Jerôme a écrit :
Je remercie les intervenants qui m'ont donné des indications utiles. En particulier pour le programme commun que je n'avais pas eu l'idée de lire ...
Mais je me pose toujours la question de la tutelle en pratique. Quelle tutelle le préfet de Gironde pouvait bien exercé sur Jacques chaban Delmas maire de Bordeaux ? Et quel préfet perdait son temps à exercer la tutelle sur Romorantin ?
Effectivement la tutelle d'un Préfet de Gironde sur un maire de Bordeaux peut sembler délicate, du moins quand il exerce une fonction exécutive, elle s'exerce pourtant sur les points essentiels mais verbalement afin d'éviter une lettre d'observation sur le budget, les marchés ou les dépenses de personnel notamment.
Le préfet dispose en tous cas du rapport de ses services. S'il y a des fautes ou des erreurs majeures, il en parle au Maire et lui conseille de rectifier, car il est tenu d'informer, des cas graves, son ministre pas toujours ami du Maire, même dans son camp. Un débat s'engage. Il n'y a en réalité que peu de problèmes, un Maire ira rarement au conflit s'il a commis une erreur même en opportunité.
Pour éviter les malentendus, des réunions de déminage sont organisées régulièrement
en amont pour tester les projets du maire, entre Préfet et Maire ou leurs proches collaborateurs, sauf difficulté politique. Pour un Préfet, ce type de relation est le B A BA de son métier
Quand à savoir si un Préfet s'occupe de la tutelle de Romorantin, la réponse est oui, il le fait par ses services spécialisés de tutelle; et il y a un Sous-Préfet de Romorantin, avec ses services, qui va s'y employer.
L'essentiel de la tutelle était dans l
'obligation pour les communes de veiller en amont des décisions, par prévention, à respecter les textes et éviter des observations de la tutelle, toujours dangereuses pour un maire en cas de fuite vers son opposition et la presse locale voire nationale. Je ne vois pas de Maire, même important, qui averti par la préfecture qu'une dévolution de travaux était illégale, n'ait aussitot rectifié, sauf urgence ou raison particulière.
Le controle a posteriori ne pouvait avoir les mêmes effets, en raison de sa lourdeur, puisqu'il fallait saisir un Juge administratif ou financier.
Comme on le voit,
la tutelle protégeait les élus. Sa suppression a introduit un défaut de vigilance qui a été à l'origine de nombreuses affaires judiciaires au pénal. C'est ce que j'ai observé.