Jean R a écrit :
et il n'a pas été le seul à voir une pathologie chez Wagner et les wagnériens) [.... ]Je me demande qui a envie de vivre là-dedans, et d'ailleurs de quoi peuvent bien mourir Isolde et Kundry... je sais bien qu'au dix-neuvième siècle voire après on adorait le mélo, que Verdi et Puccini n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, mais quand même, là, je trouve que c'est malsain...
Narduccio a écrit :
...Mais de nombreux chanteurs trouvent plus normal et logique de changer de registres. Ils parlent de l'importance pour eux de respecter l’œuvre, et donc de ne pas changer la tonalité des diverses parties. Alagna sait qu'il lui reste quelques années avant qu'il doive le faire...
C'est évident. Il y a quelques années, la chance a fait que la TV sur une chaîne offre deux heures en compagnie de Domingo. Il a parfaitement explicité la chose, tout en apportant un autre paramètre pour les rôles : l'incontournable physique. En effet si la voix est bien présente, il faut que le personnage soit crédible. Pour avoir vu Pavarotti...
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http://www.youtube.com/v/OR-3jUWP6e8c'est magnifique à écouter mais il est évident que l'alchimie ne prend pas et donc l'émotion n'est pas au rendez-vous. Je reviens donc à la sagesse de Domingo :
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http://www.youtube.com/v/18Hvwpn0Mm4Alagna en ceci devrait déjà changer de registre parfois.
Le livret est assez secondaire. D'ailleurs, on ne suit pas avec le livret collé sous le nez. Les situations sont parfaitement compréhensibles. Peu m'importe ce qui est dit dans le "choeur des esclaves" de Nabucco, on imagine aisément qu'une bonne récolte n'est pas le sujet. Peu importe de comprendre les mots de Tosca lorsqu'elle supplie.
Le fait de ne pas avoir été bercé dans un milieu musical peut apporter une dimension autre. On ne cherche pas une technique sans faille mais on se laisse submerger.
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http://www.youtube.com/v/zBhmNdxeNfAPour l'enchaînement incroyable des trois contre-ut...
Le cinéma doit aussi beaucoup aux airs d'opéra : la fin d"
Excalibur" correspond à la mort de Siegfried ; "
Lucia di Lammermoor" figure au générique des "Infiltrés" de Martin Scorsese et occupe un moment non négligeable dans "Le cinquième élément" de Besson ; "
Il puritani" est retrouvé dans "Fitscarraldo" de W. Herzog ; le "
Dies Irae" de
Aïda est trouvé par Tarentino pour "Django Unchained" ; "Daratt" de Mahamat Saleh Haroun contient des extraits de "
La Clemenza di Tito" de Mozart ; "Philadelphia" emprunte "
La Vestale" ; Von Trier dès le début de "Melancholia" reprend l'ouverture de "
Tristan et Ysolde" ; Vaughn dans "Kiss-Ass" emprunte l'ouverture du "
Barbier de Séville", "Le crépuscule des dieux" de Visconti doit beaucoup à la récurrence du thème de l'ouverture de "
Lohengrin" (en fond et joué par une petite boite à musique) etc. sans compter avec les publicités et autres. Tous, nous aimons l'opéra, au moins un moment.
Pour répondre à Alain.g : "Je n'y trouve pas de joie particulière, j'aime et c'est tout".