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Le palais des Tuileries comme si on y était
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Auteur :  Hardouin [ 16 Juil 2017 13:10 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

J'ai entrepris la réalisation et l'achèvement des deux enfilades d'appartements impériaux dont font partie les deux salons rose et bleu.

Avant de pénétrer dans ces appartements, quelques précisions sur ces travaux.
On se souvient que lorsque Le Vau transforme la façade du palais dans les années 1660, il conserve les deux terrasses qui encadrent le pavillon central, lesquelles sont supportées par un portique.

La terrasse Nord est supprimée en 1832-1833 par Fontaine, au début du règne de Louis Philippe pour y créer l'escalier d'honneur et la galerie de la Paix. Différents projets sont envisagés pour la terrasse sud, qui doit être également comblée pour rétablir la symétrie, avec notamment l'aménagement d'un appartement pour la reine Marie Amélie au rez de chaussée, et des dégagements pour les grands appartements (salon des concerts et d'Apollon au premier), mais rien ne se fait sous le roi citoyen. La seule mesure prise est la fermeture des arcades par des châssis.
Cette vue d'avant 1856 témoigne de cet état.
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C'est au début du règne de Napoléon III que la transformation de la partie sud est réalisée. Les archives témoignent d'un premier projet en 1854 d'aménagement du portique, appelé alors "galerie de pierre", en jeu de paume.
Cependant c'est là que Lefuel propose la création de deux nouveaux appartements impériaux : le portique deviendra l'appartement gouvernemental de l'empereur (avec deux cabinets de travail et le salon du conseil), et au premier la terrasse, fermée, deviendra l'appartement de réception de l'impératrice, communiquant avec les Grands Appartements, avec des pièces de service au dessus. Les deux appartements sont desservis par un nouvel escalier, collé au pavillon central, appelé selon les sources escalier de stuc, nouvel escalier ou escalier de l'impératrice.
Les travaux sont rapidement menés : ils commencent en mai 1856, avec le déménagement de la "mosaïque vénitienne" du sol du portique, envoyée à Fontainebleau, et le gros oeuvre est terminé en septembre 1856.

Reconstitution de la façade de la galerie de pierre après les travaux de 1856-1858. Les lions Médicis ont été installé sous Louis Philippe en 1833.
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L'escalier est construit le premier, et achevé en 1857. J'ai consulté le mémoire de la société franco-suisse qui installe les parquets des deux appartements, lesquels sont posés en novembre-décembre 1857, en mosaïque et point de Hongrie. L'appartement de l'empereur est décoré en 1858. Il repose sur deux étages de caves car il a fallu surélever le sol du portique, 2 m plus bas que les pièces côté cour et jardin pour que les pièces de l'ancien appartement de l'empereur soient au même niveau que le nouveau. C'est également pourquoi on installe deux escaliers sur la façade, l'un qui copie en réduction l'escalier de Fontainebleau, placé devant l'une des fenêtres du cabinet du conseil, et qui abrite entre ses rampes une statue en marbre d'Hercule étouffant les serpents, et l'autre, à une rampe droite, qui descend du petit salon qui communiquer avec la chambre de l'empereur et ses pièces annexes (salle de bains et cabinet de toilette). Par ces escaliers, la famille impériale peut se rendre directement dans le jardin réservé. Des balcons en fer forgé sont placés devant les arcades.

Vue de la façade des nouveaux appartements, au devant une partie des parterres des jardins réservés et l'escalier inspiré par celui de Fontainebleau( ici réalisé à partir des plans et coupe des archives et des photos). Les deux arcades à gauche éclairent le salon des aides de camp, les deux suivantes le cabinet du conseil, puis deux pour le second cabinet ou cabinet des dépêches, deux sur le cabinet de travail, et la dernière à droite du lion Médicis sur le cabinet voûté ou petit salon de l'empereur.
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Les pièces de l'appartement de l'impératrice sont achevées seulement en 1860 car l'impératrice est très exigeante et fait reprendre de nombreuses fois le travail des artistes.

