Nous sommes actuellement le 19 Mars 2024 9:36

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 126 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3, 4, 5 ... 9  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 29 Déc 2005 8:22 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Qu'on les aime ou pas, ces trois auteurs – compositeurs - interprètes ont marqué leur époque, chacun à sa façon, et chacun dans un style, me semble-t-il, unique et irremplaçable.

Brel, par ses chansons dont chacune est une véritable pièce de théâtre, par l'originalité des textes (je vous ai apporté des bonbons), son réalisme: « Et puis y a la toute vieille / Qui en finit pas de vibrer / Et qu'on attend qu'elle crève / Vu que c'est elle qui a l'oseille » ; par des orchestrations magnifiques, et une interprétation unique: il faut voir les photos de son visage quand il chante « les vieux » !

Brassens, en poète « moyenâgeux » (le mot est de lui: «pardonnez moi Prince si je / Suis foutrement moyenâgeux»), a tellement bien marié la poésie (la sienne ou celle des autres) et la musique. Une interprétation, là aussi, unique, avec une guitare (puis deux) et une contrebasse. Une harmonie simple au début, qui devient de plus en plus travaillée par la suite.

Léo Ferré, poète tourmenté (pléonasme ?), aux textes tellement difficiles à appréhender (sauf deux ou trois chansons "commerciales" qui sont pourtant des bijoux: «Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel/ Sur la guitare de la vie, / Et puis ces cris qui mont'nt au ciel/Comme une cigarette qui prie / C'est extra...]»)
Une interprétation aussi originale (il chantait souvent faux, mais ça faisait partie de son œuvre, semble-t-il). Et des musiques vraiment magnifiques : écoutez donc « les vieux copains »

Les trois se disaient anarchistes, mais ce mot avait un sens différent pour chacun. Le comble de l'anarchie selon Brassens: "toujours marcher sur les clous pour ne pas avoir affaire à la maréchaussée". Pour Ferré, comme une réponse, «faudrait pas oublier Que ça descend dans la rue, le anarchistes ».
Sujet dont ils ont débattu, entre autres, lors de leur unique rencontre officielle:

Image

(les droits sur la photo et le texte appartiennent à Fayard. Mais ils ne verront sûrement pas d'inconvénient à ce qu'on conseille leur livre. Car si les trois bonhommes ont gagné de l'argent de leur vivant,ils continuent à en faire gagner :wink: )

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2005 14:27 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
J'ai des livres sur les trois bonhommes (répétition volontaire du mot, particulièrement adapté )
Jojo était d'une famille sétoise, de maçons. Père maçon, libre penseur. Mère (Elvira) italienne catholique. Une seule soeur (Simone).
Au collège, "élève capable s'il veut bien s'en donner la peine", fort seulement een gymnastique. Virage à 15 ans: un nouveau professeur de Français, Alphonse Bonnafé, commence l'année scolaire avec un gramophone, et fait écouter à ses élèves ... un poème chanté, l'invitation au voyage de Baudelaire, mis en musique par Duparc :
Citer :
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas
vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!


Ce jour-là est née une vocation!
Georges restera ami avec son professeur de Français. (particularité que je partage avec lui: c'est justement mon professeur de dessin de 6eme qui nous fait écouter en classe "Le grand chêne" et "La non demande en mariage"; et j'ai plaisir à lui rendre visite dans sa paisible retraite, 40 ans après)
Viré du collège pour des actes qu'il racontera plus tard:
Citer :
Pour offrir aux filles des fleurs,
Sans vergogne,
Nous nous fîmes un peu voleurs,
Un peu voleurs.

chanson hommage à son père, venu le chercher en garde à vue:
Citer :
Dans le silence on l'entendit,
Sans vergogne,
Qui lui disait : " Bonjour, petit,
Bonjour petit. "

On le vit, on le croirait pas,
Sans vergogne,
Lui tendre sa blague à tabac,
Blague à tabac.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2005 14:40 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Faut-il rappeler que l'invitation au voyage, de Baudelaire, sera remis en musique avec 11 autres poèmes du même auteur, par ... Léo ferré, en 1957, pour le centenaire des Fleurs du Mal.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2005 14:49 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 30 Août 2005 7:32
Message(s) : 540
Ah... Léo, Léo... Il suffit d'écouter "la mémoire et la mer", et nous sommes transportés dans l'univers chaotique, magique, génial (et je pèse mes mots) de Ferré.

