Décès de la soprano Elizabeth Schwarzkopf

VIENNE (AFP) - La cantatrice anglaise d'origine allemande, Elizabeth Schwarzkopf, considérée comme l'une des plus grandes soprano de sa génération, est décédée à l'âge de 90 ans à Schruns dans l'ouest de l'Autriche, a annoncé l'agence de presse autrichienne APA.

La soprano est morte tôt jeudi à Schruns, dans la province du Vorarlberg (ouest de l'Autriche) où elle vivait ces dernières années.

Née le 9 décembre 1915 à Jarotschin, en Poznanie, fille d'un instituteur, elle résidait depuis quelques années en Autriche après avoir quitté les montagnes suisses.

Formée au Conservatoire de Berlin, elle avait fait ses classes à l'opéra de cette ville avant de devenir l'une des grandes figures de l'opéra de Vienne et du festival de Salzbourg.

Mariée au producteur artistique britannique Walter Legg, dont elle a acquis la nationalité, elle avait quitté la scène à la mort de ce dernier en 1979. De son époux, "découvreur" du chef d'orchestre Herbert von Karajan, de Maria Callas et de Victoria de Los Angeles, Elisabeth Schwarzkopf assurait n'avoir fait que "réfléchir sa lumière".

Au fil de sa carrière, elle fut, dans Mozart, la comtesse des "Noces de Figaro", Fiordiligi de "Cosi fan tutte", Elvire de "Don Giovanni", ou la Maréchale du "Chevalier à la rose" et la comtesse de "Capriccio", chez Strauss, se produisant sous la direction de chefs prestigieux tels que Karajan ou Karl Böehm.

Après ses adieux à la scène, Elizabeth Schwarzkopf s'est attachée à transmettre son savoir, enseignant notamment au Mozarteum de Salzbourg où elle a donné de nombreuses master class.

A la fin de sa vie, ses interventions étaient marquées par ses emportements contre la technique, l'argent et l'irrespect des metteurs en scène d'avant-garde, qu'elle accusait de tuer la musique.

Elle avait fait à la fin des années 90 l'objet d'une polémique sur ses sympathies avec le régime nazi, accusée par un biographe américain de leur devoir le début de sa carrière et d'avoir demandé dès le début des années 30 la carte du parti. "En vain", avait-elle alors assuré.

Elisabeth Schwarzkopf assurait n'avoir fait que "réfléchir sa lumière".

Et en prenant en compte la beauté corporelle, Anna Moffo.

Cher Noacyl, je ne vois pas Maria Callas, au sein de votre liste. Ne l'apprécieriez-vous pas ?

Vous n'avez pas tort, Anna Moffo était fort bonne soprano et belle femme

Elle est décédée il y a quelques mois. Tout comme Birgit Nilsson d'ailleurs...

et pour les duos Schwarzkopf-Ludwig chez Mozart...

J'apprécie également beaucoup, Serendipity.

Sinon, il y a un incroyable enregistrement avec Ludwig, c'est Le Chant de la Terre de Mahler dirigé par Klemperer. Et elle est accompagnée par Wunderlich... Un cd à posséder absolument

Ah ! merci infiniment, Noacyl, pour cette suggestion ! Je vais me le procurer.