Vue d'ensemble de la façade sur la terrasse du bord de l'eau
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Entrons maintenant dans ces appartement, en commençant par l'appartement de l'impératrice, qui avancera au rythme de la réalisation du modèle virtuel. L'état représenté sera celui des années 1867-1870 pour être cohérent avec la reconstitution des grands appartements.

L'accès à l'appartement de l'impératrice se fait par le vestibule d'honneur, une vieille connaissance!
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Rappelons qu'il a été édifié sous Louis XIV par Le Vau. ll a vu passer nombre de révolutionnaires (en 1792, en 1830, en 1848).
La grande modification qu'il a subie est sous Louis Philippe, en 1833, la création d'un passage carrossable qui le traverse d'Est en Ouest, de la cour vers le jardin, et qui a abouti à l'aménagement de deux emmarchements de part et d'autre de ce passage, et nous nous trouvons précisément dans le passage, au pied de l'emmarchement sud.
Les murs latéraux de la partie du vestibule donnant sur la cour sont rythmés par trois arcades. Au sud, vers les appartements, l'arcade centrale est occupée par une niche où figure une statue en marbre de Minerve (ici une évocation, la statue "Minerve à la chouette" au jardin du Luxembourg est quasiment identique à l'originale disparue). A gauche, une porte ouvre sur le salon d'attente et au delà le salon des officiers d'ordonnance et l'appartement du Prince impérial. A droite, une porte fenêtre ouvre depuis 1857 sur l'antichambre de l'escalier de l'impératrice.

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Cette antichambre est l'accès principal aux appartements impériaux. Elle sert également d'accès aux "VIP" les soirs de bal en hiver, l'accès principal du "commun" aux salons du premier étage (5000 invités en moyenne) se faisant par l'escalier de Fontaine.

C'est une petite pièce (6.40m de long sur 3.30 de large), toute en profondeur. Son sol est dallé de marbre par l'entrepreneur Gouault en 1858. Le dallage de la maquette a été réalisé à partir du dessin fourni au marbrier et consulté aux AN. Il est donc exact! Ce dallage est composé de carreaux de 18.5 cm de côté, de quatre variétés de marbre : des carreaux de marbre noir de Dinant et rouge griotte-oeil de perdrix qui se détachent sur un fond de marbre blanc de Carrare, le tout encadré de marbre vert de mer.

Les murs rythmés par quatre grandes arcades, de 5 m de haut, au centre de chaque mur.
Vue de l'arcade d'entrée :
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A l'arcade d'entrée répond une arcade feinte de glaces, qui permet d'agrandir la pièce. Le battant de droite ouvre sur un couloir en entresol qui longe l'appartement de l'empereur.
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J'ai placé devant le fauteuil de veille et une table en bois noirci, qui sont mentionnés dans cette partie du palais dans le registre d'entrée. A gauche de l'entrée se trouve une grande porte sculptée peinte en gris rehaussée d'or, surmontée du chiffre de l'empereur couronné et encadré de deux figures. Elle ouvre sur le salon d'attente, une pièce aux murs tendus de papier peint vert qui s'éclaire sur la cour du Carrousel. Cette porte est encadrée de deux colonnes en marbre de Rance et chapiteaux en marbre blanc de 3.23 m de haut également installées par Gouault à la fin de 1857.

A droite, la quatrième arcade s'abaisse en forme d'arc en anse de panier et s'ouvre sur l'escalier d'honneur. Cet arc en anse de panier permet de dissimuler la quatrième rampe de l'escalier, laquelle couperait l'arcade si celle-ci avait été en plein cintre.
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Les murs sont entièrement recouverts de stuc peint façon pierre,réalisés par Bex, qui dessinent des panneaux à tables saillantes encadrés par des pilastres toscans. Le décor figuré est l'oeuvre d'Emile Knecht. Les moulures d'encadrement de la porte et des arcades sont sculptées d'oves et de rais de coeur. Des médaillons encadrés de branches de laurier servent de clés d'arcade. Chaque voussure est organisée autour d'un médaillon central contenant les chiffres N( pour Napoléon) et E (pour Eugénie) entrelacés, encadrés de figures d'enfants dont le corps e poursuit par des rinceaux sur un fond quadrillé ; un cartouche entouré de palmes occupe les angles.
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J'ai installé au plafond de cette pièce l'une des deux lanternes en bronze doré signalées en 1861 dans l'escalier, en prenant pour modèle celle photographiée dans le salon des valets de pied (voir plus haut).

