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Message Publié : 22 Oct 2006 9:55 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Il me semble que Brel a écrit quelques chansons plus joyeuses dans son jeune temps. "Quand on n'a que l'amour" est un hymne à l'espoir fraternel.

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer


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Message Publié : 22 Oct 2006 15:08 
charlotte a écrit :
Il me semble que Brel a écrit quelques chansons plus joyeuses dans son jeune temps. "Quand on n'a que l'amour" est un hymne à l'espoir fraternel.


Il y a eu quand même aussi :

L'aventure commence à l'aurore,
A l'aurore de chaque matin.
L'aventure commence alors
Que la lumière nous lave les mains
L'aventure commence à l'aurore
Et l'aurore nous guide en chemin
L'aventure c'est le trésor
Que l'on découvre à chaque matin.

Mais c'est vraiment atypique chez lui.

J


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Message Publié : 22 Oct 2006 15:14 
Jean-Claude a écrit :
Jean R a écrit :
Mon oncle infâme bricoleur


J'adore cette chanson (bien que je la trouve mieux chantée par S. Reggiani), donc je tenais à dire que les paroles exactes sont "Mon oncle, un fameux bricoleur".


Au temps pour moi ! Je l'ai écoutée des tas de fois sans entendre ni imaginer autre chose ! Mais aussi, on ne sait plus articuler dans notre douce France, dont une bonne moitié ne sait plus distinguer un brin d'un brun et fait rimer sans scrupule fin et parfum.

Cordialement,

J


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Message Publié : 05 Déc 2006 13:45 
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Thucydide
Thucydide
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Inscription : 05 Déc 2006 0:18
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Salut! :D

Nouveau venu dans ces lieux, je ne peux que me réjouir de voir un post sur ces trois génies de la chanson française. la ferveur qu'ils réveillent encore et qui est perceptible dans les messages ci-dessus, c'est, je crois une petite perfusion d'amour de l'humanité... :D

Concernant spécialement Brel, que je connais mieux que les deux autres (je dois avouer que je découvre seulement Ferré), je crois qu'au delà des chansons gaies/tristes, il a surtout parcouru les ressorts de l'âme humaine, avec toute la complexité de celle-ci. Combien de chansons ne sont ni tristes ni gaies mais un mélange des deux? Je pense à Amsterdam, qui n'est qu'une chanson à boire avant d'être, grâce aux dernières rimes, un cri de désespoir?


Charlotte a écrit :
Il me semble que Brel a écrit quelques chansons plus joyeuses dans son jeune temps. "Quand on n'a que l'amour" est un hymne à l'espoir fraternel.


C'est peut-être révélateur de ce qu'il sentait à ses débuts. Pour cette chanson des années 50, Brassens l'avait surnommé "l'abbé Brel"... avant de se raviser. Mais je crois que du coup, Brel s'est mis à s'exprimer de manière moins oecuménique que dans cette chanson.

Je crois que ces chansons sont avant tout une forme d'expression de ce qu'il avait dans les tripes. Lui-même dit que si l'on est pas convaincu que ce qu'on a à dire est essentiel (d'abord un besoin personnel de le dire), autant ne rien dire. Du coup, j'aurais tendance à penser qu'il n'a publié que des choses qu'il voulait crier... et l'on crie peut-être plus souvent son désespoir que sa joie. Mais indubitablement, la palette d'émotion de ce type génial rend ses chansons beaucoup plus riches que tristes ou gaies.

Il faut absolument réécouter les interviews qu'il a données dans les années 70. En premier lieu l'émission Radioscopie qu'avait faite Jacques Chancel et qui était consacrée à Brel. Et puis l'interview à Knokke le Zoute, de 73 je crois. A une époque je me repassais ça en boucle... et je crois que je vais y retourner pour voir... :lol:

:wink:


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Message Publié : 05 Déc 2006 13:58 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 23 Oct 2004 9:14
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Localisation : village des Pyrénées
mon petit frère, hier soir, a écrit :
Punaise !

Passer une soirée avec mes filles à écouter du Brel, du Piaf ...
Les voir danser en riant sur "L'homme à la moto", ou sur "la valse à mille temps" ...
Les entendre reprendre en coeur le refrain de "non je ne regrette rien" ...
Apercevoir Ma Grande s'essuyer les yeux en écoutant "Ne me quitte pas" ....
Entendre Ma Puce, en entendant "Les Vieux", me dire : "Non arrête là celle là Papou, je vais pleurer, elle me fait trop penser à Pépé et Mémé !"

Je pense qu'il ne m'en voudra pas de partager publiquement cette émotion.
Grâce à Brel, mes petites nièces seront peut-être un peu plus éveillées que la moyenne ...
Aucune autre chanson n'est aussi tendre que "les vieux", ces vieux cachées aujourd'hui derrière les "personnes agées" ou autres expressions imbéciles ... (les séniors ...)

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


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Message Publié : 05 Déc 2006 14:02 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 30 Août 2005 7:32
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Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Sur cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
(Léo Ferré)

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Message Publié : 05 Déc 2006 14:13 
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Thucydide
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Inscription : 05 Déc 2006 0:18
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Dédé a écrit :
Grâce à Brel, mes petites nièces seront peut-être un peu plus éveillées que la moyenne ...
Aucune autre chanson n'est aussi tendre que "les vieux", ces vieux cachées aujourd'hui derrière les "personnes agées" ou autres expressions imbéciles ... (les séniors ...)


J'ai quand même un sacré doute... 8O

"Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend."


Moi la pendule d'argent elle me fout un de ces cafards... :cry:


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Message Publié : 05 Déc 2006 16:26 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Balkanköfte a écrit :
J'ai quand même un sacré doute... 8O

....

