Baudouin a écrit :
Il faut noter cher Helios que la réponse ne peut pas être évidente, sinon le sujet n'aurait aucun intérêt philosophique et il ne serait pas tombé au bac......
Je sais bien
mais je disais que comme nous sommes ici entre passionnés d'histoire, la réponse des participants me paraitrait évidemment oui.
Par ailleurs, je pensais moins à chercher de trouver un corrigé au sujet actuel qu'à ouvrir une réflexion entre nous, où chacun puisse laisser libre cours à ses arguments.
La question soulève beaucoup de problèmes. On pourrait définir d'une manière générale l'action politique (et peut-être toute action) comme un mélange entre idéologie et pragmatisme.
Le pragmatisme est la faculté de s'adapter à la situation donnée. A première vue, il paraitrait faire abstraction du passé et considérer le présent comme une chose nouvelle.
Mais le pragmatisme n'est qu'une forme d'empirisme qui se nourrit des expériences passées pour infirmer ou confirmer un comportement, une solution, une action.
Dans quelle mesure la connaissance de l'histoire permet-elle d'être pragmatique et d'infirmer une idéologie? Mais une idéologie peut-elle être infirmée, n'est-ce pas sa mise en oeuvre qui est critiquable, mise en oeuvre forcément contingente et qui ne se répète pas?
Finalement, n'est-ce pas l'idéologie qui est anhistorique et l'action pragmatique qui doit s'alimenter de la connaissance de l'histoire? Mais dans quelle mesure l'idéologie nait par la connaissance du passé?
Voila, quelques pistes auxquelles je viens de penser.