Merci pour ces liens, Calade, ce sont de pures merveilles !
En effet, le piano forte (ou son ancêtre si l'on préfère) était déjà connu de Bach, cela ne veut pas pour autant dire qu'il a composé en pensant exclusivement à cet instrument. Par contre, on hésite sans arrêt entre l'orgue, le violon, le clavecin et le piano forte (et d'autres même) pour certains morceaux : la polémique autour de la toccata et fugue en ré m n'a toujours pas fini de faire des ravages
Pour avoir, par curiosité - je ne sais pas si l'expérience a été tentée par des spécialistes compétents -, j'ai tenté il y a quelques années de jouer les variations Goldberg à mon orgue (baroque français reformé sur une structure allemande) et... cela passait très bien !
Je trouve que l'on tranche bien vite lorsqu'il s'agit de Bach : bien sûr, et là je vous rejoins entièrement Alain.g, les partitions de Bach indiquent clairement qu'il s'agit d'une écriture pour clavecin ou orgue (en fait les deux peuvent très bien se confondre dans la mesure où les clavecins à pédale ont été largement essayés par Buxtehude) et non pour piano forte. Mais cela n'empêche pas de penser que les partitions ont pu être repensées, voire même perdues entre temps... Et, je le répète, ce n'est pas une copie conforme du morceau tel que l'imaginait Bach qui fera sa beauté, c'est la façon dont il sera joué, peut importe ce que dit la partition (qui n'est pas Bach mais une de ses traces). En ce sens, je pense toujours aux fantaisies pour orgue (puisque c'est mon répertoire) qui présentent une telle flexibilité et une telle liberté que l'on pourrait presque se croire tout permis ! (la fantaisie en sol m reste, selon moi, une pure prémonition de Beethoven).