Un double portique à colonnes de Rance et Carrare sépare l'antichambre de l'escalier proprement dit.
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J'ai pu reconstituer cette antichambre grâce aux mémoires des entrepreneurs (le maçon, le marbrier, les stuctateurs) et grâce à deux vues en coupe sur la longueur et la largeur consultées aux AN qui correspondent à ces mémoires et à une photo (postée plus haut) et un tableau représentant cette pièce et le salon d'audience après l'incendie.
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En attendant de pénétrer dans l'escalier, une première vue de la partie basse de l'escalier, avec la statue "le Taureau romain" de Clésinger (1859) et le jardin des Tuileries par les fenêtres.
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Auteur :  Hardouin [ 29 Juil 2017 13:24 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Un petit saut dans le salon vert, que j'ai achevé avant les deux pièces précédentes ^^

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L'ensemble du mobilier a été reconstitué sur la base du registre d'entrée. On se n'étonnera donc pas du mélange de style et de couleurs, conforme à ce qui est indiqué par l'inventaire. J'ai placé le mobilier copié sur un mobilier historique le long des murs, et le mobilier "moderne" au centre, comme le montrent les salons de Saint Cloud. J'ai de même placé des jardinières avec des fleurs, pour correspondre aux témoignages contemporains qui indiquent que ces salons croulent sous les porcelaines et les fleurs...

Auteur :  Hardouin [ 03 Août 2017 21:06 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Et pour revenir au point de départ de cet appartement, une première vue de l'enfilade depuis la porte de l'escalier vers le salon bleu

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On a donc successivement le salon des Huissiers ou antichambre de l'impératrice (et peut être aussi appelé salon grenat), le salon des Dames ou salon vert, le salon d'attente ou salon rose et le salon d'audience de l'impératrice ou salon bleu.
Selon l'usage montré par les photographies de Saint Cloud j'ai disposé les meubles d'ébénisterie mentionnés par les témoignages ou le registre d'entrée entre les fenêtres, encadrés par les deux chaises Louis XVI en bois doré qui figurent dans chaque pièce.

Une autre vue de l'enfilade depuis le salon vert
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Auteur :  Hardouin [ 06 Août 2017 15:03 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Restitution d'une pratique attestée par la marquise de la Tour Maubourg : l'utilisation des vases en porcelaine de Sèvres du meuble d'appui du salon vert comme porte chapeaux. Les dames du palais étant de service l'après-midi par deux auprès de l'impératrice, j'ai installé deux chapeaux sur les vases...
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Une collation leur étant servie l'après midi, j'ai disposé sur la table un plateau avec un service blanc et or au chiffre de l'empereur comme l'est le service ordinaire de la cour impériale. Les livres sur le canapé et la table trépied évoquent une de leurs activités dans ce salon.
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Auteur :  Hardouin [ 09 Août 2017 17:28 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

La salle des Maréchaux un soir de réception, reconstituée pour les besoins du film "la Castiglione" (1954)

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lien vers le film, en italien
https://www.youtube.com/v/KlXrZg-8708

Une erreur cependant : l'état reconstitué est celui d'avant 1852, alors que l'action se passe en 1856... mais cela donne une idée de l'encombrement de la salle et de son échelle

