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Le château de Compiègne http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=88&t=2599 |
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Auteur : | Louis-Auguste [ 14 Juin 2004 16:55 ] |
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Petit Historique des travaux au château Le château et la Place d'Armes sur une carte postale ancienne. 1751-1755 -Cour d'Honneur, aile gauche, moitié antérieure. -Façade sur le parc : aile droite -Surélévation de l'aile du fond de la cour de l'Orangerie. 1763 -Achèvement du pavillon terminant l'aile gauche sur la place. 1764-1770 -Corps de bâtiment sur la place à gauche. 1773-1780 -Aile de la Reine (gros oeuvre) : sur le parc, aile gauche, bâtiment en retour vers la place; cour d'Honneur aile droite. 1781-1782 -Appartement du Roi (aile sur le parc, corps central) Façade sur le parc 1781-1785 Cour d'Honneur : -corps de bâtiment du fond -aile gauche, moitié postérieure -colonnade 1785-1788 -Aile dite des Cuisines. Prévu par Gabriel mais non construit -Chapelle à plan cruciforme à l'emplacement de l'actuelle Galerie Natoire -Colonnade entourant la Place d'Armes et qui devait servir d'avant-cour. Les ajouts du XIXème siècle -(1832-1835) : transformation de l'ancien jeu de paume en théâtre. -(1858-1859) : Galerie Natoire -(1867-1870) : Grand Théâtre et pont sur la rue d'Ulm. |
Auteur : | Louis-Auguste [ 14 Juin 2004 20:41 ] |
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Merci. Le "Compiègne blanc" du XVIIIème siècle "Il ne reste pratiquement rien du décor de Louis XV. Quelques panneaux de boiseries dus à Verbeckt ont été remployés sous Louis XVI dans des endroits secondaires et obscurs. Le décor fut entièrement refait entre 1782 et 1786. On resta dans la tradition du Compiègne blanc qui avait été celui de Louis XV, toutes les boiseries étant peintes en blanc par un parti pris de simplicité et de fraîcheur qui convenait à une résidence d'été. Toutefois, quelques touches de dorure furent ajoutées sur la demande de Thierry de Ville-d'Avray, commissaire général du Garde-Meuble, que désolait cette trop grande simplicité. Mais tout l'accent était donné par les tissus conçus dans une gamme recherchée et subtile. C'est surtout dans l'appartement préparé pour la Reine que le décor du temps de Louis XVI a subsisté (boiseries, frises, dessus-de-porte avec leur entourage)." Une fois franchie la colonnade, l'entrée dans le château se faisait au fond de la Cour d'Honneur. Passant sous le fronton, décoré de la chasse de Méléagre par Beauvallet, vous arriviez dans le Grand Vestibule, Le Grand Vestibule. et devant vous s'ouvraient et s'ouvrent toujours les degrés de l'escalier d'Honneur ou escalier du Roi, avec sa superbe rampe en fer forgé, dorée or blanc et or jaune, exécutée par Raguet et mise en place en 1787. Les degrés de l'escalier du Roi mènent à la Salle des Gardes. L'escalier du Roi. Construit pour Louis XV, achevé sous Louis XVI, le château reçut un superbe mobilier en 1786. Tout était donc prêt pour accueillir nos augustes souverains. Hélas, les ennuis financiers de la Monarchie ne permirent pas à Louis-Auguste et Antonia de profiter de leurs luxueux appartements : le "voyage de Compiègne" fut annulé dans les dernières années du règne et les souverains bientôt emportés dans la tourmente révolutionnaire. Le Roi pensa bien un moment s'installer à Compiègne pour s'affranchir du joug de la capitale mais ne donna malheureusement pas suite à ce projet. La Salle des Gardes du Roi "Au moment où s'achève la construction de Compiègne, Louis XVI apparaît aux yeux du monde comme le grand vainqueur de la guerre d'Amérique, ayant vaincu les Anglais sur terre (Yorktown) et sur mer (baie de Chesapeake, 1781). Aussi le décor est-il entièrement sur le thème militaire : pilastre avec des piques, corniche où alternent des casques et des fleurs de lys rayonnantes.[...] Sous la corniche, 10 bas-reliefs de Pierre-Nicolas Beauvallet (1750-1818), sont consacrés à l'histoire d'Alexandre, parallèle symbolique avec un autre conquérant en pays lointain. En 1814 fut installé le cadran intérieur de l'horloge mise en place sur la façade en 1812-13. Cette pièce, très dénaturée au Second Empire, a été restituée dans son état Louis XVI à partir de 1960. Les cheminées ont été refaites d'après les dessins de Le Dreux; les banquettes d'après un modèle d'époque, les portes repeintes en faux bois d'après les échantillons retrouvés." |
Auteur : | Louis-Auguste [ 14 Juin 2004 20:52 ] |
