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 Sujet du message : Neuschwanstein...
Message Publié : 21 Avr 2004 12:15 
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Inscription : 27 Mars 2004 14:14
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Je ne sais pas si c'est la rubrique approprié mais voilà ma question.
Louis II de Baviere à construit 3 chateaux célebre: Linderhof,Herrenchiemsee, et Neuschwanstein.Le dernier m'interesse particuliérement par son histoire.

L’idée de ce projet remonte à 1867, où, lors d’un voyage en France, Louis II visita le château de Pierrefonds. L’idée de mélanger ce style architectural néo-gothique à celui, médiéval, de la Wartburg en Thuringe donna un résultat flamboyant, sans cesse remanié par des décorateurs de théâtre, comme Christian Jank entre autres. La pose de la première pierre eut lieu en présence de Louis le 5 septembre 1869. La forteresse qui allait naître par sa seule volonté s’éléverait à l’emplacement d’un ancien burg : Vorder et Hinter Hohenschwangau. Le nom de Neuschwanstein ne fut donné à l’édifice que l’année de la mort du roi en 1886. Jusque là, il s’agira du « nouveau château de Hohenschwangau » . Le roi suivra pas à pas sa naissance, en suggérant, imposant, dessinant, retouchant à multiples reprises, inlassablement, jusqu’à ce que le résultat s’impose de lui-même : le chef-d’œuvre. Mélange de différents styles que seul le roi saura composer avec succès, ce château sera l’emblème et la vision sacrée du pouvoir selon Louis II. Chaque pièce, chaque détail aura son importance symbolique, trahissant çà et là l’intimité de son bâtisseur. Si sa chambre à coucher est une célébration de l’amour idéal selon Tristan et Isolde , le cabinet de travail est quant à lui un hommage à Tannhaüser succombant aux charmes de Vénus, incarnation de la femme et de l’amour sensuel dont rêve Louis, consciemment ou non. C’est dans ce lieu si étroitement lié à son Moi le plus profond que Louis vivra les heures les plus dramatiques de sa vie lors de son arrestation. Le château fut ouvert dès le Ier août 1886, soit un mois et demi après sa mort, et il est, depuis, « profané » par des millions de touristes.

source:internet

Mais voilà lors de mes recherches , j'ai pu trouver la signification de Neushwanstein je l'ai oublié mais il me semble que ça soit "cygne d'argent" mais je nen suis pas sur pouvez vous combler cette perte de memoire? :oops:

_________________
"Nous avons eu l'occasion de changer le monde et avons préféré le télé-achat."
STEPHEN KING


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Message Publié : 21 Avr 2004 12:40 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Je vous accorde cette place pour parler de ceci ! :wink:
Vos informations sont plus ou moins exactes sur la volonté de cet illustre roi. Par contre, Neushwanstein signifie plutôt la "pierre du cygne"ou le "rocher" , pris dans le sens d'un "endroit".
Cet auguste souverain ne cherchait dans la femme que la perfection esthétique, préférant une statue, sans parole, à une femme.
La seule digne de ses attentions fut sa cousine Elisabeth.
Le roi vénérait le cygne non seulement pour la pûreté de cet animal, mais aussi pour la place qu'il occupait dans l'opéra wagnérien.
Bien à vous,