Ferré le magnifique, qui nous a fait don de cette mémoire qui lui remonte des étoiles...

_________________
rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2005 18:05 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Sauf exceptions (les quatre bacheliers de Brassens, "Pépée" de Léo, ...), leurs chansons sont rarement autobiographiques.
Dans "Monsieur tout blanc", le narrateur n'est pas Léo lui-même, mais un prolo d'Aubervilliers. C'est fréquent, dans la chanson comme dans la littérature: Nougaro n'était pas un ivrogne pour chanter "je suis saoul, sous ton balcon"
Odeur malsaine? oui, par exemple, quand je passe "le crachat", ma femme quitte la pièce. On peut comprendre.
Oui, "Ah, petite!" s'adresse à une fille de 15 ans. "Je reviendrai te voir [] quand sous ta robe il n'y aura plus ... le code pénal". ça peut choquer, effectivement. Pourtant, combien de poètes ont écrit sur ce sujet ? Brassens: la princesse et le croque-note: "et si tu veux tu peux m'embrasser sur la bouche, et même pire" mais "mon coeur est déjà pris par une grande"
Hugues Aufray: Laisse moi, petite fille.
Serge Reggiani: Il suffirait de presque rien / Peut-être dix années de moins Pour que je te dise «je t'aime»
Ce sujet de la nostalgie du vieillard, traité avec pudeur en poésie, est bien loin de la perversité (à mon avis), et en est même exactement le contraire
--------------------------

L'originalité de ces trois chanteurs, et il me semble qu'ils sont les seuls dans ce cas-là, est d'avoir, chacun, créé un style original, d'une part, et d'autre part jamais imité depuis.

Brassens travaillait les textes ET la musique, des mois pour chaque chanson. Et chacune de ces chansons était une œuvre terminée, ensuite, écrite, pour laquelle il ne se permettait aucune variation dans l'interprétation. Sauf rares exceptions (un récital au Pays de Galles), chaque chanson n'était enregistrée qu'une fois, en studio.

Ferré, au contraire, retouchait le texte à chaque interprétation (sur une musique très élaborée, souvent avec orchestre symphonique, parfois avec un orchestre pop (Zoo, pour le disque La Solitude). Je connais 3 versions de la chanson triste, au moins 2 versions des Anarchistes et de La vie d'artiste

A mon avis, l'originalité de Brel est dans le choix des sujets de ses chansons, et surtout dans son interprétation, tellement théâtrale.

------------------------
Parlons de leur engagement: dans la conversation à trois citée plus haut, chacun s'en défend, même Léo écrivait une chanson par an pour la fédération anarchiste, comme un cadeau à des amis, mais n'était engagé dans aucun combat. Il a été communiste ... une heure, et a claqué la porte à la première réunion de cellule. Brel racontait l'humanité, c'est tout. Certes, il a écrit "les bourgeois, c'est comme les cochons", mais dans le dernier couplet (si le bourgeois écoute la chanson jusque là) il est lui-même devenu notaire. Et Brassens a écrit "mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente". Sa chanson la plus engagée est peut-être « les oiseaux de passage », dont le texte est de … Jean Richepin, poète étudié à l’école : Et le peu qui viendra d'eux à vous / C'est leur fiente /Les bourgeois sont troublés / De voir passer les gueux


