Dans la devise de la République, liberté et égalité doivent être compris au sens de l'époque et du lieu d'interprétation. Ce sens a beaucoup évolué.
Ainsi pour Robespierre, avocat, le terme égalité s'entend de l'égalité de droit, l'égalité devant la loi. Le concept évoluera par la suite vers une égalité sociale plus ou moins prononcée selon le régime en vigueur. Actuellement le mot signifie égalité juridique, des droits et une certaine dose d'égalité de fait, des conditions, par la redistribution fiscale et sociale, sans aller jusqu'à l'égalité totale des conditions, des revenus, qui est pour beaucoup une utopie irréalisable et jugée plutôt impraticable dans les faits.
On considère aujourd' hui que trop de liberté mène à l'anarchie et nuit à d'autres libertés, celle des autres aussi (conflit entre libertés) et trop d'égalité conduit à une réduction trop forte des libertés (liberté d'entreprendre notamment) et surtout du niveau de vie général, l'activité perdant son moteur principal, l'intérêt et le besoin de progresser, d'améliorer sa situation.
Sur la conception des conventionnels de la liberté et de l'égalité:
Alain.g a écrit :
Il est connu que Robespierre a joué un grand rôle dans la rédaction de la constitution du 24 juin 1793 qui a été votée par la Convention, puis suspendue à cause des évènements.
Or son préambule déclare
- Article premier:
"Le but de la société est le bonheur commun - le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles."
- Article 2:
" Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sureté, la propriété". (sic)
....
- Article 16:
"Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie."