Pour répondre à nouveau à la question de notre ami Christique, méditez ce que disent Marc Bloch et Lucien Febvre de l'agrégation:
"Ce qu'impose le despotisme de l'agrégation, ce n'est pas seulement le sujet, c'est la manière de le traiter. [...] Notre production historique française, n'est pas seulement beaucoup trop pauvre. Elle est aussi beaucoup trop stéréotypée. Elle abonde en manuels d'un type uniforme et traditionnel. À l'origine, une thèse de doctorat, très neuve, très originale, capable de bouleverser bien des horizons ; puis des livres plus généraux, clairs, solides, mais qui ne bouleversent plus rien du tout et, doucement, sont retombés aux anciennes ornières. [...] Point difficile de reconnaître, dans ces ouvrages, d'excellents cours d'agrégation ». (Le problème de l'agrégation,
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10043f/f3.image)
C'est aussi le reproche que l'on a fait à Normale: c'est du "normal, normé, normatif".
Un autre exemple de parcours atypique brillant, dont on a parlé sur le sujet sur les traductions syriaques-arabes du califat abbasside: le parcours de Mathieu Terrier, chercheur du CNRS qui n'a pas son agreg.
https://lem-umr8584.cnrs.fr/IMG/pdf/cv_ ... errier.pdf