Auteur :  Hardouin [ 16 Août 2017 20:31 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Une précision concernant le cabinet de toilette de l'impératrice, grâce aux plans des AN.
Le plan de 1860 dit "Lefuel", publié par M Caron montre le cabinet de toilette à la date du plan. L'état montré, qui correspond à la division en trois parties du billard de Louis Philippe comprend le cabinet de toilette lui-même, les armoires des atours (décrites dans l'inventaire de 1855) et l'escalier descendant chez l'empereur.
Les documents des archives montrent que l'état du plan Lefuel est celui de la dernière année de cet état, créé en 1853. En effet en 1860 ont lieu d'importants travaux ayant pour but d'agrandir le cabinet de toilette de l'impératrice : les atours sont alors supprimés et transférés au second étage, au profit du cabinet, tandis que l'escalier est remanié pour s'adapter à la nouvelle configuration (les premières marches longent le mur de la salle du trône (on les distingue sur le plan) au lieu de partir de la sortie du passage du cabinet de travail). Un plan des AN montre le nouveau cabinet , et je l'ai intégré dans le plan de Lefuel pour mieux saisir les modifications :

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C'est pour ce cabinet qu'est créé le fameux monte charge dissimulé dans la rosace du plafond et qui permettait de descendre dans le cabinet les robes de l'impératrice directement depuis les atours à l'étage
Il semble que le plan de cette partie du palais soit resté inchangé lors de la conversion du cabinet de toilette en cabinet bibliothèque à l'automne 1866. Cette conversion entraîne bien sûr le démontage du mécanisme du monte charge, dont j'ai trouvé le mémoire aux AN. La seule transformation notable liée à cette nouvelle fonction est le percement de la niche entre colonnes de la façade, proche de la porte d'accès à la chambre, (devenue le nouveau cabinet de toilette) ce qui créée une troisième fenêtre éclairant la pièce.

Auteur :  Hardouin [ 21 Août 2017 12:05 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Une première vue de l'enfilade depuis le salon bleu achevé.

Comme pour le salon vert, l'évocation de l'ameublement s'appuie sur le registre d'entrée du mobilier au palais de 1856-1870 qui permet de reconstituer avec des degrés divers de connaissance des meubles l'aspect des salons de l'enfilade.

Outre les meubles de laque conservés au Louvre (commode, encoignure, table), le salon comportait un canapé, deux fauteuils, deux causeuses, quatre chaises et deux tabourets de pied de style Louis XVI en bois sculpté et doré recouvert de tapisserie de Beauvais à fleurs sur fond blanc et bleu, un écran en suite, quatre chaises Chiavari et un pouf carré. Une table drapée d'un tissu violet à motifs or appartenant à l'impératrice et un guéridon Louis XVI à plaques de porcelaine et lapis lazuli livré en 1865 complétaient la table de Weisweiler. Huit vases figuraient dans le salon, ici évoqués par des vases Second Empire conservés à Compiègne ou provenant du premier appartement de l'impératrice aux Tuileries. Quatre candélabres sont mentionnés que j'ai placés sur la cheminée et en vis-à-vis sur le bureau de dame conservé au Louvre et indiqué dans cette pièce par B. Chevallier. Ces candélabres complètent le grand lustre en cristal et bronze doré de style Louis XVI à 36 lumières qui éclaire ce salon et les précédents.

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Auteur :  Hardouin [ 23 Sep 2017 14:17 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Les semaines écoulées m'ont permis d'achever la première partie de la reconstitution de l'appartement d'Eugénie aux Tuileries. J'en ai fait une vidéo d'un peu plus de 7mn accompagnée de valses.

Voici le lien :
https://vid.me/kkRLV

Comme pour les précédentes, pour régler la résolution de la video, il faut passer la souris sur l'image et à partir de la molette en bas à droite régler sur 720p.

Pour mémoire, ces nouveaux appartements correspondent à la partie du premier étage de la façade sur jardin garnie de stores "en toile écrue rayée rouge" comme le décrit l'inventaire visible au début de la vidéo.
On traverse successivement le vestibule d'honneur, au rez de chaussée au centre du palais,( qui date de Louis XIV),  puis le vestibule de l'impératrice, l'escalier de l'impératrice (avec la statue "le Taureau romain" de JB Clésinger, 1859), puis l'antichambre des Huissiers (avec le registre où étaient marqués le nom des visiteurs), le salon vert (où se tenaient les dames du palais et le chambellan de l'impératrice, qui l'accompagnaient dans ses sorties et introduisaient les visiteurs), puis le salon rose (salon d'attente des visiteurs), puis le salon bleu ou salon d'audience de l'impératrice.

