Et tiens, sans faire de psychanalyse de comptoir, la nuit de terreur passée en forêt, à l'écart de l'orphelinat-refuge où on le cachait, parce qu'une visite de la Gestapo était attendue (il craignait qu'on vienne le chercher dans le parc pour le tuer) a-t-elle un lien avec sa tendance à l'auto-destruction ? De tels souvenirs marquent un enfant au fer rouge. S'est-il auto-désigné comme cible de la mort ? Gainsbourg en tout cas avait sa part de tragique.
On est loin des sucettes, là.

Sans qu'il y eût de censure officielle, certaines oeuvres ne passaient pas sur les antennes du service public étroitement contrôlé par le ministère de l'information. Certains artistes étaient tout simplement interdit d'antenne. Je crois que c'était le cas de Boris Vian et de Léo Ferré. Il me semble avoir lu quelque part que la chanson Le Gorille de Georges Bressens avait offusqué Tante Yvonne ce qui lui avait valu de n'être plus diffusée sur les antennes publiques pendant un certain temps.

Comment pouvait fonctionner la censure sur les "postes périphériques"?

Tu as compris l'intérêt des radios périphérique

(Mais de là à voir la République s'écrouler sous 48 heures... )

C'est un peu ce que craignait de Gaulle parti en Allemagne consulter son ami Massu sur ce qu'il convenait de faire et, semble-t-il, Massu l'a rassuré.