J'ai appris dans l'ouvrage de Béatrice Fraenkel (La Signature, 1992) que les signatures d'orfèvres se font plus fréquentes sur les objets destinés au culte à partir du XIIe siècle. En effet, ces artisans travaillent des matériaux nobles et la référence biblique à Bezeleel (Exode), l'orfèvre de l'Arche de Salomon, valorise leur par rapport à celle des autres artisans. En m'intéressant de plus près à ce sujet, je n'ai pas trouvé beaucoup d'objets liturgiques signés, en dehors de ceux réalisés dans l'atelier du maître Alpais, à la fin du XIIe siècle. Et encore, il se serait le seul à se désigner à la première personne dans ce type d'oeuvre (des ciboires en premier lieu)... auriez-vous d'autres exemples de ce type ?

Et toujours à propos d'orfèvrerie à travers laquelle s'affirme de l'artisan : j'ai découvert il y a peu le magnifique autel d'Ambroise de la cathédrale de Milan. Ici, l'orfèvre se représente dans un médaillon, au centre du volet postérieur, incliné, et reçoit une couronne des mains du saint dont les restes reposent juste au-dessous, dans la crypte. Comment expliquer cette étrange iconographie ?

merci d'avance pour vos lumières !

Dans les archives d'Amiens, on a mentionné d'une signature sur les objets d'orfèvrerie, c'est à dire les objets en or ou en argent. Mais cette signature est commune à tous les orfèvres d'Amiens. D'après mes souvenirs, il pourrait s'agir de AM. A Paris, il y avait aussi une signature communale: la fleur de lys.

Si je comprends bien, il s agirait d un poinçon ? Cela confirmerait mon impression que les orfèvres n apposent pas leur signature personnelle sur les objets issus de leur atelier. Je vais tout-de-même jeter un oeil du côté d Amiens, cette question m intrigue...

Oui, un poinçon. Le document en question se trouve sur Gallica dans un recueil de chartes.