Alain.g a écrit :
J'ai lu un jour ancien une vie de Bach relatant le fameux voyage du Cantor pour rencontrer, au chateau de Sans-Souci, Frédéric II, l'employeur de son fils Carl Philipp Emanuel. Le roi musicien offrit au vieux maitre, célèbre en Allemagne et après l'avoir amplement honoré, de composer une oeuvre sur un thème qu'il disait avoir composé lui-même. Rien de sur à cet égard, mais rien ne prouve non plus que Frédéric n'ait pas composé le thème car il composait réellement mais surtout pour sa flûte.
Bach s'exécute et remettra l'ouvrage désiré, mais en privé il peste car il ne s'attendait pas à être ainsi mis en demeure. Il aurait ajouté plus tard que Frédéric l'avait insupporté et qu'il n'avait pas une grande opinion de son talent de musicien. Il aurait dit: Certes, il aime la flûte, mais il aime surtout "sa" flute, suggérant par là que le Roi s'aimait surtout lui-même bien plus que la musique.
Il faut dire que Bach était un homme bougon, ne supportant rien, ce qui explique qu'il ait été brouillé avec beaucoup de ses employeyrs, spécialement avec les édiles de Leipzig, ses employeurs.
Il me semble que l'œuvre dont vous parlez est l'une des sonates pour flûte et pas "l'offrande musicale". Je ne trouve pas que l'offrande musicale soit si atypique que cela, elle ressemble beaucoup à "l'art de la fugue". Chez Bach il y a une grande différence entre la musique religieuse pour laquelle il est sous contrat avec la ville de Leipzig, les commandes diverses et la musique qu'il écrit pour lui-même et sa famille qui était un vrai orchestre de chambre. L'offrande musicale appartient à cette dernière catégorie.
P.S Il me semble que si étant Bach j'avais eu un statut d'employé qui doit écrire une cantate chaque dimanche durant 23 ans et doit demander la permission pour chaque petit voyage moi aussi ça m'aurait mise de mauvaise humeur. Il était capable de dire à l'empereur que sa musique était mauvaise, moi je trouve ça plutôt courageux.