Aigle a écrit :
Le but d'un député de la majorité en France comme en Angleterre n'est pas de critiquer ce que fait un ministre mais de devenir ministre...
Accessoirement, il a aussi pour but de se faire ré-élire et là, il se retrouve pris entre plusieurs logiques..
Premièrement, en France, ce sont les partis qui tiennent les cordons de la bourse. Donc, un petit député n'a aucune chance contre un cador d'un parti. Il faut financer la campagne. A moins, d'avoir une vraie assise locale. Or, pour cela, il faut "labourer" son fief. Ce qui suppose, d'être présent localement. Or, s'il est souvent dans sa circonscription, il sera vu comme souvent absent à l'assemblée.
Un député qui fait bien son travail de député risque d'être perçu comme quelqu'un qui se tient loin des gens qu'il est sensé représenté. En périodes pré-électorales, on voit donc de nombreux députés participer à de très nombreuses réunions d'associations, de comités, de ...
Un député actuel a de la chance par rapport aux députés des périodes antérieures : il peut prendre l'avion ou le TGV pour cumuler présence locale et présence parisienne. Ce qui ne fut pas toujours le cas. Mais, à l'époque, il n'y avait pas de sites internet qui recensaient les présences et les votes.
Notre député, s'il se retrouve dans un parti avec des "courants" visibles peut cultiver sa différence, en dehors des périodes pré-électorales. Il y eut des périodes où l'assise locale était plus importante que les éventuelles divergences d'avec la direction du parti (sauf dans des partis très centralisés).
Pour résumer, dans un système des partis comme celui qui existe aujourd'hui et qui existe aussi dans de nombreux pays, un député se retrouve plus ou moins lié à son parti. Il est très rare qu'un député vote contre les directives de son parti. Surtout si son vote risque de rejeter une mesure importante.