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Auteur :  KaToN [ 23 Août 2007 20:00 ]
Sujet du message : 

merci pour les conseils ! (:8:)

Auteur :  Polycrate de Samos [ 23 Août 2007 20:02 ]
Sujet du message : 

De rien, cher étudiant dijonnais... :lol: .

Auteur :  Nungal [ 24 Août 2007 16:11 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos: je vise justement la recherche... :roll: Je n'ai pas un gros nombril, ni un égo sur dimensionné, et honnêtement, pour côtoyer des étudiants qui sont convaincus d'être les nouveaux messies de l'assyriologie alors qu'ils n'ont toujours pas soutenu de thèse, je me dis qu'il faut savoir mettre son estime de soi dans sa poche et se regarder d'un oeil lucide...

Les enseignants (j'englobe les chercheurs chargés de cours, les maîtres de conf' et les professeurs d'université) d'histoire ancienne ne sortent pas tous de l'ENS... Dans ce cas, que l'on ne fasse plus faire de thèses dans le cadre de l'université si "hors de l'ENS point de Salut"...

Auteur :  Polycrate de Samos [ 24 Août 2007 16:33 ]
Sujet du message : 

Certes, tous ne sont pas normaliens parmi les MC et les professeurs d'Université... mais une majorité quand même sort des grandes écoles (parce que obtenir un poste à l'Université quand on sort de l'ENS est beaucoup plus facile!) Que vous soyez modeste et humble dans votre parcours est une bonne chose car le nombrilisme est un mal répandu dans nos Universités (du grand professeur imbu de lui-même à l'étudiant de première année qui s'imagine déja grand spécialiste et voulant "casser la baraque" dans ses exposés!). Je l'ai déja dit dans plusieurs messages, il faut rester modeste et humble quand on se passionne pour l'histoire, quand on a la chance de faire des études.

Il faut reconnaitre que le système dual entre des grandes écoles d'une part et des Universités d'autre part n'est pas à l'avantage de ces dernières... difficile pour un étudiant en histoire ancienne qui veut faire de la recherche de percer, de se faire publier quand il sort de la fac. Il y a certes des exceptions, P. Vidal-Naquet en est une (à défaut d'être élève de l'ENS, il prendra sa revanche en l'intégrant en tant que professeur... ses échecs au concours d'entrée avaient été pour lui un rude coup) mais bon, c'est P. Vidal-Naquet, c'est à dire une personne tout les 15 ans qui arrive à sortir du lot... Il faut bien voir la réalité : l'Université n'est pas en grande forme et n'est pas un sésame pour celui qui veut faire de la recherche.

Auteur :  CHOCOTINE [ 25 Août 2007 9:15 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos a écrit :
Certes, tous ne sont pas normaliens parmi les MC et les professeurs d'Université... mais une majorité quand même sort des grandes écoles (parce que obtenir un poste à l'Université quand on sort de l'ENS est beaucoup plus facile!)


Cela vaut-il pour l'histoire en général (et pas seulement l'histoire ancienne)? Ce constat peut-il aussi être étendu à l'ensemble des disciplines des sciences sociales? La sociologie notamment? Et les études politiques sont-elles aussi concernées par ce passage quasi obligé à l'ENS?

Auteur :  André Sanphrapé [ 25 Août 2007 10:02 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos a écrit :
Obtenir un poste à l'Université quand on sort de l'ENS est beaucoup plus facile
Pas dans toutes les Universités. Et dans certaines d'entre elles, sortir d'une E.N.S. est un handicap car certaines commissions de spécialistes n'apprécient pas leurs lauréats, trop brillants à leurs yeux !!! :twisted:

Auteur :  Polycrate de Samos [ 25 Août 2007 10:40 ]
Sujet du message : 

Je ne connaissais pas ce cas de figure : un normalien recalé pour un poste parce qu'il est trop brillant?! Jalousie des membres de la commission? Peur que ce jeune prodige fasse de l'ombre à ses collègues?

En même temps, l'ENS cultive un sentiment de supériorité sur les facs qui fait que cela peut paraître pour de l'arrogance vis-à-vis des MC ou de professeur qui n'ont pas été rue d'Ulm et n'apprécient pas la morgue de certains candidats.