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 21 Avr 2004 12:50 
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Inscription : 27 Mars 2004 14:14
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louis II avait affirmé qu'il voulait demeurer un mystère pour les autres comme pour lui-même et sans doute y parvint-il au-delà de toute espérance. Tout en lui était à la fois complexe et empreint d'une dimension tragique propre à l'univers romantique du XIXe siècle. Dès lors ne faut-il pas s'étonner de ce qu'il ait été, dès avant sa fin dramatique dans les eaux sombres du lac de Starnberg, élevé au rang de Märchenkönig, de roi des songes.Si elle n'était autant réductrice, une triade résumerait le mystère de Louis II qui a fasciné le monde depuis plus d'un siècle : la personnalité, la question de la folie et les circonstances jamais élucidées de sa mort. Ce sont dès lors ces trois points qu'il convient d'examiner au travers des témoignages directs de l'époque, de preuves matérielles et des faits déduits.
'accepte que l'on m'interdise de régner. Je n'accepte pas que l'on me déclare fou !, clama Louis II lors de son arrestation à Neuschwanstein le 11 juin 1886.i les affaires d'argent et de pouvoir furent le motif du bras de fer entre le roi et les ministres, la question de la folie servit quant à elle de caution à l'action du gouvernement rebellé contre l'autorité monarchique. Or, à l'heure actuelle et au terme d'un débat alimenté par d'innombrables discussions, il n'est plus grand monde pour encore accréditer la thèse de la folie de Sa Majesté le Roi Louis II.a société avait autrefois une interprétation très large de la folie, laquelle pouvait le cas échéant englober toutes les formes d'excentricité et il est superflu de préciser que ce constat était d'autant plus vrai si le sujet concerné occupait d'insignes fonctions l'exposant à la convoitise des envieux et autres personnages avides de pouvoir et de fortune.a famille des Wittelsbach avait eu son lot de comportements surprenants dont quelques-uns relevaient manifestement de la démence, mais dont la très large majorité ne devait être regardée que comme l'expression d'une certaine excentricité ou originalité sous des formes variables. Ainsi en fut-il du roi Louis 1er, poète amateur dont on critiqua les dépenses consenties dans le but de couvrir la Bavière d'un tapis de constructions diverses, ce qui conduisit le monarque à se dire que ses contemporains étaient en définitive de bien petits esprits. Or, ces célèbres monuments (voir le site consacré au Walhalla près de Ratisbonne) sont devenus les points de repère de villes comme Munich qui abrite un foisonnement de trésors culturels inestimables et qui symbolise si concrètement tout un courant national. D'autres Wittelsbach célèbres ont également prêté le flanc à la critique telle Élisabeth, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie. Bien qu'elle n'eût malheureusement su épauler son époux François-Joseph dans le travail que menait celui-ci jour après jour avec une conscience et une obstination forçant le respect, elle fut capable de gagner le sincère amour de ses peuples. Là réside d'ailleurs, par-delà une excentricité qui valait au moins celle de son cousin, l'un de ses points commun les plus évidents avec Louis II. Qui sait d'ailleurs si leurs destins n'ont pas été liés jusque dans la façon de mourir ?ien sûr, le frère de Louis II dut être interné, ce qui permit plus facilement aux adversaires du roi de semer le doute et la suspicion et de mieux préparer le coup d'État de 1886, mais la proximité génétique existant entre les diverses maisons princières allemandes n'offre aux détracteurs que des spéculations non fondées et démenties par l'essentiel du gotha germanique.n définitive, et sans revenir sur des considérations relatives au caractère, il est actuellement possible d'affirmer avec certitude que le roi n'était absolument pas fou.e simple examen des griefs formulés à l'encontre de Louis II suffit dans la majorité des cas de faire voler en éclats les accusations pesant sur lui. Ni le fait d'ériger des châteaux, ni celui de vivre intensément une passion artistique ne sauraient servir un procès alors que l'une des marques les plus tangibles d'un pouvoir monarchique bien exercé s'est précisément affirmée par le biais de l'épanouissement des arts et les réalisations architecturales d'un règne.l est un fait acquis qu'une large part des rumeurs propagées sur le compte du roi n'étaient que calomnies ou exagérations destinées à préparer le terrain à la destitution. Une petite comparaison est à ce titre assez instructive et vise à constater à quel point le début de contestation fut promptement muselé quand furent évoquées les questions de coup d'État et d'assassinat du roi alors que les autorités ministérielles avaient été étonnement passives, voire complices, quand furent diffusées les rumeurs quelques mois auparavant. Et pour cause, puisqu'elles en étaient pour part à l'origine.l n'est pas jusqu'au préambule du diagnostic de la commission d'aliénistes qui ne porte en lui les germes d'un doute légitime quant à sa valeur et à son impartialité, puisqu'il fait état de ce que les médecins se voient dans l'obligation d'obéir à l'ordre reçu !es accusations formulées en 1886 démontrent avec clarté à quel point la position des ministres étaient faible sur le fond de l'affaire et n'avait comme objectif ultime que d'écarter par n'importe quel moyen le roi de l'exercice du pouvoir, tâche d'autant plus complexe que le souverain était populaire et les ministres, considérés avec méfiance. L'acte par lequel on condamna Louis II était si inconsistant qu'il n'existait même pas au début de juin et ne fut rédigé à la hâte que dans la nuit du 8 au 9 juin afin de répondre aux besoins pressants de politiciens contraints de devancer l'action royale pour se maintenir à leurs postes. En outre, l'attestation de la folie du roi fut établie par des médecins n'ayant pas examiné Louis II, ne se basant que sur des directives ministérielles, des faux témoignages et des récits déformés complaisamment fournis par les putschistes. Le mot de Bismarck rappelant ironiquement à ce propos que l'on avait fouillé les poubelles du roi est suffisamment éloquent. L'autre point intéressant réside dans l'attitude du corps médical qui, lors du bref internement du roi, put enfin côtoyer son patient, conduisant le docteur Grashey à dire que pour lui, le cas de Sa Majesté n'était absolument pas désespéré. Et pour cause puisque ce médecin qui signa le procès-verbal d'expertise sans avoir jamais examiné le sujet constata tout comme le professeur Gudden que Louis II paraissait en pleine possession de ses moyens intellectuels.'autres médecins qui pour leur part connaissaient Louis II depuis l'enfance furent en mesure d'apprécier pleinement l'évolution psychique du roi, s'opposant à un diagnostic de folie pure que nul aliéniste doué à la fois d'un grand courage et de conscience professionnelle n'eût consenti à signer. Ainsi le docteur Maximilian Schloß von Löwenfeld avoua-t-il par la suite dans la presse viennoise :"e n'ai pas voté séparément car si je l'avais fait, je ne serais probablement plus ici. J'aurais subi le même sort que les autres. De Hohenschwangau où j'ai séjourné onze jours, j'ai adressé à la Allgemeine Zeitung de Munich un télégramme priant la rédaction de bien vouloir publier ma désapprobation concernant l'expertise des psychiatres. Le roi est à mon avis souffrant mais pas un malade mental. Mon télégramme ne fut pas imprimé par le journal. Je connais le roi depuis quarante ans, depuis sa naissance. Le docteur Gietl et moi-même étions ses uniques médecins. Nous sommes tous les deux convaincus que le roi n'est pas un malade mental. Mon avis est le suivant: le roi a ses particularités, il est dépensier, bon jusqu'à l'excès et passionné pour les constructions et les beaux-arts. Ses excentricités sont la faute de ceux qui constituent depuis des