Auteur :  Hardouin [ 25 Oct 2017 17:24 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Un mémoire de restauration des peintures et dorure de 1865 donne toutes les informations de décor et de couleur pour les appartements impériaux. J'ai donc pu à partir de ce mémoire, réaliser le salon d'attente de l'appartement de l'empereur.
Pour mémoire, ce salon est  au rez-de-chaussée, dans le prolongement du vestibule de l'escalier de l'impératrice et on y accède par le vestibule d'honneur. Il s'éclaire par deux fenêtres sur la cour du Carrousel.
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Le duc de Conegliano dans ses mémoires précise que cette pièce sert à "introduire les personnes ayant obtenu une audience de Sa Majesté C'est aussi dans ce salon que les officiers de service reçoivent les personnes ayant à leur parler".
La grande vue en coupe de Lefuel fournit les dimensions et les élévations sur la cour. D'après les dimensions des plans, la pièce fait 6,56 m de long, et 5,45 de large La peinture représentant le vestibule et ce salon après l'incendie (Carnavalet) permet de connaître le panneautage décrit par le mémoire de 1865. Ce mémoire permet de savoir que l'ensemble des boiseries, lambris d'appui et lambris de hauteur est simplement mouluré et peint en gris. La thèse de Florence Austin Heilbrun précise que la pièce est tendue de papier peint vert, que j'ai placé sur les grands panneaux. Le chauffage est assuré par un poële, que je n'ai pas encore reconstitué.
Le registre d'entrée permet de savoir que le sol est revêtu d'un tapis moquette à dessin de Smyrne (ici proche du modèle reconstitué à Fontainebleau dans les appartements Napoléon III), et que le salon est meublé d'une table à tric-trac et d'une table circulaire recouverte d'une nappe de reps vert avec des rideaux blancs aux fenêtres. En l'absence d'indication de sièges, j'ai installé deux chaises et quatre banquettes en acajou couverts de velours vert, comme c'est le cas à Fontainebleau dans l'appartement de Napoléon III. De même j'ai ajouté une lanterne en bronze doré, plausible dans ce type de pièce.

Vue vers la grande porte (de 2,10m sur 3,30 d'après le mémoire du peintre) ouvrant sur le vestibule d'honneur. A gauche j'ai ouvert les portes sur l'escalier pour comprendre l'articulation avec l'appartement de l'impératrice même si elles n'étaient sans doute pas ouvertes
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Vue de l'enfilade vers l'escalier.
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Auteur :  Hardouin [ 26 Oct 2017 16:58 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Je souhaiterais savoir s'il est utile de continuer à passer du temps à rédiger des posts au vu de labsence de réactions depuis juillet dernier. Merci

Auteur :  Felipe [ 26 Oct 2017 19:48 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Bonjour cher Hardouin, bien entendu qu'il est utile de continuer de poster vos messages qui nous font découvrir ce merveilleux Palais dont vous nous avez bien plus que prouvé la magnificence par vos travaux ! Ce que vous parvenez à réaliser est plus que réaliste : bravo à vous ! J'ai beaucoup aimé les salles du premier étage, et j'espère avec beaucoup d'impatience découvrir les salles plus politiques du rez-de-chaussée, telles que la salle du Conseil de Napoléon III ou encore son bureau.

Personnellement je consulte les avancées de vos travaux au moins une fois tous les 6 jours, je viens juste de voir d'ailleurs votre réalisation sur le salon d'attente du rez-de-chaussée du Palais qui est certes sobre mais évoque toute la solennité et la majesté du lieu.

Je souhaitais vous demandez si vous envisagiez d'aborder aussi l'aile qui longe la Seine, avec la Grande Galerie et les salles attenantes, dans vos travaux sur le Palais ?

