Quel travail magnifique

Félicitations

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Merci! Cela incite à continuer
Quelques vues du salon Louis XIV, en configuration de salle à manger sous Napoléon III. Cette vue est une évocation de cette table, dressée avec de l'argenterie et recouverte d'une nappe de lin brodée d'abeilles impériales. L'empereur et l'impératrice accueillaient une douzaine de personnes pour un repas le soir pris dans cette pièce, pendant le prince impérial jouait avec d'autres enfants de la cour à saute mouton sur les pliants de la salle du trône voisine. L'empereur se tenait dos à la cour du Carrousel et l'impératrice face à lui, derrière le tableau représentant la présentation du duc d'Anjou pour multplier les places d'honneur. La troisième vue est donc "prise" de la place de l'impératrice

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Je m'en vais, mais l'Etat demeurera toujours

Bonjour,

Qui sait où en est le projet de reconstruire le palais des Tuileries.
on a l'impression que c'est le calme compléet depuis au moins 2 ans.

Merci d'avance.

L'initiateur du projet, Alain Boumier, est décédé en décembre 2009. Un nouveau bureau de l'association a été élu à la fin de 2010 pour reprendre le flambeau, mais il est vrai que ce décès semble avoir stoppé le projet : le site Tuileries.fr n'existe plus et une petite recherche dans Google Actualités montre que la campagne en ce sens n'est plus menée.

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Le Salon d'Apollon










Ce salon est au début de l'enfilade du Grand Appartement du Roi. Il était surnommé le salon blanc et servait de salle des Gardes du Roi.
On y a installé un temps une statue d'argent massif représentant l'Abondance.
Son nom de salon d'Apollon vient d'un tableau de Lebrun (heureusement copié en tapisserie) représentant Apollon et les Muses, datant du règne de Louis XIV et qui faisait face à la cheminée, refaite sous Louis XV comme le montre le style. Le mobilier datait lui aussi de Louis XV. Les dessus de porte à fond d'or en grisaille représentaient des allégories;

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La suite : le salon du Premier consul. Sous l'Ancien Régime il constituait la première pièce du Grand Appartement du Roi aux Tuileries, la Salle des Gardes :




Cette pièce est la plus grande du Grand Appartement du roi. Elle s’ouvre par 6 fenêtres sur la Cour et un nombre identique sur le jardin. Elle mesure 22,75 sur 9,75 m.
Elle est décorée de panneaux de lambris feints en or sur fond de marbre représentants des chutes d’armes, qui seront cachés sous Louis XVI par des tapisseries après le retour de la famille royale. Les voussures du plafond sont ornées de bas reliefs en grisailles représentant une marche de troupe, une bataille, un triomphe et un sacrifice et des trophées. Le plafond lui-même, peint par Nicolas Loyr, représentait la Renommée, l'Abondance, et d'autres divinités allégoriques, qui, descendant du ciel, distribuent des palmes et des couronnes à la Force, à la Prudence, à la Valeur et à la Fidélité, que représentent les figures entremélées de trophées qui ornent les angles des voussures. De riches stucs dorés s’ajoutent à la décoration peinte.

Sous l’Ancien Régime elle joue le rôle de salle des Gardes, d’où la décoration militaire des murs et le sujet du plafond. Avec la Révolution s’enclenche un tourbillon des dénominations et des fonctions relevées par Guillaume Fonkenell : salle du comptage des Assignats (1793 à 1795) ,Bibliothèque (1795 à 1799), Salon des grands officiers de l’appartement de l’Empereur sous le 1er Empire, Salon Bleu sous la Restauration, Première antichambre sous la Monarchie de Juillet ,Salon Blanc ou Salon du premier Consul sous le Second Empire.

Sous le Second Empire, l’état restitué ici, le salon sert les soirs de réception à la présentation des invités à l’empereur et à l’impératrice. C’est cette configuration représentée par plusieurs photographies qui a été évoquée. D’autres dispositions d’ameublement sont connues par d’autres photographies.