Le mot "anarchiste" est un peu comme une fierté, pour eux, un peu comme une fleur à la boutonnière.
C'est d'ailleurs une de leur originalité: les militants leur reprochent cette absence de parti pris, surtout pour Brassens dans "les deux oncles" dont "l'un aimait les tommies, l'autre aimait les teutons". Et les conservateurs leur reprochent leurs textes parfois osés.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Déc 2005 22:55 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 16 Avr 2005 0:09
Message(s) : 1311
Localisation : Outre nulle-part
Je reprends les paroles de Léo Ferré dans "Et...Basta"
" On me dit anarchiste. Oui, si c'est un état d'âme, non si c'est une attitude politique ".
"Le vers est musique, le vers sans musique est littérature".
Un ciseleur de mots, avec une poésie souvent difficile à comprendre. Cela va mieux en lisant les poèmes.
Brassens, il m'a ému étant gamin avec sa chanson si triste :"Le petit cheval blanc". Ce poète m'a souvent fait penser à François Villon.
Grand Jacques avec Jojo, Fernand, tant de chansons émouvantes, qui n'avait pas peur parfois de tomber dans l'auto-dérision au travers des "Bonbons" par exemple.
Mais pourquoi Dédé n'avoir pas associé Jean Ferrat à ces trois artistes, vous qui connaissez "La Montagne" mieux que quiconque ? Chanteur longtemps engagé au niveau politique, et auteur également de superbes textes.
Vlad

_________________
"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 30 Déc 2005 8:06 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Citer :
pourquoi Dédé n'avoir pas associé Jean Ferrat

Oui, bien sûr, et d'autres. Mais ces trois, sans être forcément "meilleurs", sont tellement originaux.
De Jean ferrat, j'aime beaucoup "On ne voit pas le temps passer", qui évoque la vie d'une femme du peuple, la vie de tellement de femmes que je connais (dont la "mienne"):
Citer :
On se marie tôt à vingt ans
Et l'on n'attend pas des années
Pour faire trois ou quatre enfants
Qui vous occupent vos journées


et ces deux vers tellement poignants:

Citer :
A peine voit-on ses enfants naître
Qu'il faut déjà les embrasser


Quant à Brassens et Villon, dans le moyennageux, justement:
Citer :
Ma dernière parole soit
Quelques vers de Maître François,


Puisqu'on est dans la section "histoire de la musique", quelqu'un de compétent peut-il nous commenter l'aspect musical de leurs oeuvres.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 30 Déc 2005 14:09 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Citer :
l’accordéon

de Marcel Azzola, qui témoigne, en 1998:

Citer :
Lorsqu’on est en séance, on se préoccupe avant tout de sa partition. On ne fait pas toujours attention à ce qui se passe à côté. Donc, ce jour-là, Brel et moi on a dû se saluer tout simplement. Dans sa formation scénique, il a eu deux accordéonistes, d’abord Jean Corti qui est resté longtemps avec lui, puis André Dauchy. Personnellement, je n’ai participé qu’à ses séances en studio. En 1968 ( trente ans déjà) ce fut le mémorable "Vesoul" qui a failli s’appeler "Vierzon-Vesoul" et même "Azzola-Vesoul", ce que je n’ai pas accepté. On sait qu’il m’encouragea d’un "Chauffe Marcel !" et cette apostrophe me poursuit encore affectueusement de la part du public.

Mais dans quel esprit Brel a-t-il donc lancé ce fameux "Chauffe Marcel !" ?.

C’était un cri. Vas-y, donne-toi à fond, c’est cela que ça voulait dire. Il me provoquait, me motivait. Je ne pouvais pas faire autrement que d’improviser avec un son musette, avec des variations, de la dentelle en quelque sorte.


