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Musique classique d'après 1945
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Auteur :  Pouzet [ 05 Avr 2017 3:42 ]
Sujet du message :  Musique classique d'après 1945

Bonjour

Les grands succès de la musique classique sont souvent anciens.
Quels sont les morceaux de musique classique composés après 1945 qui ont eu le plus de succès, ou que vous recommanderiez ?

Merci.
:mrgreen:

Auteur :  calade [ 05 Avr 2017 7:57 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

En fait, l'histoire de la musique classique après 1945 a pris 2 chemins. D'une part une recherche forcenée de liquider l'ancien système (classiquement : tonalité, rythme perceptible, mélodie identifiable, système de progression et de retour, ...) pour recréer un cadre complètement neuf (un peu comme la révolution de l'abstraction vers 1900) : échelle de 12 sons totalement en dehors de la tonalité, rythmes déstructurés, nouvelles sonorités, etc. Cela donne des oeuvres qui ont probablement une grande valeur, peuvent faire de l'effet en concert mais où (je trouve) il est difficile de soutenir l'attention durant un temps un peu long. Elles ont du mal à aller au delà du choc initial. C'est la voie suivie par Nono, Boulez, Stockhausen, donc une génération qui disparait et s'est parfois comportée de manière extraordinairement autoritaire.
Mais d'autre part une autre histoire de la musique existe de manière souterraine et, à mon avis, triomphe actuellement. Il s'agit non pas de suivre la voie ouverte par Schönberg et Webern mais par Debussy, Sibélius ou Rachmaninoff (contemporain des modernistes pré-cités). Cette musique a contribué de vivre en France (de Poulenc à Jean Français et maintenant les bien vivants Philippe Hersant ou Guillaume Connesson, qui ont un vrai succès en concert). Pour des raisons différentes, l'URSS a été un conservatoire des règles traditionnelles de la musique et a produit des compositeurs géniaux (Chostakovitch, Schnittke, Arvo Pärt).
Maintenant ce qui est très connu dans la musique post-1945 :
- Je cite juste pour le fun la Turangalîla Symphonie de notre Olivier Messiaen national dont le nom a été repris comme héroïne d'une série futuriste que vous retrouverez facilement. Et j'ajoute que cette série (où on livre dans l'espace) a comme générique un remix d'un tube de la musique électro-acoustique très française de Pierre Henry (qui vit toujours), Messe pour le temps présent :
https://www.youtube.com/v/7K4RuQDxUaI
- le plus gros succès est probablement la valse n°2 de Chostakovitch à cause de la pub (c'est un oeuvrette, il y 1000 fois mieux chez lui mais tube oblige)
https://www.youtube.com/v/mmCnQDUSO4I
- le compositeur vivant probablement le plus vendu en CD, Arvo Pärt (80 ans cette années), dont beaucoup apprécie le caractère méditatif voire planant (le retour à la composition correspond à sa conversion à l'orthodoxie) :
https://www.youtube.com/v/vu1BcNeebMI
Cette pièce, Tabula Rasa, a signé le retour à la composition de ce compositeur balte après des années de silence et marque son retour à la tonalité.
- Britten (un génie de 1er plan) a connu le succès avec une pièce pédagogique pour découvrir les instruments de l'orchestre qui a servi de générique au club de la presse d'Europe 1 (toute une génération la connaît!). Exposition du thème de Purcell puis présentation de toutes les familles de l'orchestre (variations) et à la fin une fugue (entrées décalées des instrument très brillante et rapide) sur laquelle in fine (écriture virtuosissime) vient se poser le thème du départ, triomphal, comme pour libérer une fugue qui cale un peu... Beaucoup plus connu dans les pays anglo-saxons qu'en France :
https://www.youtube.com/v/4vbvhU22uAM
L'Angleterre a elle aussi été (insularité?) un beau conservatoire de tradition musicale. Je terminerai avec une musique qui n'est pas du tout un tube mais le deviendra peut-être grâce à Passion histoire : l'Eclogue de Gerald Finzi (1901-1956). Si cette oeuvre (posthume, qui sonne comme un adieu à la vie) était diffusée et jouée, aucun doute qu'elle serait aussi connue que du Schumann ou du Ravel. Remettons la musique classique sur les bons rails !
https://www.youtube.com/v/EkQbzZgwfl0

Auteur :  Rapentat [ 05 Avr 2017 8:38 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Bonjour,

Merci Calade pour cet exposé intéressant et enrichissant.
M'intéressant un peu à la musique dite " classique " je voudrais vous poser une question : Avro Pärt, Philip Glass, Steve Reich et d'autres sont dit compositeurs de musique " minimaliste " Question, cette musique a-t-elle été composée en réaction à celle que vous citée, sérielle peut-être, de Boulez, Stockhausen...??
Cordialement

Auteur :  Jerôme [ 05 Avr 2017 17:39 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Un petit détail en passant : une bonne partie du savoir faire en musique "classique" traditionnelle s'est réfugiée dans les domaines secondaires que sont les comédies musicales et la musique de film.