années son entourage, ces créatures corrompues, égoïstes et menteuses qui ont délibérément favorisé toutes ses fantaisies, déclaré tous ses désirs réalisables et l'ont volontairement poussé dans toutes ses passions. En l'incitant ainsi à des dépenses énormes, les créatures de son entourage en tirèrent habilement et scandaleusement profit. Aucun de ses actes ne fut jamais un acte de folie. Il a toujours négocié avec les artistes et les artisans, exprimé clairement ses désirs, imposé son goût élevé et manifesté des connaissances et une circonspection exceptionnelles. Celui même qui donna en 1870 l'ordre de mobilisation de l'armée bavaroise et contribua ainsi considérablement à l'issue finale de la guerre est prétendu "fou" ? Non. Malgré les événements des dernières années, le Roi n'est pas un malade mental. Avec le traitement qu'on lui inflige, il pourrait par contre le devenir ! Les pièces ont été aménagées comme pour un fou furieux, les encorbellements ont été murés ou rendus inaccessibles, les fenêtres sont munies d'espagnolettes. Le tout ressemble à un asile d'aliénés. Le Roi dispose de seulement deux pièces, la chambre à coucher et le salon. La pièce à côté est occupée par le docteur qui le surveille constamment. Le parc est barré et le roi est complètement isolé. Mon pauvre roi, comment pourrais-je, à mon âge, encore survivre à toute cette peine qui s'est abattue sur toi ?"ynthétisant tout un courant de pensée, ce témoignage est particulièrement révélateur, car il met en exergue toute la stratégie qui consista à prendre le roi au piège de ses goûts, de ses passions et de ses excentricités pour en grossir les traits et les ériger en irréfutables et accablantes preuves de folie.omber dans l'excès inverse en niant tout problème psychologique n'est cependant pas une meilleure solution, mais il convient de noter que si Louis II souffrait d'une certaine forme de schizophrénie, cette dernière n'avait nullement altéré ses facultés mentales aiguës et n'avait jamais atteint les dimensions d'une paranoïa interdisant totalement l'exercice du libre-arbitre et donc du pouvoir, argument sur lequel s'appuyait précisément le rapport des aliénistes. Au demeurant, suivant en cela l'avis de divers spécialistes, rien ne permettait de présumer d'une inéluctable dégradation de l'état de santé de Sa Majesté tout comme il apparaît que l'influence d'un entourage foncièrement loyal, fidèle et honnête eût été le meilleur antidote contre une évolution néfaste de la psychologie complexe de Louis II.ar delà toute dimension médicale, les actes du roi comme le témoignage de nombreux acteurs de la scène politique de l'époque suffisent amplement à éclipser les allégations qui permirent la destitution.out au long de son règne et malgré des attitudes surprenantes, Louis II fut toujours guidé par une haute conception de l'État et de la monarchie. À maintes reprises et en particulier en période de crise, il démontra son souci du bien-être de son peuple et sa conscience aiguë du devoir, le tout sous-tendu par une vision extrêmement pénétrante et perspicace de la situation politique et stratégique de son temps, y compris dans les derniers temps de sa vie. Nombre de personnes ne furent d'ailleurs pas dupes du mobile officiel de la destitution du roi. Ainsi, le général Mack, chef de l'état-major bavarois auquel le comte Dürckheim, aide de camp de Louis II, avait confié ses appréhensions s'exclama que tout cela n'était au fond rien d'autre qu'une haute trahison.t si Louis II avait en outre été réellement privé de sa capacité de jugement, bien des déclarations émanant de personnes autorisées perdraient toute valeur de manière incompréhensible, à commencer par celles de l'un des plus grands génies politiques de tous les temps, à savoir le prince de Bismarck. Si ce dernier accueillit sans naïveté l'argumentation des ministres conjurés transmise par l'intermédiaire du comte de Lerchenfeld, il n'en conserva pas moins son estime officielle pour le roi Louis dont il conservait en permanence le portrait sur son bureau. Et quand le comte Dürckheim lança son ultime appel au chancelier impérial en juin 1886, ce dernier n'hésita pas à conseiller au roi de défendre la Couronne devant le parlement et contre les ministres, attitude qu'il n'eût certainement pas adoptée s'il avait été lui-même convaincu de l'incapacité imputée au souverain bavarois.e meilleur démenti à la folie du roi fut ainsi fourni par ce même Bismarck qui, dix ans après la mort de Louis II et six après son retrait forcé des affaires du Reich, consacra ses forces déclinantes à la rédaction de ses mémoires, consignant que :"Le monde changera son avis sur ce grand roi lorsqu'il prendra connaissance de sa correspondance politique. Il gouverne mieux que ses ministres. J'ai toujours eu de lui l'impression d'un monarque clairvoyant en affaire."
ccident, suicide...i la personnalité du roi Louis II de Bavière a suscité nombre de commentaires, le véritable mystère qui intrigue et fascine réside essentiellement dans les circonstances de la mort de Sa Majesté, circonstances qui furent et demeureront sans doute à jamais troubles et incertaines, enveloppées par un dense brouillard transformant chaque élément d'enquête en indice concluant ou en chausse-trappe.ongtemps fut propagée la thèse selon laquelle Louis II, victime de sa folie, aurait choisi de mettre fin à ses jours, échappant dans la mort aux geôliers qui le privaient tout à la fois de sa si chère liberté et de l'univers fantastique qu'il était parvenu au fil des ans à se constituer.r, la version de la folie furieuse doit être écartée, car l'état psychique du roi ne correspondait nullement à l'image que les détracteurs de l'époque se sont plu à dépeindre. Leur partialité évidente étant mise au jour, leurs témoignages dont le but était purement politique et ne visaient qu'à justifier le coup d'État de 1886 peuvent sans remords être écartés.'autres indices permettent de réfuter l'idée du suicide, à commencer par les relations divergentes et incohérentes qui furent faites des événements s'étant déroulés au moment où le roi apprit sa destitution. D'aucuns prétendirent en effet que Louis II tenta de se procurer du poison et que, n'en trouvant pas, il aurait fait chercher partout la clé des portes de la grande tour du château de Neuschwanstein afin de s'y précipiter dans le vide. Admises sans autre examen, ces allégations tendraient à démontrer les tendances suicidaires du souverain dont le trépas à Berg quelques jours plus tard n'aurait été que la conclusion à une ultime tentative.e hic est que cette version ne résiste pas aux témoignages des véritables proches du roi dont aucun ne fait mention d'une telle attitude morbide, à commencer par le comte Dürckheim, son aide de camp. Plus encore, l'hypothèse d'un suicide par défenestration précédé d'une quête frénétique des clés de la haute tour s'écroule d'elle-même dès lors qu'on apprend que le roi disposait d'un passe-partout ouvrant chaque porte du palas, rendant superflue toute recherche. Et malgré le goût affirmé de Louis pour une certaine forme de théâtralité tragique qui lui eût fait préférer la mort depuis la plus haute tour de son rêve de pierre, il lui était possible faute de mieux de se précipiter dans l'abîme depuis n'importe quelle autre fenêtre du château avec un résultat identique.uisque le roi est mort dans les eaux du lac qui borde le petit château de Berg, la question se pose dès lors de savoir pourquoi il aurait attendu d'y être interné pour se suicider au lieu de profiter, pour agir de la sorte, des derniers instants de liberté dont il jouissait au cœur de ses constructions.aissant de côté la profonde piété du roi qui, sans être monolithique, l'eût dissuadé de commettre l'irréparable, il est un fait certain et irréfutable que les poumons du roi quand on retrouva son corps ne contenaient pas d'eau ! Une seule conclusion peut en être tirée : Louis II de Bavière n'est pas mort par noyade, auquel cas les