Moi la pendule d'argent elle me fout un de ces cafards... :cry:


C'est dans le ton que l'on ressent cette tendresse. Un chanson, ce ne sont pas que des paroles, il y a un air et une interprétation.


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Message Publié : 05 Déc 2006 16:44 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Il se trouve que je dispose d'un CD qui regroupe "l'intégrale" de Brel en mp3. Cela permet de jongler d'un album à l'autre. Bien entendu, ils sont par ordre chronologique. On peut ainsi balayer toute l'évolution de ce qu'il a fait passer dans ses chansons, et sans surprise, les premières sont pleines d'espoir, voire légères : L'aventure, La Bastille...

Les plus belles et les plus tristes (ce sont souvent les mêmes) viennent après...

Par contre je ne suis pas tout à fait d'accord avec Narduccio sur le rôle essentiel du ton. Bien sûr, c'est difficile de juger le texte seul en oubliant qu'on a entendu la chanson. Mais beaucoup de textes de Brel se suffisent presque à eux-mêmes en tant qu'oeuvres littéraires et se laisseraient publier (je crois d'ailleurs que ça existe) comme un recueil de poèmes. Je m'étais "amusé" à regarder de près le texte de "l'Eclusier", par exemple : le brouillard, la morne solitude glacée des bords du canal ne sont pas seulement dans le rythme traînant du chant et de l'accordéon; elles sont déjà dans les vers, les figures de style, les sonorités du texte, comme elles le seraient dans un poème de Baudelaire.


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Message Publié : 05 Déc 2006 16:47 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Le texte de l'Eclusier :

Les mariniers me voient vieillir
Je vois vieillir les mariniers
On joue au jeu des imbéciles
Où l'immobile est le plus vieux

Dans mon métier, même en été
Faut voyager les yeux fermés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

Les mariniers savent ma trogne
Ils me plaisantent et ils ont tort
Moitié sorcier moitié ivrogne
Je jette un sort à tout c'qui chante

Dans mon métier, c'est en automne
Qu'on cueille les pommes et les noyés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

Dans son panier, un enfant louche
Pour voir la mouche qui est sur son nez
Maman ronronne, le temps soupire,
Le chou transpire, le feu ronchonne.

Dans mon métier, c'est en hiver
Qu'on pense au père qui s'est noyé

Ce n'est pas rien d'être éclusier

Vers le printemps, les marinières
M'font des manières de leur chaland
J'aimerais leur jeu sans cette guerre
Qui m'a un peu trop abîmé.

Dans mon métier, c'est au printemps
Qu'on prend le temps de se noyer

Ce n'est pas rien d'être éclusier.


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Message Publié : 05 Déc 2006 17:19 
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Thucydide
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Je suis d'accord avec Cuchlainn. Bien sûr, il n'y a pas que le texte, mais les mots ne sont pas là par hasard. Brel en inventait même : la cathédrale "débondieurisée" ; Jo qui, six pieds sous terre, "frère encore" ; les bigotes qui "cimetièrent à petits pas... de petits chiens en petits chats"... j'ai bien l'impression que l'artisan des mots qu'il était accordait une grande importance à ses textes, les arrangements de Gérard Jouannest étant l'autre ingrédient de la magie.

Et le ton des "Vieux" relève pour moi du second degré, tendre pour mieux montrer une détresse. Brel est aussi très bon acteur... :wink:


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Message Publié : 05 Déc 2006 17:59 
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Philippe de Commines
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Localisation : village des Pyrénées
La chanson de Brel la plus poignante, pour moi (s'il fallait en choisir une) est Les marquises , écrite alors qu'il savait que sa fin était proche

Citer :
Les pirogues s'en vont
Les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux tu que je dise
Gémir n'est pas de mise
Aux Marquises


Citer :
les arrangements de Gérard Jouannest étant l'autre ingrédient de la magie

Oh oui! il faut écouter "la chanson des vieux amants" !
Jouannest, maintenant "monsieur" Gréco, Gréco avec qui il a écrit l'album "Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez...", Gréco qui a tellement bien chanté Brel ...

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Message Publié : 05 Déc 2006 19:34 
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Grégoire de Tours
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Message(s) : 540
Citer :
La chanson de Brel la plus poignate, pour moi (s'il fallait en choisir une) est Les marquises , écrite alors qu'il savait que sa fin était proche

Tout à fait d'accord avec vous, Dédé. La force de Brel a toujours été sa façon poignante de brosser les malheurs quotidiens. Là, avec "les Marquises", il dépasse ce plan, je trouve. Merci de nous rappeler ce texte sublime, Dédé... il me donne des frissons, tant c'est beau !

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Message Publié : 05 Déc 2006 20:22 
Je partage intensément vos appréciations, quant au talent sublime de Brel ! La chanson "Les Marquises" et son interprétation élevée, témoignent d'une personnalité, d'une sensibilité et d'une force peu communes... La chanson des "Vieux amants", Dédé, me bouleverse également, quant à Gréco, je partage encore votre sentiment...


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Message Publié : 23 Jan 2009 15:20 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 18 Juil 2008 9:49
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Un groupe nommé "les croquants" ne fait que des reprises de chanson française, notamment les Brel , Brassens, mais aussi Aznavour...
Ces reprises sont avec les même textes mais le son est accélérer, ce qui donne a leur public une fièvre rare lors des concert. :P
Le public est jeunes et connait toutes ces chansons par cœur, même quand ce groupe est intercalé entre d'autres styles musicaux (ska, rock , ragga...)
Quel bonheur..., ils sont deux sur scène ,l'un avec une voix fluette d'écorché et l'autre qui l'a puissante et profonde


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