Auteur :  André Sanphrapé [ 25 Août 2007 11:20 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos a écrit :
Je ne connaissais pas ce cas de figure : un normalien recalé pour un poste parce qu'il est trop brillant ?! Jalousie des membres de la commission ? Peur que ce jeune prodige fasse de l'ombre à ses collègues ?
On peut dire ça. « N’oubliez jamais, jeune homme, que l’Université est un conservatoire de haines recuites… » (Fernand Braudel à Pierre Assouline).

Polycrate de Samos a écrit :
En même temps, l'ENS cultive un sentiment de supériorité sur les facs qui fait que cela peut paraître pour de l'arrogance vis-à-vis des MC ou de professeur qui n'ont pas été rue d'Ulm et n'apprécient pas la morgue de certains candidats.
Mais de là à généraliser cette morgue à tous les anciens élèves d'une E.N.S., il y a une marge ! C'est un exemple qui montre que, une fois de plus, les savants ne sont pas toujours capables d'appliquer dans leur vie personnelle la rigueur exigée dans leur champ académique.

Auteur :  Polycrate de Samos [ 25 Août 2007 11:57 ]
Sujet du message : 

« N’oubliez jamais, jeune homme, que l’Université est un conservatoire de haines recuites… » (Fernand Braudel à Pierre Assouline).

C'est excellent ce genre de citation. J'en connait quelques unes et celle là mérite d'entrer dans mon carnet de citation historique sur l'Université. Je n'osais pas le dire mais après vous avoir lu André, disons le franchement : les professeurs de facs sont parfois un peu cornichon (ils trempent dans l'aigreur!) et passent leur temps à se jalouser, à se faire de petites guerres de chapelle... Ceux qui sont passés par la fac connaissent bien ce genre d'attitude et dénigrer les collègues dans leurs dos est une distraction fréquente des professeurs en T.D. ou en C.M.

Je vous confirme que vous êtes un taquin André! :wink:

Auteur :  CHOCOTINE [ 25 Août 2007 12:17 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos a écrit :
....


Puisque vous ne semblez pas m'avoir lue, je me permets de recopier ma question précédente:

Cela vaut-il pour l'histoire en général (et pas seulement l'histoire ancienne)? Ce constat peut-il aussi être étendu à l'ensemble des disciplines des sciences sociales? La sociologie notamment? Et les études politiques sont-elles aussi concernées par ce passage quasi obligé à l'ENS?
Merci

Auteur :  André Sanphrapé [ 25 Août 2007 12:34 ]
Sujet du message : 

Polycrate de Samos a écrit :
C'est excellent ce genre de citation. J'en connais quelques unes
Pourriez-vous les partager avec nous ? Je suis friand de bons mots !

Auteur :  André Sanphrapé [ 25 Août 2007 12:39 ]
Sujet du message : 

CHOCOTINE a écrit :
Puisque vous ne semblez pas m'avoir lue
Polycrate a dû vous lire, mais, comme tout le monde, il n'a pas réponse à tout.

CHOCOTINE a écrit :
Ce constat peut-il aussi être étendu à l'ensemble des disciplines des sciences sociales ? La sociologie notamment ?
Il faudrait pour cela l'avis de ceux qui connaissent les pratiques des sociologues universitaires.

CHOCOTINE a écrit :
Les études politiques sont-elles aussi concernées par ce passage quasi obligé à l'ENS ?
Par études politiques, vous entendez quoi, comme section CNU ? La 04 ?

Auteur :  Polycrate de Samos [ 25 Août 2007 12:52 ]
Sujet du message : 

Veuillez m'excuser si je ne vous ai pas donné satisfaction par mes réponses :oops: .

Disons qu'en étant à l'ENS (pour des études d'histoire et de langues anciennes), vous aurez plus d'opportunités si vous voulez continuer dans la recherche et ensuite enseigner à l'Université mais ATTENTION :!: , je n'ai pas dit que ENS= devenir MC ou professeur à coup sûr dans quelques années. P. Vidal-Naquet n'a jamais été à l'ENS en tant qu'élève (et n'a pas fait de thèse d'ailleurs) ce qui ne la pas empêché de devenir l'historien de réputation internationale que nous connaissons tous.

Pour ce qui est des autres sciences sociales, je ne voudrais pas dire de bêtises et je ne sais pas comment cela se passe en droit ou en sociologie.

Citer :
Et les études politiques sont-elles aussi concernées par ce passage quasi obligé à l'ENS?

