Est ce qu'en fouillant les archives découvre t-on parfois de vieux morceaux de musique classique écrite par des compositeurs peu ou très connus comme Mozart ou Bizet ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Bien sûr. On a découvert récemment au Brésil une version légèrement différente du requiem de Mozart, mais on redécouvre surtout des oeuvres moins connus ou des auteurs oubliés dans les bibliothèques, comme celle de Venise par exemple. C'est une drôle d'idée de mettre sur le même plan, Mozart et Bizet.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Récemment, on a aussi découvert deux pièces pour piano de Mozart (dixit Télérama de la semaine dernière). Quant à Bach, vu le nombre de cantates qu'il a écrites, ce ne serait pas étonnant qu'il en reste quelques unes dans un tiroir...
Même chose pour des oeuvres littéraires, par exemple Dumas (Le chevalier de Sainte-Hermine, il y a quelques années).

Evidemment, ça dépend beaucoup des compositeurs, mais les archives et les bibliothèques sont pleines de richesses.

Oui mais Bach en perd parfois. Une des plus célèbres sonates pour flûte a été finalement à son fils Karl Philippe Emmanuel.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Oui, Alceste, Sigismond von Neukomm écrivit un Libera Me en 1819, en complément du Requiem du divin Amadeus. Et Jean-Claude Malgloire a été le premier exécutant de l'oeuvre avec le complément de Neukomm. Voilà ce que dit Wikipédia de Neukomm :

"Né en Autriche, Sigismond a étudié avec l'organiste Michael Haydn, frère de Joseph Haydn dont il devient l'élève en 1797 à Vienne. Savant et médecin, il enseigne aussi la musique, par exemple au fils de Mozart."

"Il voyage beaucoup, dirigeant à Saint-Pétersbourg, à Stockholm et à Paris. Il réside cinq ans au Rio de Janeiro, Brésil, où il dirige Mozart et compose un Libera me pour compléter le Requiem. Il devient professeur de musique du fils du roi Jean VI."

"Au Brésil, il compose entre 90 et 100 oeuvres sur motifs populaires brésiliens."

"Il revient à Paris en 1821, voyage en Europe et compose jusqu'à sa mort en 1858."

"Il a composé entre 1300 et 2000 œuvres, qui, malgré les nombreuses récompenses reçues de son vivant, sont pour la plupart oubliées de nos jours. Quelques enregistrements permettent cependant de se faire une idée de sa musique."

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

D'après Robbins Landon, grand musicologue, notamment spécialiste de Mozart, il reste encore beaucoup à découvrir sur les auteurs anciens car les partitions n'étaient pas conservées et beaucoup ont disparues au hasard des successions. Il pense qu'il y a encore à trouver dans les monastères et dans des châteaux parfois éloignés de l'Autriche.
Découvrir des partitions inconnues est une chose, les publier, une autre et là il reste des milliers de chefs d'oeuvre toujours pas publiées bien que connus. Voyez comme depuis 30 ou 40 ans émergent les oeuvres de Vivaldi par exemple ou des dizaines d'opéras de Haydn, jamais exécutés et tombés dans l'oubli. Parfois toute une période a été mise de côté, comme les opéras célèbres du temps de Mozart, en dehors de Mozart et de Gluck. Les italiens notamment.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Une grande partie de l'oeuvre (excellente et unanimement appréciée par ses contemporains et les suivants) de Telemann (1681-1767) n'est pas encore publiée...
Dans la mesure où avant le début du XIXe siècle on ne jouait que de la musique "contemporaine", chaque époque remisait dans les bibliothèques (ou, au pire, détruisait) les oeuvres produites par l'époque précédente... en attendant qu'elles soient retrouvées et redéchiffrées par des amateurs de vieilleries quelques décennies ou quelques siècle plus tard !

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Oui, on ne redonnait pas les opéras déjà produits au 18è notamment, sauf quelques chefs d-oeuvres célébrés. Ils étaient faits sur mesure pour des chanteurs et un public, seul le compositeur les gardait et encore! Il fallait sans cesse du nouveau.
Pour Télémann, très célèbre de son vivant, le compositeur le plus fécond de tous les temps, 6.000 oeuvres, des centaines de concertos, plus de sonates encore, 624 cantates, 100 passions et tout de grande qualité. On commence seulement à publier le meilleur de ce qui n'a pas été perdu.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

C'est une question de béotien mais dans le cas où l'on retrouve une partition inconnue, quels sont les moyens dont on dispose pour une authentification ?

Je pense bien sûr à l'Adagio qu'Albinoni n'a jamais composé mais aussi à l'exemple cité plus haut de la sonate pour flute de Bach...

Si vous tombez sur un manuscrit dont vous pensez qu'il s'agit d'une composition inédite de Jean-Sébastien Bach, n'hésitez pas d'en envoyer copie (d'une partie, ainsi vous gardez les droits sur l'entièreté) à la rédaction du RISM http://www.cdlhem.ch/biblio/RISM.htm qui vous répondra dans les quelques jours si votre manuscrit est oui ou non connu. Pour savoir s'il s'agit d'un véritable J.S. Bach il faudra sans doute quelques mois et quelques avis d'experts.

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On se lasse de tout excepté de connaître

n'a-t-on pas decouvert il y a quelques temps des impromptus de Schubert?

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Desole pour les accents, il n'y en a pas sur mon clavier allemand.

Il me semble qu'une part assez importante de l'oeuvre de Boccherini n'a jamais été jouée.

Exemple de découverte, en 1997 dans une librairie un musicologue, Buch, découvre une partition d'un opéra de septembre 1790 comportant le nom de Mozart: " der stein der weisen", la pierre philosophale. Un opéra féérique produit par Schikaneder, l'auteur du livret de la Flute enchantée.
Après étude on s'aperçoit que Mozart n'a écrit que quelques airs et que Schikaneder et d'autres musiciens de sa troupe ont écrit les autres. Sensation car tous les airs ont le style mozartien et c'est celui de la Flute. Donc la Flute a été écrite en commun et Schikaneder composait, faisait aussi les paroles et jouait. Eh bien tout le monde s'est empressé de ne pas tirer les conséquences de cette découverte et on continue à écrire que Mozart a inventé toute la Flute et inspiré le livret. Or, c'est Schikaneder qui a joué ce rôle de créateur, comme directeur de troupe et la Flute n'est que son 3è ou 4è opéra fantastique dans le cadre d'une série magique tirée d'une oeuvre de Wieland. Seule la revue l'avant scène opéra a fait cette analyse démystifiante.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.