain de l'élection présidentielel
Évidemment mais ici la pratique est donc supérieure au texte (ce qui est très dangereux du reste, mais c'est un autre débat).
je crois qu'il faut distinguer l'analyse juridique et l'analyse politique.
En droit je maintiens que hors le cas de l'article 50 le PM n'a jamais l'obligation de démissionner quoique pense et quoique dise le Président - c'est d'ailleurs pour cela qu'on raconte que les présidents exigent une démission en blanc de leur PM le jour où ils les nomment - bien que cela me semble un peu difficile à croire.
Du point de vue de la science politique, un PM aurait certainement du mal à se maintenir mais imaginons un cas : un Président est élu et demande au PM de se démettre. Le PM refuse. Le PR dissout. L'AN issue de la disolution soutient le PM : que peut faire le PR ? rien c'est la cohabitation qui commence au lendemain de l'élection présidentielle (comme le dit justement narduccio).
Ce cas de figure (un peu extreme j'en conviens bien volontiers) aurait pu se produire si Le Pen avait été élu en 2002. Jospin aurait pu rester à Matignon. Le FN n'aurait sans doute pas eu de majorité à l'AN pour le censurer - et les constitutionnalistes (au moins de gauche) auraient expliqué calmement que le PR n'avait pas le droit de révoquer le PM - et que le PM n'avait pas d'obligation de se démettre uoque dise le site de l'AN.