poumons eussent été remplis d'eau par ingestion et inhalation, conduisant à une mort par asphyxie.ace aux contradictions véhiculées des décennies durant par la thèse du suicide apparut une autre version officielle : celle de l'accident, laquelle n'est qu'une variante de la précédente. Les faits se seraient dès lors déroulés de la manière suivante. Ayant obtenu de se promener au bord du lac de Starnberg en la seule compagnie du professeur Gudden, Louis, bien décidé à mettre fin à ses jours, se serait débarrassé de son lourd manteau d'hiver et dirigé vers les flots. Comprenant la situation, Gudden aurait tenté de maîtriser le roi qui, ayant l'avantage de l'âge, de la taille et du poids, aurait lui-même noyé son médecin avant d'être victime d'une hydrocution ou d'une congestion consécutive à un repas trop copieux.'il est vrai que le roi pouvait faire montre d'un féroce appétit, rien ne confirme qu'il abusa de la bonne chère ce jour-là, idée renforcée par le fait que la situation du moment, le cadre du château transformé en asile d'aliénés et la table dressée de façon spartiate n'invitaient guère à la ripaille.ans la mesure où cette version des faits doit éviter l'écueil de l'état des poumons, elle contraint à admettre que le roi, victime de ce fameux malaise, soit mort avant que sa tête n'atteigne les eaux du lac. À moins de convenir de ce que Louis II soit mort en conservant la tête soigneusement hors de l'eau…este que certaines autres zones d'ombre persistent à commencer par cet étonnant enchaînement de faits qui permit au roi de s'élancer dans l'eau sans souffrir du moindre malaise, lui laissant ainsi le temps de tuer son médecin avant d'être enfin victime de ces congestion ou hydrocution. Le scénario ainsi agencé n'est pas à rejeter malgré ses aspects purement spéculatifs, mais il a, hormis les réserves déjà mentionnées, le défaut de s'appuyer sur des mobiles spécieux identiques à ceux avancés en faveur de la thèse du suicide. Ressurgit donc ici la question de savoir pourquoi le roi aurait attendu d'être à Berg pour mettre fin à ses jours alors qu'il eût été si simple de se suicider à Neuschwanstein, dans ses œuvres où il apprit que tout était perdu et où il ordonna la libération des membres de la commission d'enquête dont il savait que le rôle unique était de le conduire vers son lieu d'internement.es tenants de la version de l'accident se sont récemment appuyés sur une lettre datée de 1890 et rédigée par la reine Marie, propre mère de Louis II qui écrivait que la langue de son fils mort était tordue à l'intérieur de sa bouche, renforçant ainsi la thèse de la congestion avancée de manière officielle. En admettant qu'elle ne soit pas la transcription de ouï-dire et indépendamment de ce que seule une curiosité morbide eut pu amener la reine-mère à ainsi examiner le cadavre de son enfant ou, à tout le moins, à se livrer à de tels commentaires, cette missive pose un problème puisque son auteur est lui-même mort en… 1889 !
... u assassinata thèse du suicide étant exclue et celle de l'accident physiologique consécutif à une tentative de mettre fin à ses jours n'étant guère plus satisfaisante qu'au prix de nombreuses zones d'ombre, imprécisions et invraisemblances, l'enquête doit envisager une troisième possibilité : l'assassinat !ette dernière version des faits a souvent été qualifiée de romanesque, y compris par les exégètes sérieux qui se penchèrent sur le sujet. Il est clair que dès la mort de Louis II, divers éléments imaginaires dignes d'un mauvais roman sont venus se greffer sur des événements bien réels, contribuant certes à alimenter la légende, mais également à discréditer la thèse de l'assassinat par l'insertion superflue de détails grotesques. En outre, nombre de témoignages sont indirects ou de seconde main. Quant aux personnes qui vécurent la période troublée de 1886, un silence absolu leur fut imposé, ce qui pose par ailleurs la question fondamentale de savoir quel grand secret motiva qu'un tel mutisme fut imposé.ependant, à côté des témoignages humains qu'il est devenu impossible de confirmer ou d'infirmer et qu'il convient d'accepter comme tels, à côté des preuves matérielles dont certaines ont maintenant disparu, reste un faisceau de faits troublants dont la grande majorité provient de l'addition d'actes individuels qui pris isolément semblent sans portée, mais dont l'assemblage laisse entrevoir un scénario complètement opposé aux allégations de la version officielle.l importe avant tout de rappeler que l'incarcération de Louis II ne s'était pas réalisée sans difficultés et que diverses réactions restaient à craindre. Ainsi, à Hohenschwangau, la population avait failli lyncher les membres de la commission d'aliénistes qui, au petit matin du 11 juin, avaient été arrêtés et conduits sous bonne garde à Neuschwanstein par ordre du roi. À Berg même, la population fut soigneusement tenue à l'écart, et ce d'autant plus que le gouvernement redoutait quelque jacquerie émergeant des campagnes ou descendant des montagnes afin de délivrer son souverain. Il était évident qu'un contre coup d'État demeurait possible et que le roi Louis ne serait jamais définitivement écarté du pouvoir tant qu'il conserverait un si large soutien populaire ou plus simplement tant qu'il vivrait. un autre niveau, il est un fait certain que des plans furent rapidement échafaudés afin de permettre l'évasion du roi et son transfert en lieu sûr, en Autriche-Hongrie par exemple. En effet, dès qu'elle apprit l'arrestation de son cousin, l'impératrice Élisabeth qui séjournait dans la proche station thermale autrichienne de Bad Ischl se rendit dans la région du lac de Starnberg où elle essaya de contacter le comte Dürckheim, l'aide de camp de Louis qui demeurait l'une des rares personnes sur lesquelles on pût compter en ces heures où régnaient l'intrigue et la méfiance. Malheureusement, Dürckheim à ce moment avait déjà payé sa fidélité à la Couronne en étant jeté en prison, ce qui poussa très probablement Sissi à faire appel à d'autres soutiens pour mener à bien son projet.r, en ce 13 juin 1886, le temps n'était guère au mieux et la comtesse Rambaldi fut dès lors très étonnée, ainsi qu'elle le confia plus tard, de voir son mari et son frère sillonner à plusieurs reprises les eaux agitées du lac de Starnberg, le tout en compagnie d'un certain… Richard Hornig ! Ce même Richard Hornig qui avait si longtemps et si fidèlement secondé le roi des années durant.ci commence à prendre forme ce qui aurait bien pu être le plan de conjurés décidés à mener un contre coup d'État ou, à tout le moins, à permettre l'évasion du roi. Dans la mesure où les limites de la propriété de Berg étaient étroitement surveillées afin d'en éloigner les curieux et les gêneurs, la seule solution résidait en une fuite par le lac. De là, l'idée aurait consisté à faire en sorte que le roi se trouvât en fin d'après-midi sur la rive d'où il aurait rallié une barque et accosté ensuite un peu plus loin, en dehors du domaine, avant de partir pour l'Autriche. Le désir d'effectuer des repérages préliminaires et des préparatifs expliquerait au demeurant l'activité frénétique à laquelle se livrèrent Richard Hornig et la famille Rambaldi en ces heures cruciales. L'hypothèse est d'autant moins farfelue que l'enquête de police après la mort du roi consigna de manière très officielle et irréfutable qu'une voiture était arrivée au soir du 13 juin au sud du domaine de Berg et y stationna avant de s'en retourner, ce dont attestèrent les traces de roues laissées dans la terre humide. Peut-être s'agissait-il là d'Élisabeth elle-même dont on sait qu'elle fut la première à affirmer que la mort de son cousin ne devait rien au hasard. À moins qu'il ne se fût agi de quelque sombre personnage chargé d'une besogne inavouable. La seule question qui se pose en la matière est de savoir par quel biais il aurait pu être possible d'acquérir la certitude que le roi sortirait effectivement ce soir là et irait au bord du lac. Certains laissent entendre qu'un message eût pu être tenu au roi ou plus vraisemblablement que des fidèles de la Couronne - ou des sicaires des putschistes - eussent été avertis du désir exprimé au professeur Gudden par Louis II de rééditer en soirée la promenade qu'ils venaient d'accomplir quelques heures plus tôt.ien en la matière ne sera jamais sûr, car Louis II de Bavière ne parvint jamais à s'enfuir de Berg !'hypothèse de l'assassinat du roi, en l'occurrence par balle, n'est pas plus étrange qu'une autre et si les événements de juin 1886 prennent l'allure du plus authentique drame shakespearien, de nombreuses voix - y compris dans la famille royale de Bavière - se sont élevées depuis plus d'un siècle pour attester de sa véracité. Les mobiles ne manquent pas dès lors qu'il s'agit d'assassiner un roi et la tentation ressentie par certains peut être grande d'empêcher tout retour en arrière de la machine infernale qu'ils ont lancée. La Bavière vivait un coup d'État mené contre son roi et rien n'aurait été acquis aux putschistes tant qu'eût subsisté une possibilité de voir Louis II rétabli dans ses droits.a mort du roi était l'assurance donnée au succès de cette entreprise de destitution !vec d'un côté des conspirateurs inquiets de devoir un jour rendre des comptes et de l'autre des fidèles de la Couronne prêts à tout pour délivrer leur roi, les rôles sont maintenant distribués pour tenter de retracer la chronologie de la tragédie de Berg.
hronologie d'un meurtrei l'on suit les tenants de la thèse de l'assassinat, voici en résumé comment se déroulèrent les événements de la soirée du 13 juin 1886.n fin d'après-midi, alors que le plan d'évasion est prêt et que la voiture à l'extérieur du domaine de Berg attend d'emmener son illustre passager sous des cieux plus propices, le pêcheur Lidl sur ordre des fidèles de Louis se rend en barque non loin du rivage proche du château où doit se présenter le roi en la seule compagnie de son médecin. Il est à cet instant 18h54 et Louis II s'élance dans l'eau afin de rallier la barque. Retentissent alors des coups de feu, trois exactement : atteint de deux balles dans le dos, le roi meurt et s'effondre dans le lac. L'ultime acte du coup d'État vient de se jouer. Repéré depuis la berge par les assassins, Lidl est menacé de mort s'il révèle quoi que ce soit, à qui que ce soit. Taraudé par la peur, il obtempère tout en consignant secrètement son témoignage, tantôt de façon explicite, tantôt par des allusions sibyllines, dans un cahier d'écolier dont l'original a disparu, mais dont on dispose du fac-similé.ouis II assassiné, abattu dans le dos ! ce stade surgit la question du manteau, car suivant la thèse officielle, Louis II portait un chaud et lourd manteau d'hiver qui fut retrouvé sur la rive et ne portait aucun impact de balle. Cela tendrait à contredire la version de l'assassinat si l'on n'était amené à se demander pourquoi Louis portait un tel habit au mois de juin. L'explication pourrait résider dans le traitement qui fut réservé aux vêtements du roi après que son corps eut été repêché, car il fut ordonné de les brûler sans exception, ce qui ne laisse pas d'étonner et de s'interroger sur la raison qui aurait rendu si impérieuse la nécessité de détruire au plus vite les habits du défunt. À moins qu'il ne se fût agi de faire disparaître le maximum de traces d'un acte criminel et inavouable. D'où également le dépôt sur la rive du lac d'un manteau intact pris dans la penderie royale afin de compléter une mise en scène suggérant que le roi aurait abandonné son vêtement trop encombrant avant de se jeter dans les flots afin d'y trouver la mort, auquel cas on se demanderait néanmoins pourquoi Louis II n'a pas simplement pénétré dans l'eau avec ce lourd manteau d'hiver qui n'aurait pas manqué de favoriser son morbide dessein.este que le fameux manteau d'origine, bien plus léger et portant deux impacts de balles ne disparut pas dans les flammes contrairement aux autres vêtements du roi, devenant ainsi une relique conservée dans le plus grand secret jusqu'à ce qu'il parvînt entre les mains de la comtesse de Werbna-Kaunitz, laquelle s'ouvrit à quelques personnes de confiance du terrible héritage dont elle était la gardienne : un loden avec deux orifices aux bords noircis, l'un entre l'omoplate et la colonne vertébrale et le second à peu près au niveau du cœur. À la mort de la comtesse en 1973, nul ne retrouva le manteau et d'aucuns estiment qu'il a pu être détruit, intentionnellement ou simplement par ignorance de sa valeur.t voici donc qu'une nouvelle fois, un élément capital ne s'appuie plus que sur des témoignages à défaut de pièces à conviction matérielles dont les uns prétendront qu'elles ont disparu parce qu'elles n'ont jamais existé et que les autres tiendront pour la preuve accablante d'un drame qui, longtemps après les faits, constitue l'un des plus grands scandales politiques et dossiers criminels de l'époque contemporaine.l n'y a cependant pas à verser au dossier que l'implication réelle de fidèles du roi dans un projet d'évasion, les notes d'un pêcheur ou un manteau accusateur maintenant disparu, car nombre de témoignages indépendants abondent en faveur de la thèse de l'assassinat.insi, Fritz Schwegler qui fut piqueur du roi et vivait à Seeshaupt non loin de Berg évoqua toujours auprès des siens ces deux impacts de balles, tenant pour preuve de l'ultime phase de la conspiration antiroyale le fait que quand débutèrent vers vingt heures les recherches afin de retrouver le roi, tous les domestiques furent enfermés à l'intérieur du château, comme s'il s'était agi de les empêcher d'aider le monarque ou, pire, de voir ce qui devait demeurer à jamais un secret. Autre témoignage que celui du docteur Maag de Starnberg, lequel contrairement à Schwegler, n'avait aucun lien particulier avec Louis II. Appelé d'urgence à Berg afin d'y signer le certificat de décès, il fut exigé de lui qu'il ne signalât que quelques éraflures aux genoux du roi qu'il lui fut fermement interdit d'examiner. Sans que l'on sût comment il y parvint, le docteur Maag réussit néanmoins à voir les blessures dans le dos de Louis II.ne fois encore, il s'agit là de témoignages parmi d'autres qui ne reposent que sur la bonne foi de leurs auteurs, lesquels en font généralement état dans le seul cercle familial afin de ne pas s'attirer de dangereuses inimitiés, voire des représailles. Si rien ne corrobore ces dires en dehors de leur nombre et de leur concordance, il est difficile d'imaginer qu'autant de personnes eussent pris le risque de tenir de tels propos dans le seul but de se faire valoir, et ce d'autant plus que lesdits témoins appartenaient à des couches sociales variées, n'entretenaient aucunes relations entre eux et ne faisaient en rien état d'une quelconque mythomanie. Au sein même de la famille des Wittelsbach, les voix se sont élevées pour apporter leur caution à la version de l'assassinat, telle celle du prince Joseph, neveu de Louis qui réitéra il y a peu sa conviction de ce que le roi avait été abattu.estent finalement les petits faits parfaitement avérés qui viennent s'ajouter comme autant d'éléments apparemment anodins, mais qui mis bout à bout prennent tout leur sens.n ce soir tragique du 13 juin 1886, alors que tout un chacun au château savait où le roi et son médecin allaient en promenade, il fallut étrangement attendre un long moment avant que les groupes de recherche auxquels il fut expressément interdit de se diriger vers le lac ne fussent redirigés du parc vers la rive où les corps ne furent trouvés que deux heures après l'alerte, soit trois heures trente après la mort de Louis II. Quatre autres heures furent encore nécessaires pour ramener vers le château tout proche les dépouilles qui, au mépris de toute dignité et respect furent dans l'intervalle entreposées dans un hangar à bateaux. Ce fut d'ailleurs dans ce hangar à bateau que la commission judiciaire dépêchée en toute hâte depuis Munich eut à constater la mort du souverain dont le corps parfaitement nettoyé et coiffé avait été très bien préparé. Ces officiels n'étaient au demeurant chargés que de prendre acte des choses avec stricte interdiction de soulever le drap couvrant le corps du roi défunt dont aucune autopsie ne fut autorisée au grand dam de ladite commission.ar ailleurs, les traces de lutte mentionnées par certains pour attester l'idée d'un étranglement du professeur Gudden par le roi sont peu probantes en raison de la nature même de la berge à l'endroit du drame, celle-ci étant essentiellement constituée de galets moins susceptibles de conserver de telles empreintes que le sable ou la terre. Quant aux premiers constats relatifs au professeur Gudden, ils ne font mention d'aucune trace de strangulation, cette assertion n'intervenant que par la suite. Enfin, une autre question se pose afin de déterminer la raison qui fit s'arrêter la montre du roi à 18h54 tandis que celle de son médecin fonctionna jusqu'à 20h10. Sujet digne d'Agatha Christie qui laisse entrevoir que la montre de Louis II a dû cesser de fonctionner quand son corps fut englouti par les eaux, donnant ainsi une idée assez précise de l'heure du drame. Il faudrait ici admettre pour souscrire aux versions officielles que la montre de Gudden, vraisemblablement d'une qualité inférieure à celle du roi, eût encore fonctionné pendant plus d'une heure après le trépas de l'aliéniste, supposant qu'elle n'eut dès lors à subir le moindre choc ni à être en contact avec l'eau. À moins que…i l'on admet l'idée de l'assassinat, si l'on porte attention aux témoignages et aux indices épars, si l'on prend la série de faits avérés qui n'acquièrent leur signification réelle que lorsqu'ils sont associés et perdent tout caractère anecdotique et si l'ensemble est replacé dans le contexte historique de la crise politique de l'époque, il devient possible de préciser la théorie énoncée précédemment et de dresser de façon minutieuse la succession des événements qui conduisirent en ce 13 juin 1886 à l'assassinat de Sa Majesté le Roi Louis II de Bavière.ers six heures de relevée, au vu et au su de tous, le roi et le médecin sortent pour effectuer la promenade le long du lac promise en début d'après-midi. Peut-être à cet instant Louis II sait-il que ses fidèles s'apprêtent à le faire évader, peut-être l'ignore-t-il. De son côté, le professeur Gudden a, depuis le 10 juin où il signa l'acte établissant la folie du roi, le temps de se rendre compte de ce que son patient n'était certainement pas aussi fou que ce que certains voulurent lui laisser entendre. Tant au travers de ses actes que de ses réflexions, on perçoit l'évolution de la position du médecin qui saisit lentement qu'il a été l'un des rouages manipulés d'une sombre combinaison politique. Il est presque dix-neuf heures quand le roi s'élance vers les flots en direction de la barque salvatrice de Lidl tandis qu'une calèche attend sur la rive à peu de distance afin de recueillir le fuyard et de le conduire en Autriche. Or, à cet instant précis, depuis les fourrés et taillis qui bordent le lac se tend la main criminelle. Trois coups de feu retentissent dont deux atteignent le roi dans le dos. Mortellement atteint dans son élan vers la liberté, Louis II de Bavière s'effondre dans les flots. Refusant peut-être de cautionner cette extrémité en laquelle est arrivé le coup d'État, devenu un témoin gênant tant par ce à quoi il a assisté que par les révélations qu'il pourrait faire sur l'état psychiatrique du feu roi, Gudden est lui-même assassiné. Les meurtriers et leurs complices ont largement le temps de veiller à ce que tout laisse penser que le roi a succombé à une crise de folie à la fois meurtrière et suicidaire. Vaille que vaille, on tente de retourner quelques galets pour simuler des traces de lutte et on dépose sur la berge l'un des manteaux du roi pris à la hâte dans sa penderie. Puis les meurtriers se fondent dans l'obscurité, avertissant les commanditaires de ce qu'ils ont accompli leur sinistre besogne. Du coup, vers vingt-deux heures, les recherches débutées deux heures plus tôt sont enfin orientées du parc vers les rives lac où il ne reste plus qu'à découvrir une scène soigneusement préparée, les deux corps sans vie étant retrouvés une demi-heure plus tard. Conduites dans le hangar à bateaux, les dépouilles sont dévêtues, nettoyées et recouvertes d'une toile blanche que personne n'a le droit de soulever afin de ne rien subodorer des causes réelles du trépas du roi. Les vêtements de Louis II et de Gudden qui portent les traces du forfait sont brûlés afin de ne laisser aucune preuve. Durant ce temps, on fait venir un médecin de Starnberg afin de signer le certificat de décès ainsi qu'une commission de Munich avec pour seul but de constater la mort du souverain sans qu'il soit évidemment envisagé de procéder à une autopsie ni même à un simple examen externe des cadavres. Seuls les embaumeurs manipuleront encore le cadavre du roi. Par-delà toute espérance, le coup d'État a réussi.
es commanditaireseste dans l'hypothèse de l'assassinat à déterminer qui commandita les ultimes basses œuvres. C'est bien évidemment au sein de ceux qui fomentèrent le coup d'État qu'il convient de chercher les coupables.u premier rang des suspects figurerait à bon droit la famille royale elle-même, toute préoccupée qu'elle était du devenir de la cassette du souverain - qui ne lui appartenait pas - et des biens patrimoniaux des Wittelsbach - ce qui les touchait déjà plus directement. Louis II n'avait en effet pas hésité à rétrocéder des domaines acquis par force ou de manière frauduleuse par ses aïeux.i l'impératrice Élisabeth d'Autriche eut des mots très durs à l'encontre du régent Luitpold, il serait pourtant hâtif d'étayer sa culpabilité sur base de conclusions qui pourraient perdre de leur pertinence dès lors que l'on sortirait de l'aspect politique du dossier, l'oncle de Louis II ayant été parmi les Wittelsbach la caution à la destitution du roi sans qu'il soit permis d'affirmer qu'il ait franchi le pas du régicide. Ainsi le mot du régent apprenant la mort de Louis tendrait-il à le disculper puisqu'il déclara à cet instant précis que "Maintenant, on allait le prendre pour un criminel !", phrase qui convient moins bien à un commanditaire d'assassinat qu'à un prince qui s'est dressé contre son roi, a cautionné sa déchéance du trône et somme toute craint qu'on ne l'accusât d'avoir recouru à l'extrémité la plus sordide pour définitivement s'emparer du pouvoir.oujours est-il que le prince Luitpold était par trop compromis dans le complot politique que pour pouvoir en pleine crise dénoncer la machination et ses auteurs dont il était le complice. L'eût-il même voulu, ce qui est loin d'être acquis. Luitpold de par sa position de puîné jouissait du rôle ingrat de voir son frère Maximilien II sur le trône et de regarder ses espoirs de ceindre la couronne s'évanouir un peu plus avec la naissance des deux princes héritiers. Et si celui qui devenait régent n'était peut-être plus, dans son grand âge, un être avide de pouvoir au point de concevoir des projets de meurtre shakespearien, il n'en pensait pas moins à l'avenir de son sang et de son fils Louis - le futur Louis III - dont l'ardeur à ceindre la couronne bavaroise s'affirmait de plus en plus au fil des années. titre de comparaison, on rappellera que Napoléon avait ordonné l'enlèvement du duc d'Enghien, mais que d'autres dans l'ombre de l'empereur souhaitaient la mort du chevaleresque Bourbon. Quand les fossés du château de Vincennes furent tâchés d'un rouge sang, Napoléon qui n'avait pas souhaité une telle extrémité n'eût d'autre choix que de suivre le mouvement et de couvrir les actes de ses subordonnés. De la même manière et toutes proportions gardées, le régent Luitpold était lié par trop de petits arrangements que pour être réellement libre de ses actes et de sa conscience, et ce plus encore après la mort du roi. Et il était