John Williams est il un grand compositeur - c'est à voir (ou à écouter :P ) - mais en tout cas il est certainement un compositeur de style traditionnel qui s'inscrit dans la suite de Richard Strauss !

Auteur :  calade [ 05 Avr 2017 20:17 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Citer :
Avro Pärt, Philip Glass, Steve Reich et d'autres sont dit compositeurs de musique " minimaliste " Question, cette musique a-t-elle été composée en réaction à celle que vous citée, sérielle peut-être, de Boulez, Stockhausen.

Tout à fait et je m'en veux d'avoir oublier les minimalistes américains. :oops:
Du côté soviétique, la situation est vraiment complexe car le régime refuse le "formalisme" (grand discours de Jdanov, en 1949 je crois). Chostakovitch doit toujours naviguer entre style réaliste socialiste grand public et oeuvre personnelle, souvent déchirante, mais dans une langage formel assez classique (mais les oeuvres ne sont pas du tout confortables à écouter). En plus, les oeuvres étrangères sont inconnues ou diffusées sous le manteau. On ne connaît pas Schönberg ou Weberne en URSS. Pour la génération qui suit (né vers 1930), composer une musique sérielle c'est assumer une rébellion contre le système. C'est ce que fait la génération des Pärt et Schnittke puis une sorte de trouble se fait en eux (notamment Pärt qui arrête de composer) car ils trouvent que ce système passe à côté du côté expressif de l'art. L'orthodoxie de Pärt joue un rôle capital dans sa composition, avec qq chose d'accessible et qui doit parler, comme le message du Christ pour un orthodoxe. Donc refus du réalisme socialiste (une sorte de musique néo-romantique morte car factice) puis critique du sérialisme (impasse stylistique tout aussi factice). On a la même évolution chez les Polonais avec Penderecki lui aussi très religieux et Gorecki. Il y a là la volonté d'avoir une musique qui parle, avant tout à cause de cette dimension là.
Pour les EU, c 'est différent. Emerson, le grand philosophe du XIXe s disait que la culture des EU devait être différente de celle de l'Europe. Celle d'Europe est une culture de cour, nécessairement élitiste. Les EU sont une démocratie ; il n'y a pas de salon de la noblesse ou de princes de la renaissance, l'art doit y être démocratique. C'est pourquoi les EU ont maintenu le genre à la limite du grand style et du divertissement populaire qu'évoque Jérôme, à savoir la comédie musicale (qui joue le rôle des opérettes ou opéras bouffe du XIXe s, genre qui a complètement périclité en Europe : Offenbach n'a aucun héritier) ou la haute image de la musique de film (mais la France aussi a une belle tradition : Saint-Saens a été le premier compositeur de musique de film ... Suivent Jaubert, mort à la guerre en 1940, Duhamel, Georges Auric, Maurice Jarre, le génial Georges Delerue...). Il y a aussi la place du mécénat privé aux EU. Les grands minimialistes se sont attaqués à un monument "bourgeois", l'opéra, mais avec l'idée de faire des oeuvres populaires, qui parlent de notre temps, et peuvent être montés avec un succès commercial. Ce sera les grands opéras de Philip Glass et de John Adams. Finalement, on voit deux pôles où la musique "écoutable" a été produite et diffusée, les pays de l'Est, qui ont quand même intégré la notion d'art pour le peuple, et les EU, où la dimension commerciale de la musique produite (sans côté du tout péjoratif) était intégrée dans le système de composition.
L'Europe et surtout la France à cause de Boulez a donné dans le jusqu'au boutisme de l'art pour l'art et de la liquidation de tous les principes classiques vus comme des obstacles à la novation, école qui a eu toute la faveur de la reconnaissance officielle (la peur d'être plouc chez les administrateurs de la culture !) mais les musiciens tonals ont continué d'exister, simplement limités à une certaine marginalité. Tout n'est évidemment pas à jeter chez ces compositeurs (qui peuvent avoir dans cette esthétique des choix très différents) mais je pense vraiment qu'on est en train de vivre un retournement (un peu comme le retour de la figuration en peinture)
Pour illustrer un compositeur français d'aujourd'hui qui marque la rupture avec l'écriture de la génération Boulez, Guillaume Connesson (né en 1970) avec son Sextuor de 1998 : https://www.youtube.com/v/-MVA6HsiRvg

Auteur :  bourbilly21 [ 06 Avr 2017 7:27 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Jerôme a écrit :
Un petit détail en passant : une bonne partie du savoir faire en musique "classique" traditionnelle s'est réfugiée dans les domaines secondaires que sont les comédies musicales et la musique de film.