Là encore, il ne faut pas croire que parce que vous avez un cursus bardé de diplômes vous irez loin en politique si telle est votre passion. Peu d'hommes politiques sont normaliens en plus (A. Juppé est le seul de mémoire que je connaisse)... J'ai déja eu l'occasion d'en parler sur d'autres sujets mais je veux redire qu'il n'y a pas de formation pour devenir "historien" comme de formation pour devenir "homme politique" (et d'ailleurs qu'est ce que cela veut dire "historien", "homme politique"?).

Sciences Po et ENA ne feront pas de vous forcément un "homme politique" (Elisabeth Huppert, actrice et soeur d'Isabelle est énarque!) si vous n'avez pas les qualités bien spécifiques à ce milieu (où les sur-diplômés ne sont pas forcément les plus compétents et les plus habiles... mais bon, passons car je ne voudrais pas glisser sur ce hors-sujet délicat et me prendre les foudres du modérateur), pas plus qu'une prépa khâgne et l'ENS ne feront de vous un "historien".

Il faudrait peut-être ne plus penser qu'en terme de diplômes et de concours (le système français repose intégralement dessus malheureusement) mais aussi en terme de capacités, de compétences : finir premier de l'agrégation d'histoire ne sert à rien si vous n'êtes pas capable de faire un cours clair et organisé à vos élèves alors que d'autres qui ont une bonne aisance et une passion communicatrice n'arrive pas à passer le cap des concours, c'est à dire qu'il n'arrive pas à comprendre ce que l'on attend d'eux pour décrocher le sésame.

Auteur :  Polycrate de Samos [ 25 Août 2007 13:08 ]
Sujet du message : 

Pour répondre à André, en voici quelques unes de mémoire (je pourrais vous en donner d'autres un peu plus tard, quand j'aurais mes livres à portée de main!)

Dans les Dialogues de G. Lardreau et G. Duby (p. 56, je n'ai pas l'édition, n'ayant pas l'ouvrage sous les yeux...)

Mais les jeunes savants qui s'aperçoivent que soutenir une thèse de doctorat ne sert plus à grand-chose deviennent sous nos yeux beaucoup plus libres.
(en gros, moins vous prendrez votre travail au sérieux et plus vous aurez plaisir à dire ce que vous avez envie de dire)

Une belle leçon d'histoire dans l'Apologie pour l'histoire de M. Bloch (p. 879 du Quarto Gallimard dédié à M. Bloch sorti en 2006) :

J'accompagnais, à Stockholm, Henri Pirenne. A peine arrivés, il me dit : "Qu'allons-nous voir d'abord? Il paraît qu'il y a un hôtel de ville tout neuf. Commençons par lui" Puis, comme s'il voulait prévenir un étonnement, il ajouta : "Si j'étais antiquaire, je n'aurais d'yeux que pour les vieilles choses. Mais je suis un historien. C'est pourquoi j'aime la vie".

Il y a aussi le grand classique du professeur qui veut proscrire l'usage du futur à ses élèves ou étudiants (car l'histoire... c'est du passé):

L'histoire, c'est comme la musique punk : no futur!

J'ai eu l'occasion de l'entendre dans la bouche d'un de mes professeurs à la fac il y a quelque temps...

Auteur :  CHOCOTINE [ 25 Août 2007 13:16 ]
Sujet du message : 

André Sanphrapé a écrit :
Par études politiques, vous entendez quoi, comme section CNU ? La 04 ?


Non, il s'agit de sciences politiques. A l'EHESS, il existe entre autres deux spécialités: études politiques (c'est à dire sciences politiques) et sociologie.
Il s'agit donc d'étudier un phénomène dans le champ disciplinaire des sciences politiques.
Concernant la CNU et la 04, je confesse mon ignorance de ces sigles!

Polycrate de Samos,

Merci pour votre réponse. J'ignorais que I. Hupper était énarque, j'avoue que j'en suis fort étonnée!
Je n'envisage pas de faire de la politique, mais d'étudier la géopolitique des religions. Je vous posais cette question, car en étudiant les CV des directeurs de recherche que j'aimerais solliciter en vue d'une thèse l'année prochaine, je n'ai vu aucun normalien parmi eux.
Mais je crois bien que l'histoire en effet est un cas particulier.

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