Encore une fois, bravo à vous ! Même si nous ne postons pas toujours de messages, assurez vous que les vôtres sont bien lu avec beaucoup d'attention. Merci à vous, bon courage pour la suite ! Je suis impatient de découvrir le restant de vos travaux. :wink:

Auteur :  Vézère [ 27 Oct 2017 2:56 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Dans mon cas, si je ne réponds rien, c'est bien parce je suis muet d'admiration.
Je serais malheureux si Hardouin s'arrêtait

Auteur :  Hardouin [ 27 Oct 2017 8:28 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Merci cher Felipe de vos encouragements. Je poursuis bien entendu la réalisation, mais je me disais qu'il n'était peut-être pas utile d'encombrer le forum avec des posts s'ils ne sont pas lus.
Pour l'aile sur la Seine, comme elle existe encore, je vois moins d'intérêt à la reconstituer. Il me "reste" encore l'état second Empire à finir, et je voudrais aussi réaliser l'état Restauration des appartements royaux et princiers... L'ouvrage ne manque donc pas!

J'ai commencé l'appartement de l'empereur au RDC, situé sous l'appartement d'Eugénie et aménagé en 1857-1858.

Plan de l'appartement de l'empereur en 1858-1867, le jardin est en haut, la cour du Carrousel en bas, dénominations du plan de 1860 ; après 1867, côté cour, les pièces de l'appartement du prince impérial les plus proches du cabinet de travail de Napoléon III sont annexées à l'appartement de travail de l'empereur, l'autre partie (la chambre du prince et les deux salons qui l'entourent) étant concédée au duc de Huescar, fils de la soeur de l'impératrice (thèse de F. Austin-Helibrun)
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On y accède côté cour du Carrousel par deux pièces, le salon d'attente reconstitué plus (qui ouvre sur le vestibule d'honneur et sur le vestibule ou antichambre de l'escalier de l'impératrice) et le salon des officiers d'ordonnance, où se trouve le bureau du chambellan de service, en cours de réalisation
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La porte à gauche de la cheminée de ce salon permet d'accéder côté jardins  au salon des aides de camp (puis des chambellans) avec à droite le salon des huissiers et à gauche le cabinet du conseil. Tout le décor des pièces de cette enfilade est conçu sur le même modèle : plinthe importante en acajou (dont j'ai trouvé le profil exact et coté dans le mémoire du menuisier), portes en acajou (dessin aux AN), murs tendus de reps gris ou cramoisi avec baguettes dorées dans les angles, cheminées en marbre de style Louis XIV ou Louis XV de différents marbres (mémoires du marbrier) et entablement à consoles et métopes dorées sur fond blanc en carton pierre, modèles fournis par Knecht.

Au début de l'enfilade côté jardin, on trouve donc le salon des aides de camp ou des chambellans
les portraits de Napoléon 1er et Joséphine sont ceux qui se trouvaient dans ce salon, le portrait équestre de Napoléon III est une équivalence conservée à Compiègne. La garniture de Beauvais des sièges, pour laquelle B. Chevallier indique qu'elle est "à sujet militaire" ressemble plutôt à la série des "amusements champêtres" qui garnit les sièges du salon des cartes de Compiègne
Par la porte ouverte, le couloir qui sépare les deux enfilades côté cour et jardin, tapissé de papier peint marbré blanc, d'après les mémoires. Cette porte sous tenture communique avec la porte du salon des officiers d'ordonnance montrée plus haut
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par la porte ouverte, le papier peint vert du salon des huissiers
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La suite un peu plus tard

Auteur :  Comte de Vergennes [ 07 Nov 2017 16:48 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Hardouin, malheureux ! Continuez donc cher ami ! Je ne me lasse pas de votre travail... alors si cela ne vous dérange point, je veux bien encore profiter du spectacle pendant quelques temps !

Admirable comme toujours...

Auteur :  Isidore [ 07 Nov 2017 17:09 ]
Sujet du message :  Re: Le palais des Tuileries comme si on y était

Je viens de faire une belle visite merci !

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