Très vrai, j'avais été frappé par la musique de Gladiator par exemple

Auteur :  Rapentat [ 06 Avr 2017 8:58 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Bonjour,

calade a écrit :
(la peur d'être plouc chez les administrateurs de la culture !)


Pourtant Malraux choisira Landowsky contre Boulez, pour réorganiser la musique en France, d'ailleurs ce dernier ira bouder en Allemagne. C'est Pompidou qui le fera revenir en France, en l'aidant financièrement à fonder l'IRCAM.
Vous citez Guillaume Connesson, qui était assez proche de l'association " Musique nouvelle en liberté " fondée par Landowsky, ce qui prouve que la musique prônée par Boulez est peut-être moins écoutée aujourd'hui.

Cordialement

Auteur :  Narduccio [ 06 Avr 2017 9:43 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Rapentat a écrit :
Pourtant Malraux choisira Landowsky contre Boulez, pour réorganiser la musique en France, d'ailleurs ce dernier ira bouder en Allemagne.


Où ces idées, suite à des interventions dans divers médias, vont influer sur certains jeunes musiciens allemands. Il me semble qu'il y a une interview d'Edgar Froese ou de Klaus Schulze, où ils citent des musiciens "classiques" actuels comme source d'inspiration. Il me semble que Boulez y est cité

Auteur :  calade [ 06 Avr 2017 15:49 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Citer :
Pourtant Malraux choisira Landowsky contre Boulez, pour réorganiser la musique en France, d'ailleurs ce dernier ira bouder en Allemagne. C'est Pompidou qui le fera revenir en France, en l'aidant financièrement à fonder l'IRCAM.

Les années 1960 sont encore des années ou cohabitent des esthétiques. Malraux a soutenu un juste milieu avec Messiaen (joué devant de Gaulle à Chartres). Landowski a fait un travail exceptionnel, notamment en montant les orchestres de région. Mais les années 1970 ont vu bel et bien l'esthétique moderne l'emporter. Le domaine musical incarne la création et ne promeut qu'une seule esthétique. Des figures comme Claude Samuel (avec les festival de Royan et de la Rochelle dont les querelles furent révélatrices) ont imposé une ligne générale, notamment le refus que soient joués Reich ou Glass dans ces festivals de création. En 1977 (Claude Samuel est passé à La Rochelle) le festival de Royan crée la 3ème symphonie de Gorecki. C'est un bide Comme l'écrit celui qui a conçu le site de l'histoire du festival : l'oeuvre a été très fraîchement accueillie par un public de professionnels blasés et dégoûtés à jamais des « accords parfaits ».
Et si M Landowski fonde Musique en Liberté, c'est justement pour échapper à ce carcan. Le titre dit bien ce qu'il veut dire ! Les grands orchestres nationaux devaient être dans la ligne et ne pouvaient se risquer à jouer une musique réactionnaire. Cela explique que Jean Françaix a fait une carrière en 1/2 teinte, boudé par les institutions alors que dans les années 1970-1980, il était l'un des 3 seuls compositeurs français à vivre de ses royalties (avec Messiaen et Georges Delerue, Dutilleux a trop peu composé pour pouvoir vivre de sa musique). Pour ceux qui lisent l'anglais, un article du NY Times sur Françaix vs Boulez d'où je tire le renseignement ci-dessus.
http://www.nytimes.com/1981/06/21/arts/ ... wanted=all

Le site de l'INA présente une histoire de la création opératique en France après 1945. Sans chichi, l'auteur montre bien qu'il a fallu forcer des blocages des grosses institutions parisiennes pour entendre les minimalistes :
Citer :
Mais tandis que l'Avant-garde française reste ainsi cramponnée depuis la guerre au respect des principes de l'École de Vienne, devenus dogmes, et s'obstine à écrire dans ce vocabulaire - neuf en 1920, mais désormais figé et notoirement incapable de véritable diversité -, les influences extérieures et le besoin de nouveauté se manifestent avec de plus en plus d'évidence au public, avec notamment la découverte de la modernité américaine.