Au-delà des changements, le salon est meublé de meubles d’appui Boulle aux philosophes entre les fenêtres et un modèle plus grand sous le tableau. Celui représentait sous l’Ancien Régime « Diane surprenant Endymion » d’après Nicolas Loyr ;sous le Second Empire, il s’agit d’une tapisserie d’après un portrait équestre du Premier Consul par Gros (un autre se trouvait dans le salon de Mars à Saint Cloud).




Quatre bustes d'empereurs romains sur des demi-colonnes de marbre, des fauteuils et des chaises Louis XV en bois doré garni de tissu à ramages vert et des rideaux du même complètent l’ameublement. Un grand vase de Sèvres a meublé aussi la pièce, placé en son centre. Sur une autre photographie, la presque totalité du parquet « Versailles » est recouvert d’un tapis sur lequel sont posées aux extrémités des causeuses à franges typiquement Second Empire. De même, selon les photographies, le salon est éclairé par six ou huit lustres en cristal d’un modèle similaire à celui du Salon d’Apollon et de la Galerie de Diane.

Dans quelques semaines, la suite : nous passerons dans le coeur du palais, le Salon des Maréchaux, Ancienne grande salle des Cent Suisses.

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Bonjour à tous
Quelqu'un aurait-il un plan de l'appartement du Prince Royal, fils aîné de Louis-Philippe au Pavillon de Marsan ? Merci d'avance pour votre aide !
J'en profite pour féliciter chaleureusement Hardouin, véritable magicien de la reconstitution !! Bravo !!

Pour poursuive un peu :
deux vues d'une reconstitution de la Salle des Travées, ou salle du conseil d'Etat, construite sous Napoléon 1er. Revêtue de pilastres couleur marbre jaune de Sienne, elle ouvrait sur la Chapelle Impériale par les travées faisant face aux fenêtres et fermées par des volets. Ce salon servait donc de tribunes à la Cour assistant à la messe.

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D'autres, vues plus récentes que celles postées hier soir.
Cette salle avait d'abord été conçue comme siège du Conseil d'Etat créé par Napoléon en 1799, et qui siège aux Tuileries jusqu'au règne de Charles X, avant de s'installer au Louvre

La salle des Travées, en venant de la Salle de la Paix


Le côté fenêtres donnant sur la cour du Carrousel, avec des bustes d'empereurs romains


La porte de communication avec la "salle des gardes" intermédiaire avec la Salle de la Paix


Les "travées" qui donnent leur nom à la salle : ouvertures vers la chapelle impériale, fermées ordinairement par des volets (ce que montrent les photos)


Vue d'ensemble de la salle vers l'entrée et l'enfilade du salon de la Paix


La salle des travées depuis les tribunes de la chapelle (en cours de réalisation)

Quelques précisions sur cette salle et son décor, (extrait du forum "Napoléonica").
"La grande salle du Conseil d’État
La salle d’assemblée générale du Conseil d’État, aussi appelée Salon des travées, est aménagée en 1805 entre la nouvelle chapelle et la future salle de bal. Elle donne sur la chapelle par des ouvertures pouvant servir de tribunes. Cette salle rectangulaire est décorée de pilastres et de colonnes en stuc jaune de Sienne, avec des fonds blancs veinés et des chapiteaux et ornements dorés .(3) Le plafond, commandé à Gérard en 1806 et achevé en 1811 représente la Bataille d’Austerlitz. En 1808, trois statues en pied (4) viennent s’ajouter à la salle, représentant Portalis, Tronchet et Cambacérès, pères du Code Civil. Cambacérès, bien vivant, préside dès lors les séances en face de sa propre statue."