extrait de http://www.humanite.presse.fr/journal/1 ... -08-425898

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 30 Déc 2005 15:50 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15764
Localisation : Alsace, Colmar
Dans une interview Azzola a raconté qu'habituellement les partitions de Brel étaient très élaborées et qu'en studio on lui demandais d'interprêter à la lettre sa partition. Or, pour Vesoul, le grand Jacques est venu avec une partition à peine griffonnée avec simplement quelques vagues indications. Il ont fait une première prise plutôt classique. Mais ils l'ont trouvée moyenne. Il restait quelques minutes avant la fin de la séance et ont décidé d'une dernière prise. Prise largement improvisée et qui est devenue le succès que l'on sait.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 30 Déc 2005 17:44 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Une improvisation (la seule ?) dans l'oeuvre de Brassens: lors de l'enregistrement de "tempête dans un bénitier" (sans le latin, la messe nous emmerde), "tous les cons" (c'est ainsi qu'il désignait ses copains Fallet, Gibraltar, Jean-Pierre Chabrol, ...) ont fait irruption dans le studio au dernier couplet, en chantant à tue-tête, et faux. L'enregistrement a été conservé tel quel.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 11 Mai 2006 6:42 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Léo Ferré a écrit en 1969 "c'est extra", une parodie des chansons mièvres de l'époque, chansons dont le seul but était de faire danser le slow à des adolescents boutonneux.
Cette chanson a été un immense succés, et continue aujourd'hui à passer sur radio Nostalgie. (la seule de Léo ?)
Ah, si tous les chanteurs de cette époque avaient demandé à Léo de leur écrire les paroles et la musique, ça aurait eu une autre allure ...

Citer :
Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson
C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on attend plus

C'est extra c'est extra
C'est extra c'est extra


A mon avis, plus d'érotisme que dans "je t'aime, moi non plus" de Gainsbourg .
Sinon, parmi les chansons oubliées de Léo, ma préférée, "l'age d'or"

Citer :
Nous aurons l'hiver
Avec une cigale
Dans ses cheveux blancs.

(Ah! si on pouvait citer ici la musique!)
c'est exactement comme ça que j'espère vieillir.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 11 Mai 2006 7:20 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide

Inscription : 07 Jan 2003 18:15
Message(s) : 32
Localisation : Orange
Bonjour,

J'ai toujours eut l'impression en écoutant Brassens qu'il était le spectateur de ses chansons. Il parle des autres, il regarde la vie passer et reste à l'ecart des situations qu'il nous raconte.

C'est un peu le contraire de Brel qui lui, est acteur dans ses textes.

Il est le personnage principal, il participe, il joue, il se raconte.

Amicalement

Dalmatie "c'est oas trés clair, ce que je raconte.."


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 23 Mai 2006 9:31 
Citer :
Ah, si tous les chanteurs de cette époque avaient demandé à Léo de leur écrire les paroles et la musique, ça aurait eu une autre allure ...


Votre propos, cher Dédé, est criant de vérité !

Ce texte est bouleversant d'érotisme poétique effectivement ! C'est un hommage à la femme. Je partage votre émotion à propos de Léo Ferré qui émerveilla mon adolescence :D

Ferré, Brel, Brassens et Ferrat, sans oublier ma très chère Barbara, ont été les "chantres" de ma jeunesse !

Je les écoute d'ailleurs toujours, et avec la même extase !

Il me plairait tant que la jeunesse actuelle appréciât leurs textes ! :D


Haut
  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 23 Mai 2006 9:54 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 23 Oct 2004 9:14
Message(s) : 1903
Localisation : village des Pyrénées
Citer :
Il me plairait tant que la jeunesse actuelle appréciât leurs textes !

Il suffisait de le leur mettre dans le biberon: pour les miens, ça a marché. Mon fils Frédéric, sur la route en voiture pour aller passer le bac, avait écouté "la mémoire et la mer" en chantant à tue-tête.

La marée, je l'ai dans le coeur ...

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 23 Mai 2006 10:39 
dédé a écrit :
Citer :
Il me plairait tant que la jeunesse actuelle appréciât leurs textes !

Il suffisait de le leur mettre dans le biberon: pour les miens, ça a marché. Mon fils Frédéric, sur la route en voiture pour aller passer le bac, avait écouté "la mémoire et la mer" en chantant à tue-tête.

La marée, je l'ai dans le coeur ...


Cher Dédé, vous avez certes raison ! Cependant cela n'a point fonctionné avec mon fils, hélas !

Il me reproche de l'avoir "endoctriné" avec ces chanteurs à textes "trop engagés" à son sens... Peut-être, la maturité aidant, ( il n'a que 17 ans,) le talent de ces artistes fera-t-il son cheminement constructeur dans sa pensée ... :wink:


Haut
  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 126 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3, 4, 5 ... 9  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB