Alceste a écrit :
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Je ne pense pas qu’il s’agisse du même concept dans le domaine de la musique classique. Lorsqu’on parle d’interprétation il ne s’agit pas d’une reprise avec une orchestration différente ou comportant des différences notables d’instrumentation ou d’adaptation d’un certain style que l’on cherche à mettre au goût du jour par exemple.
L’interprète ne touche pas à la partition, il en conserve la totalité de l’instrumentation. Il recherche seulement par le jeu, la manière de restituer les couleurs des instruments ou des voix à faire passer la façon dont il ressent l’œuvre,la perçoit.
L’interprète peut également utiliser des instruments d’époque ou moderne pour faire valoir une certaine conception de l’œuvre, etc.[/quote]
En fait finalement c'est même ça qui distingue le classique. Ce n'est pas un produit fini vendable sous une marque unique ou au mieux repris. On n'est pas auteur compositeur interprète. Il y a une oeuvre qui est celle du compositeur et dont les différents musiciens explorent les facettes avec leurs diverses sensibilités. Il n'y pas l'oeuvre et puis sa "reprise", il y l'œuvre et puis encore l'œuvre. Chacun la respecte du mieux qu'il peut mais en donne sa vision qui se fait pourtant avec le même instrument et sans changer une note. Je viens de m'offrir le clavier bien tempéré par Maurizie Pollini c'est à la fois totalement le clavier bien tempéré et totalement Pollini, rigoureux et liquide.[/quote]
C'est tout à fait ça et c'est même toute la magie de la musique classique.
Je ne connais pas la version de Pollini, pianiste que j'admire beaucoup par ailleurs, mais celle de Gould qui constitue une des grandes interprétations de cette oeuvre.