Bien au contraire, cher Marc , mais personnellement je préfère vous lire, étant totalement incapable de participer à si haut niveau
Pour ma part, j'apprécie immensément ce compositeur trop souvent relégué au second plan, comme Dvorak ou Mendelsohn : j'ajouterais l'interprétation de l'immense Harnoncourt pour la 3ème "Wagner" qui est une pure merveille selon moi !

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

Le mot "gothique égaré en plein XIXe siècle" fut du critique Edouard Hanslick.

Ce que Anton Bruckner représente pour moi ? Il fait simplement partie des éternels insatisfaits de la qualité de leur art. Bruckner était autant perfectionniste sur la forme comme sur le fond, comme Beethoven. Est-ce en cela qu'il nous parle, qu'il montre que tout travail n'est jamais achevé, selon lui ? Mais, ce qu'il a de particulier et qui le lie à J.S. Bach, c'est sa foi profonde et son métier d'organiste. Il travaille l'orchestre comme un orgue géant, usant de la mélodie comme d'un somptueux drapé. Il intègre les éléments de l'Art de la fugue comme une seconde peau. Pour la 9e symphonie, il pousse l'orchestre dans des abîmes sonores intemporels, expressionnistes, très dissonants. Lorsque j'ai entendu pour la première fois l'adagio de cette 9e sous la baguette de Bruno Walter en 1959, j'ai été très dérouté. Je m'attendais à quelque chose de "romantique", mais j'ai saisi peu à peu le mysticisme qui était peut-être son but.

Voici une vidéo montrant la 9e symphonie jouée jusqu'au terme des 4 mouvements :
http://www.youtube.com/v/2tZYZkqLCng

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Accessible depuis la page "enregistrement" de son site Internet, le chef d'orchestre Nicolas Couton s'est fait plus pédagogue que le compositeur Sébastien Letocart, pour présenter le travail de son ami sur le finale de la 9e symphonie :
http://www.mqcd-musique-classique.com/f ... stcount=10

Un finale ainsi prévu en 4 parties :
- Introduction
- Exposition en 3 groupes thématiques (un groupe d'abord combatif et angoissé, puis affirmatif, comme au début du finale de la 8e, puis un groupe plus lyrique, puis un magnifique choral qui devait hanter Bruckner dans les précédentes symphonies)
- Développement
- Réexposition
- Coda au cours de laquelle Sébastien franchit le Rubicon en imaginant un développement de la fin du 1er mouvement.
J'ai donc acheté sur amazon l'interprétation en 2008 de cette 9e sous la baguette de Nicolas Couton, à la tête de l'orchestre de Budapest. Un des commentaires de la revue Diapason sur le travail de Sébastien Letocart : "Cette proposition parvient à donner une expresssion crédible de la symphonie dans sa totalité."

J'ai bien sûr téléchargé la thèse de Sébastien Letocart, mais je mesure à quel point le langage musical est presque incompréhensible au commun des auditeurs comme moi, mais je suis admiratif de l’œuvre d'un compositeur malade, souffrant, âgé de près de 70 ans, dont les maladies sont indiquées dans ce document en anglais : http://www.abruckner.com/data/documents ... le_vdw.pdf

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Quelqu'un a mis en ligne sur Youtube la première exécution publique de la complétion de Sébastien Letocart ; il s'agit donc de la version de son ami Nicolas Couton, à la tête de l'orchestre MAV de Budapest :
http://www.youtube.com/v/gVoNyv5bfac
La vraie force de cette complétion est la renforcement rythmé de la fin du 3e thème, le choral, la coda puissante nourrie d'extraits des 7e, 5e, 8e symphonies, et la "coda de la coda", reprise en addition des thèmes des 4 mouvements de la symphonie de Bruckner. Pour moi, entré en relations sur Facebook avec Sébastien, c'est une conclusion extrêmement convaincante. La version assume ses dissonances, qui prouvent que Bruckner annonçait un profond renouvellement de son style, et un finale des plus transcendants...

On ne peut finir ce sujet sans mentionner la dernière version du quatuor Samale-Philips-Cohrs-Mazucca : http://www.abruckner.com/Data/articles/ ... CM2012.pdf
C'est la version la plus jouée en disque, encore récemment par Sir Simon Rattle à la tête du Philharmonique de Berlin.

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Merci pour les infos et les liens.
J'en profite (au boulot ) pour écouter la "8ème".

Et j'ai survolé sa biographie : je comprends le terme de "post-romantique" à son égard.
Sinon, quelle capacité créatrice, au niveau quantitatif : ça me rappelle Haydn.

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)