tellement plus simple de suivre le fil des événements en laissant s'apaiser les derniers remous des eaux du lac de Starnberg…n retire de toute cette affaire l'impression malsaine qu'existaient deux factions au sein des conjurés. La première voulait obtenir la déchéance du roi tandis que la seconde estimait pour sa part que cette option n'était pas assez "sûre" et qu'il fallait empêcher tout retour en arrière de la machine infernale mise en branle depuis plusieurs mois. La question était d'autant plus sensible qu'il était légitime de penser qu'en cas d'internement du souverain, d'autres commissions d'aliénistes seraient mandatées afin de confirmer ou d'infirmer le diagnostic établi sans aucun examen par le professeur von Gudden dont on se souviendra qu'il fit en l'espèce les frais d'un jeu de dupes et qu'il disparut opportunément la même nuit que le roi Louis II. En tout état de cause, la question royale menaçait sérieusement la stabilité politique d'une Bavière où le monarque qu'aucune preuve tangible ne condamnait demeurait populaire parmi son peuple et où une certaine classe politique n'éveillait dans son cœur qu'une légitime méfiance.ertains personnages importants mais peu reluisants avaient de fait tout intérêt à aller jusqu'à l'extrême limite de leur logique du renversement de Louis II, car si l'incapacité de régner pour raison mentale avait dû être levée et si le roi avait été rétabli dans la plénitude de ses fonctions, il aurait été fort à parier que les félons l'eussent chèrement payé, sans omettre que les enquêtes diligentées dans le cadre de cette crise majeure auraient pu révéler diverses malversations et autres abus dont se seraient rendus coupables de hauts commis de l'État. Pour les principaux artisans du putsch de 1886 comme le comte von Holnstein, le premier ministre Lutz, le ministre de l'extérieur Crailsheim, celui des finances Riedel ou encore divers acolytes comme Washington, Törring ou Fäustle, la déchéance de Louis II n'était qu'un répit dans le cadre de la lutte d'abord larvée et sournoise puis finalement ouverte et sans pitié qu'ils avaient progressivement et méthodiquement menée contre leur souverain.u-delà de ce qui pourrait ne paraître qu'une spéculation sur les intentions des conspirateurs, divers indices tendent à cautionner la mise en accusation des ministres, à commencer par leur présence à Berg le soir du crime, le fait d'avoir sciemment orienté les premières recherches vers le par cet non vers le lac où chacun savait que le roi allait se promener, les ordres qui furent explicitement donnés de brûler les vêtements des défunts, de maquiller leur corps et d'en interdire tout examen,… Il en faudrait bien moins pour seulement concevoir une suspicion légitime, une intime conviction.a Bavière ne pouvait éternellement connaître deux pouvoirs en opposition frontale et l'un des deux devait s'éclipser. Les ministres auraient dès lors voté la mort de leur propre roi, acte suprême de la félonie qui conduit les satrapes à sauvegarder leurs prébendes en assassinant le monarque que seuls n'ont pas abandonné les fidèles parmi les fidèles.renant acte de la cécité momentanée du trône et de la chancellerie impériaux trop prudents que pour s'immiscer dans un délicat imbroglio bavarois, il n'était plus guère difficile une fois accompli le coup d'État d'imposer silence à toute voix discordante en tenant ferme les rênes du pouvoir.eu importait, car le mythe était né, alimentant dès les origines de multiples rebondissements au travers desquels on put à l'occasion percevoir l'ombre sinistre des ministres conjurés devenus présumés assassins. Indépendamment des "éléments d'enquête" évoqués précédemment, les journaux personnels du roi Louis II furent l'illustration la plus saisissante d'un besoin frénétique de dissimulation, attitude qui loin d'apaiser les esprits ne contribua qu'à les échauffer et à semer le doute lancinant des affaires mal étouffées.n 1925, deux ouvrages sensés être les "Carnets secrets" de Louis II furent publiés au Liechtenstein sous la plume d'un certain Edir Grein. Au travers d'exemples "choisis", l'auteur prétendait définitivement établir le bien fondé des reproches ayant motivé la destitution du roi de Bavière. Tout cela aurait pourtant paru bien moins suspect si le nom de plume de l'écrivain ne dissimulait la simple anagramme d'un certain Riedinger, lequel n'était autre que le gendre du ministre Lutz. Le "travail" d'Erwin Riedinger ne reposait en outre que sur les deux derniers volumes du journal de Louis II pour lesquels il convient de retracer brièvement la vie mouvementée. Conservés à Berg, les sept premiers volumes de ce journal intime furent dès 1886 transférés aux archives secrètes de la famille Wittelsbach. Les tomes huit et neuf, c'est-à-dire ceux sur base desquels Riedinger rédigea plus tard ses livres, furent pour leur part retrouvés à Neuschwanstein avant d'être remis à la commission d'enquête ministérielle chargée d'entériner la version officielle de la mort du roi. Ce fut ainsi que le volume huit resta entre les mains de Johann von Lutz tandis que l'ultime journal fut remis au ministre Crailsheim. De nombreux exégètes s'entendent à penser que les deux hommes furent amenés à détruire certaines pages compromettantes voire à recopier certains passages dans un sens légitimant leurs actes passés. Toujours fut-il que les deux derniers volumes finirent par rejoindre le reste des journaux du roi au sein des archives familiales avant d'être transférés à Berlin en 1918. À cette époque, le prince Rupprecht, fils de Louis III et héritier du trône de Bavière qui avait commandé une partie de l'armée allemande durant la première guerre mondiale, ordonna la destruction pure et simple du neuvième journal. Des années plus tard, en 1936, les archives des Wittelsbach furent renvoyées à Munich où les sept premiers volumes furent mis en lieu sûr tandis que le huitième tome, celui-là même que les défenseurs de la mémoire de Louis II suspectent d'avoir été trafiqué par le ministre Lutz, était séparé du lot avant de disparaître en avril 1944 lors d'un des terribles bombardements qui fit se déverser sur l'Allemagne des millions de tonnes de bombes. Ainsi disparurent successivement les journaux les plus instructifs sur les derniers mois de la vie de Louis II dont l'examen aurait, avec l'aide des techniques actuelles, permis très certainement de lever un coin du voile sur le mystère entourant le destin du roi.uant aux sept premiers volumes, ils continuent de dormir à l'abri des archives familiales… Au travers de cette simple question des journaux intimes du roi de Bavière transparaissent l'incertitude face à de multiples conjectures qu'un manque de preuve ne permet plus d'étayer et la frustration de savoir qu'une part de savoir demeure jalousement enfouie sous le sceau du secret.omment mourut le roi Louis II ? Accident ou assassinat ? Et s'il s'agit d'un assassinat, sur ordre de qui ? Le trépas du roi de Bavière laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses, et ce d'autant plus aisément qu'aucune ne peut se targuer d'être sans faille et d'apporter d'irréfutables preuves. Le lecteur en est dès lors réduit à compter les points marqués par les défenseurs de chacune des thèses en ayant le détestable sentiment de ne pouvoir prononcer un jugement définitif dans ce dossier qui demeurera à tout jamais l'une des plus grandes affaires politiques de l'époque contemporaine. Bien souvent, l'opinion que l'on se forgera sera conditionnée par l'a priori avec lequel on abordera la personnalité du souverain, protecteur de Richard Wagner. De sorte que la seule chose certaine à propos de Louis II est qu'il a su par sa vie et par sa mort créer un mythe moderne. Le Märchenkönig, le roi des songes est devenu avant tout le souverain d'une légende. La réalité des faits en devient dès lors presque secondaire et de peu d'importance, prisonnière d'une approche qui doit autant à la sensibilité qu'à l'analyse impartiale.