Une description de la salle, dans un guide de François Clarac, datant du règne de Charles X
"La salle qui tient à la chapelle e'tait, il y a quelques années, destine'e aux séances du Conseil d'Etat, et l'on y a vu autrefois pour plafond le tableau de la Bataille d'Austerlitz, l'un des plus beaux ouvrages de M. le baron Gérard. C'est aussi d'après ses dessins qu'ont été exécutes par MM. Moench, en bas-reliefs figurés et rehaussés d'or, les sujets qui ornent les voussures et qui ont tous rapport aux différentes branches de l'administration. Voici, en commençant par la gauche, du côté de la chapelle, la suite de ces compositions : l'Agriculture, les Sciences et les Arts, qui font partie du ministère de l'intérieur; - la Navigation, — les Finances, —la Guerre;— les Colonies, que l'on reconnaît à leurs plantes et à leurs habitations;— la Marine, — le Commerce, — une Victoire, — la Force enchaînant l'hydre, — la Justice sur son tribunal et tenant ses balances, — l'Histoire écrivant sur ses tablettes et entoure'e de trophées, — la Paix qui voit éIever des monuments, — le Commerce de terre et de mer, — les Arts et les Sciences qui ont pour objet l'agriculture"

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D'autres vues du salon, à présent achevé, avec la voussure représentant les activités du Conseil et l'ameublement complété.
L'ameublement représenté restitue l'aménagement d'une audience du Conseil d'Etat présidé par l'empereur.

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La salle des Travées complètement achevée. La porte du côté du portique donne sur la salle de la paix créée sous Louis Philippe, celle qui lui fait face à la salle de spectacle bâtie par Napoléon 1er



















Quelques vues de la chapelle impériale, en cours de réalisation. Construite sous Napoléon 1er, elle servit jusqu'aux derniers moments du second Empire. Le tableau de Proudhon au dessus de l'autel a été sauvé du pillage des Tuileries en 1848 par les polytechniciens
Vue des parties basses en pierre de liais avec l'autel en marbre


Fontaine a voulu un contraste entre les deux niveaux de la chapelle : le rez de chaussée en pierre, le premier étage, réservé à l'empereur en stuc imitant le marbre


Les tribunes de la chapelle créées par la salle des Travées


Le premier étage vu depuis la tribune impériale


La tribune impériale vue depuis la tribune de l'orgue

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Quelques nouvelles des progrès de la reconstruction de la chapelle

La nef de la chapelle impériale depuis l'autel vers la tribune impériale avec un dallage de marbre noir et blanc


La tribune impériale garnie d'une tenture de velours à franges d'or


Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice assistant à un sermon depuis la tribune impériale


Vue du maître autel, avec le crucifix en provenant, depuis la tribune impériale

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Je précise que cette reconstitution virtuelle et les précédentes s'appuient sur des plans aimablement communiqués par M. Fonkenell, historien du Louvre, les photographies du palais prises avant l'incendie, les guides de visite de l'époque et les nombreuses gravures réalisées au second Empire qui montrent souvent des parties de pièces non représentées par les photographies. Ainsi cette gravure représentant la tribune impériale, corroborée par les photos après l'incendie et les plans, et montrant 'Empereur et l'Impératrice et le Prince Impérial sur la tribune

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Magnifique!

Merci pour cette visite virtuelle.

Je ne l'ai pas vu ailleurs dans ce fil, avec quel logiciel travaillez-vous? Est-ce que toutes les proportions sont respectées?

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

De rien, j'espère pouvoir aller jusqu'au bout de cette visite virtuelle du palais.
Pour ce qui est du logiciel, il s'agit de Google Sketchup
Même si les personnages peuvent paraître petits, ils sont bien à l'échelle des pièces, restituées au plus juste dans leurs proportions grâce aux plans et vues en coupe cotés de Lefuel (reproduits pour l'une d'entre elles dans le livre de Guillaume Fonkenell) pour chacune des pièces. Pour ce qui est du décor et du mobilier, je me fie aux photos et pour quelques (rares) élements, comme la tenture de la tribune de la chapelle, aux gravures, n'ayant pas la possibilité d'avoir accès à l'inventaire du palais dressé à l'automne 1870.
Je suis d'ailleurs preneur de toute information concernant le mobilier des Tuileries à la chute du second Empire.

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