Point de départ : Einstein on the Beach de Philip Glass au Festival d'Avignon en 1976, repris aussitôt à l'Opéra-Comique, mais seulement 36 ans plus tard à Montpellier. Premier pas d'une ouverture à d'autres styles, qui sera suivi en matière de minimalisme militant par Nixon in China de Adams à Bobigny en 1991, mais au Châtelet aussi tard qu'en 2012... L'opéra américain, avec les références Gershwin, Copland, Menotti, Barber, Bernstein, les néo-romantiques Floyd, et Carigliano, avec Bryars et Feldman, peine pourtant à pénétrer l'Europe, et plus encore la France

http://fresques.ina.fr/en-scenes/parcou ... d-hui.html

Auteur :  Robert Spierre [ 21 Juil 2017 15:39 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Concernant Philip Glass, il ne faut pas hesiter a se pencher sur son interpretation de ''Low/''Heroes'' de Bowie/Eno :

Image

https://www.youtube.com/v/oxhIkc5gthI

Une merveille...

Et toujours dans les ''reprises'', le pianiste americain Bruce Brubaker qui reprend Philip Glass :

https://www.youtube.com/v/4bd-L30Ojks

Vu en concert il y a quelques mois... Sublime.
Idem pour la premiere partie, le duo francais Chamberlain :

https://www.youtube.com/v/jPNih5LHr3U

Auteur :  Caribou [ 09 Oct 2017 16:07 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

A propos de musique "classique", n'y a-t il pas un terme plus approprié qui permettrait d'éviter la confusion fréquente entre les musiques directement issues de la musique classique et les musiques strictement de la période classique ?
J'ai souvenir de nombreuses discussions avec des gens à qui j'essayais d'expliquer que Bach ce n'est pas de la musique classique (mais baroque) et que de la même manière, Debussy ou Saint Saëns ce n'en n'est pas non plus.

Auteur :  Hugues de Hador [ 09 Oct 2017 16:30 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Pouzet a écrit :
Bonjour

Les grands succès de la musique classique sont souvent anciens.
Quels sont les morceaux de musique classique composés après 1945 qui ont eu le plus de succès, ou que vous recommanderiez ?

Merci.
:mrgreen:



Saint-Preux, né Christian Saint-Preux Langlade à Paris en 1950, compositeur, pianiste et chef d'orchestre français ????

Auteur :  Jerôme [ 09 Oct 2017 18:26 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Arvo Part est un formidable compositeur estonien (signalé au début de ce fil par Calade). Orthodoxe mais Très apprécié par le pape Benoit XVI, il vient de recevoir un prix du Vatican.

À écouter : une œuvre pour piano et violoncelle

https://m.youtube.com/v/QtFPdBUl7XQ


Un Salve Regina

https://m.youtube.com/v/f1CNNf9iU9Y

On ne regrette pas que l'URSS ait conservé des goûts musicaux plus classiques que les nôtres !

Auteur :  jibe [ 10 Oct 2017 9:17 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Je pense que le morceau qui répond le mieux à la question initiale est le célèbre "Adagio d'Albinoni"...que j'ai vu naître : en 1945, dans les hôtes réguliers de mes parents, on comptait deux musicologues et hommes de radio, le comte polonais Jean Witold et le prêtre néerlandais Carl de Nys. Ils animaient la vie musicale d’Epinal où nous habitions (De Nys y était né et Witold y dirigeait des concerts). Passionnés de musique baroque, ils imaginèrent le canular de « l’adagio d’Albinoni », pour relancer l’intérêt du public pour le baroque. 
Au début, Witold dit avoir retrouvé une vieille partition dans la superbe bibliothèque de l'industriel spinalien Laederich. Plus tard, son éditeur prétendit qu'elle avait été retrouvée à Dresde (cela faisait mieux !) dans l'Allemagne occupée par les Américains.
En réalité, une partie de ce morceau avait été assemblé sur des thèmes baroques par un de leurs amis, le musicologue italien Remo Giazotto, le reste par Witold et De Nys.
Et c’est sur mon propre piano (droit) Rameau que Jean Witold joua une des premières fois l’adagio terminé… Depuis, il figure dans tous les répertoires grand public de musique classique, joué par des ensembles prestigieux !

Auteur :  Jerôme [ 10 Oct 2017 19:48 ]
Sujet du message :  Re: Musique classique d'après 1945

Qui connaît James Mac Millan ?

https://m.youtube.com/v/st2E_uhy5Mo


https://fr.m.wikipedia.org/wiki/James_McMillan

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