Bonjour à tous.
Cela devient ma marotte sur les forums que je fréquente, mais le sujet ne laisse jamais indifférent, alors je me lance...
S'il y a un instrument qui reflète le plus l'Histoire, c'est bien l'orgue : déjà présent sous l'Empire Romain (de ceux là, il ne reste quasiment rien) jusqu'aux instruments tout neufs, voilà de quoi entendre les sonorités que nos ancêtres entendaient déjà. En France, la majorité du "parc" date des XVIIIe et XIXe siècle, et sont placés presqu'uniquement dans les églises. Pourtant ce n'est pas un état de fait dans tous ls pays : en Allemagne, en Autriche, chaque salle de concert un tant soit peu importante possède un orgue. Aux Etats-Unis, on place des orgues dans les supermarchés, dans les restaurants, ... Nous en sommes encore loin, car l'image qui colle à l'orgue dans nos contrées est uniquement (ou presque) cultuelle.
Je vais essayer de rendre cet instrument un peu plus accessible. Car l'orgue est finalement peu connu.
On va essayer de faire simple, à partir de photos (qui sont de moi - photographies de l'orgue de Pamiers (voir
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pamiers) ou tirées de Wikipedia...
L'orgue, vu de dehors, c'est ça :
Jusqu'à là, je pense que c'est bon ...
Mais l'orgue est peut-être l'instrument mécaniquement le plus complexe que l'homme à réalisé.
Mais montons aux claviers de l'instrument, "à la tribune" comme on dit...
On voit de suite qu'il y a trois claviers... donc trois "plans sonores" distincts.
Le premier (clavier du bas) fait chanter des tuyaux derrière l'organiste. C'est la partie qui, sur la première photo, est avancée.
Le deuxième (au milieu) fait chanter la majoritè des jeux : c'est ce qu'on appelle le "Grand-Orgue"
Le troisième (en haut) est appelà le "récit". Il fait jouer des tuyaux enfermés dans une boîte, qui s'ouvre et se ferme suivant une commande que l'organiste actionne au pied, et ainsi, le son peut-être fort (boîte ouverte) ou doux (boîte fermée).
Mais on remarque d'autres choses. Ce sont les tirants de registres. Voyons les de plus près (ici ceux du côté gauche)
Dès que l'on tire sur un de ces tirants, on obtient une sonorité. La sonorité est déterminée par le type de tuyaux (matériaux, forme). il y a autant de tuyaux que de note et que de registre. Soit pour un registre (aussi apellà "jeu"), un rangée de 50 tuyaux (
un tuyau pour chaque touche). Donc à multiplier par le nombre de jeu. Dans cet orgue il doit y avoir dans les
2500 tuyaux à peu près...
En haut, ce sont les registres correspondant au clavier du haut, au milieu pour celui du milieu, et en bas.... pour celui du bas (en orange), mais aussi pour la pédale. Car à l'orgue, on joue avec les pieds et voici le pédalier (on l'aperçoit sur la 2eme photo)
le pédalier est donc un clavier comme les autres... il est là surtout pour faire la basse. Ici, on a 30 notes.
A droite du pédalier, il y a une pédale à bascule qui permet d'ouvrir ou de fermer la boîte d'expression dont on déjà parlé.
Les "cuillères" au dessus (c'est vraiment comme cela que ça s'apelle) servent à appeller plusieurs mécanismes, comme le fait de pouvoir tirer, avec seulement le clavier du milieu, les deux autres claviers. Cela permet de tirer toute la puissance de l'instrument en utilisant quasiment tout les jeux de l'orgue.
Les autres, c'est un peu compliqué à expliquer comme ça, sans le voir (déjà que !).
Mais je me rends compte que je parle de tuyaux, mais je n'en ai pas montré... Car ceux qu'on voit en façade l'instrument ne sont qu'une petite partie...
Voilà ce que l'on trouve à l'intérieur :
et encore :
etc......
Sans oublier la mécanique d'un instrument : car il faut bien que l'air arrive partout, que les claviers fasse sonner des tuyaux placés à plusieurs mètres...
Ici, c'est la mécanique juste derrière les claviers :
Et il ne faut pas oublier que
chaque orgue est unique... Il n'en existe pas deux pareils.
Des plus petits :
Aux plus mégalomaniaques américains : 6 claviers, chaque bouton étant un jeu, donc une rangée de tuyaux.... et encore, ce n'est pas le plus grand ! :goute:
Le plus grand, le voici :
Dur de s'y retrouver !!!
A présent, j'attend vos questions : n'hésitez pas, je me laisserai guider par elles.