source:http://www.imperia-europa.org


Voilà bien un mystere ....

Simon :D

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Message Publié : 21 Avr 2004 13:42 
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Une thèse un peu farfelue et incorrecte...
Sa Majesté n'est point morte assassinée, je peux vous l'assurer ! :wink:
Une fuite dans l'eau peut-être, un malaise sans doute et une volonté d'en terminer avec ces "fadaises".

duc de Raguse.

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Message Publié : 21 Avr 2004 13:51 
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cette "these" qui n'en n'est pas une n'est point de moi mais de la source qui plus haut ...
Cher duc votre conaissance en la matiere parait bien grande...

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Message Publié : 22 Avr 2004 12:50 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Localisation : Provinces illyriennes
Absolument mon cher ! :wink:
Regardez mon avatar et vous comprenez pourquoi... :oops:
Quoiqu'il en soit ce souverain fut un mystère vivant tout au long de sa vie.
Son cas est devenu un cas d'école en psychiatrie.
Ceux-ci sont à peu près certain qu'il est demeuré un "roi-enfant" toute son existence...Son homosexualité n'est pas non plus fondée : des attirances sans aucun doute, mais aucun passage à l'acte.
La communauté psychiatrique est à peu près certaine qu'il souffrait de démence précoce... :cry:
Si vous avez quelques questions, je ne suis pas bien loin... :wink:
Bien à vous,

duc de Raguse.

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Message Publié : 22 Avr 2004 16:22 
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Localisation : Blaye
J'ai eu la chance de visiter le magnifique chateau de neuschwanstein...
Il y a d'ailleur un film sur Louis II de baviére qui le montre "assez" fou...
On raconte (des spécialistes) que Einstein souffrait d'un legé autisme... :)
ce qui prouverait sa grande capacité intellectuelle er quelque comportements "bizarre" .... :)

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Message Publié : 03 Sep 2004 23:13 
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Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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duc de Raguse a écrit :
[...]Par contre, Neushwanstein signifie plutôt la "pierre du cygne"ou le "rocher" , pris dans le sens d'un "endroit".
Cet auguste souverain ne cherchait dans la femme que la perfection esthétique, préférant une statue, sans parole, à une femme.
La seule digne de ses attentions fut sa cousine Elisabeth.
Le roi vénérait le cygne non seulement pour la pûreté de cet animal, mais aussi pour la place qu'il occupait dans l'opéra wagnérien.
Bien à vous,

duc de Raguse.

"Schwangau" est le nom du village à proximité duquel le château fut construit. "Der Schwan" signifie en effet le cygne en allemand (il y a 4 lacs dans la région), et "Gau" signifie région, canton, village, pays...

"Neu" signifie nouveau.
"Stein" = pierre, rocher, montagne, forteresse...

"Neuschwanstein" est donc le "nouveau château de Schwangau" (ou du cygne, si vous préférez une appellation plus romantique).

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Sujets lorrains :
===> Bibliothèque lorraine
et aussi : Histoire lorraine sur Facebook


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 Sujet du message : Pas fou!
Message Publié : 08 Sep 2004 18:50 
"Ce n'était pas un fou! Ce n'était qu'un original perdu dans son rêve de pierre! S'il avait été traité avec plus de ménagements, sans doutes une fin aussi horrible lui aurait été épargnée!" - propos tenus par Élisabeth d'Autriche à sa fille Marie-Valérie.

Élisabeth tint le Prince Régent Luitpold responsable de cette tragédie et ne lui adressa plus jamais la parole. Ce qui compliquait les choses lors de ses visites en Bavière, Luitpold étant le beau-père de sa fille Gisèle...


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tu, felix Austria, nube


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Message Publié : 06 Déc 2004 12:28 
les carnets secrets de louis II ont été publiés....


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Message Publié : 14 Mars 2005 3:42 
Neuschwanstein signifie plutôt "nouvelle forteresse du cygne" par rapport à Hohenschwangau l'ancien château des rois de Bavière.
Dans ce chateau prèsque tout (peintures murales, sculptures etc...) rappelle l'histoire de Lohengrin appelé aussi le chevalier au cygne, car il est apparu sur une barque tirée par un cygne. Lohengrin est aussi un opéra de Wagner.
L'architecture du château est particulière car ses murs comme le Parthénon convergent pour donner au chateau une impression de plus grande hauteur.
Enfin il a inspiré Walt Disney pour le chateau de la belle au bois dormant, dont on peut voir des répliques dans ses parcs d'attraction
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Message Publié : 16 Mars 2005 23:12 
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Inscription : 24 Juil 2004 18:43
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Dire qu'Elisabeth n'a jamais épaulé son mari dans sa charge impériale est très réducteur et faux, pour les raisons suivantes :

Les premières années suivant son mariage, l'archiduchesse Sophie et sa clique se sont empressées de reléguer l'impératrice au seul rang de figurante alors qu'elle aurait souhaité jouer un rôle politique plus important.

Et n'oublions pas son intervention en faveur de la Hongrie, qui amena le couronnement de Budapest en 1867 et la naissance de la double monarchie.

Mais si François-Joseph acceptait volontiers les remarques de son épouse lors de leurs déplacements, il n'en était pas de même à Vienne.

Si la Cour avait accepté la nouvelle impératrice en 1854 et que sa belle-mère lui ait laissé sa véritable place, alors Elisabeth ne se serait peut-être pas transformée en mouette, en amazone impériale encore moins en impératrice locomotive...

Bien sûr le sang des fantasques Wittelsbach coulait dans ses veines, comme dans celles de Ludwig. D'ailleurs, ne disait-il pas lui même qu'elle était la seule femme qu'il admirait, et surtout au moment de ses fiançailles avec Sophie, la soeur de Sissi, a-t-il également déclaré (en substance) : "Quitte à choisir une épouse, autant que ce soit une soeur de l'impératrice". Il pensait trouver en Sophie la complicité d'âme qu'il connaissait avec l'impératrice. Et il cherchait surtout à se cacher encore à lui-même à ce moment là son homosexualité.

Ludwig est un roi-enfant, étrange, mélancolique, mais qui savait très bien ce qui se tramait autour de lui. Il n'était pas dupe des manoeuvres des politiciens autour de lui, et voyait très clair dans le jeu de Bismark notamment. Un roi de légende... comme beaucoup de membres de sa famille...

_________________
je m'envolerai par un tout petit trou au niveau de la poitrine (Elisabeth d'Autriche)


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Message Publié : 26 Août 2007 19:21 
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Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
Duc de Raguse a écrit :
Quoiqu'il en soit ce souverain fut un mystère vivant tout au long de sa vie.
Son cas est devenu un cas d'école en psychiatrie.
Ceux-ci sont à peu près certain qu'il est demeuré un "roi-enfant" toute son existence...Son homosexualité n'est pas non plus fondée : des attirances sans aucun doute, mais aucun passage à l'acte.
La communauté psychiatrique est à peu près certaine qu'il souffrait de démence précoce... :cry:

Son frère Othon était également fou.


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 Sujet du message : Et la famille donc...
Message Publié : 26 Sep 2007 19:49 
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Inscription : 22 Sep 2007 23:11
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En fait on peut dire que tous les Wittelsbach avaient des petits soucis d'ordes mentaux, ou d'hypersensibilité...


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Message Publié : 16 Jan 2008 22:56 
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Inscription : 16 Jan 2008 22:38
Message(s) : 1
:oops: Je suis réellement passionée par Louis de Baviere.... C'est le personnage historique que j'aprécie le plus...
Je voudrais savoir si les rumeurs fondées sur son homosexualité étaient vraies....
Si qq'n pourrait m'aiguiller sur le sujet ce serait gentil...
Merci beaucoup ^^ :oops:

_________________
*+ Ludwig, le roi fou à la lune blème...+*


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