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L'Antichambre Une fois dans la salle des Gardes, dirigez-vous sur votre gauche et pénétrez dans l'Antichambre. "Cette antichambre commune à l'appartement du Roi et à l'appartement de la Reine est une des particularités de Compiègne; elle est la conséquence du plan triangulaire du bâtiment. C'est à partir de cette pièce que se faisait toute la distribution du château, l'extrémité en abside, trouvaille de Le Dreux, permettant d'assurer harmonieusement la liaison avec le corps du bâtiment donnant sur le parc. Situés de part et d'autre de la niche centrale qui présente un portrait de Louis XVI en costume de sacre, d'après Callet, au-dessus d'une cheminée en marbre languedoc rouge du XVIIème siècle (remploi provenant de l'ancien château), 2 culs-de-four donnent accès, à gauche, à l'appartement du Roi, à droite, à l'appartement de la Reine. Louis XVI, en grand costume royal, d'après Callet. Les Regalia. Simples rideaux de coton blanc. Banquettes et tabourets en bois peints de Nicolas-Quinibert Foliot livrés pour cette pièce en 1785 (complétés par des copies), couverts en velours vert. Le grand tableau qui fait face aux fenêtres représente Neptune ou le triomphe de la Marine; peint par Mignard en 1684, il a été agrandi à droite par Delobel pour être placé sur ce mur en 1739 quand la pièce servait d'antichambre du Grand Couvert." Neptune offrant l'empire de la mer à Louis XIV, par Pierre Mignard |
Auteur : | Louis-Auguste [ 14 Juin 2004 21:09 ] |
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L'escalier d'Apollon, ancien "Grand Degré de la Reine" "Terminé en 1784, cet escalier a été construit selon les dessins de Le Dreux. Au projet initial de Gabriel qui avait prévu ici un escalier tournant à une seule rampe desservanttoute la hauteur du bâtiment, Le Dreux substitua en 1778 un escalier tournant à 2 volées droites, s'arrêtant au premier étage pour la seule desserte des grands appartements. Cet escalier conduisait en effet à la fois à l'appartement de la Reine et à l'appartement de ses enfants; il devint au Premier Empire l'accès à l'appartement du Roi de Rome et à l'appartement double de Prince. La rampe en fer forgé par Raguet, peinte en couleur bronze et dorée, a été posée en 1786. A remarquer la virtuosité de la stéréotomie sous les 2 volées et sous le palier supérieur. Copyright: © Courtauld Institute of Art Torchères du Premier Empire. Au fond de la niche centrale, un poêle construit sous l'Empire, imitant le bronze et rehaussé de dorure sert de support à un moulage de l'Apollon du Belvédère, placé ici en 1808 et qui devait finir par donner son nom à l'escalier. La lanterne en bronze doré contient une lampe à 6 becs." |
Auteur : | Louis-Auguste [ 14 Juin 2004 21:25 ] |
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Le Salon des Jeux de la Reine "Etat restitué : 1791. Au Premier Empire, cette pièce constituait le second salon de l'appartement du Roi de Rome. Restituée dans son état de la fin du XVIIIème siècle, elle est un témoin de l'ancien appartement de la Reine. Le décor est celui du XVIIIème siècle tel que l'avait conçu Le Dreux : importante frise sculptée, cheminée en marbre blanc, boiserie de hauteur sculptée par Randon pour la partie ornementale et par Beauvallet pour la ronde-bosse : putti ailés agenouillés des entrefenêtres, jambes pendantes au-dessus de la glace en face; aigle aux ailes déployées au-dessus de la glace surmontant la cheminée et de la glace en vis-à-vis; ces aigles ne sont nullement un ajout du Premier Empire mais sont une allusion à l'origine autrichienne de la reine Marie-Antoinette. Dessus-de-porte "en coloris" de Sauvage, représentant les Eléments, soit, de gauche à droite, le Feu, l'Eau, l'Air, la Terre symbolisés par l'activité d'enfants joueurs. La tenture murale est constituée par 2 panneaux " de taffetas chiné gros de Tours fond blanc dessin à arbres, berceaux et roses trémières" qu'on retrouve pour les rideaux de croisée; tissée à Lyon par Pernon à qui elle avait été commandée en novembre 1785 pour être livrée en 1786, cette soierie a été reconstituée à Lyon d'après le modèle originel. La même soierie, plus simple avec un semis de fleurs couvrait le mobilier en bois doré et rechampis blanc : pliants (il y en avait à l'origine 40), Pliant. tabourets (il y en avait 12), écran, exécutés sous la direction de Hauré (sculpteur qui dirige la fabrication des meubles du Garde-Meuble royal de 1785 à 1788) en 1786, par Sené pour la menuiserie et Vallois pour la scuplture des pliants et du paravent, Charny pour celle des tabourets et Guérin pour celle de l'écran. Paravent. Les 2 grandes commodes au chiffre de la Reine, à vantail central dissimulant 3 tiroirs et à tablettes d'encoignure ont été réalisées sous la direction d'Hauré, en 1786 et 1787 par Benneman pour l'ébénisterie, Tournay pour la ciselure des bronzes et Galle pour leur dorure. Le chiffre de la Reine : un M et un A entrelacés. Les bras de lumière sont d'un modèle de Martin, fondu par Forestier, ciselé et monté par Thomire. Le feu au cerf et au sanglier est d'un modèle créé par Pitoin qui connut un réel succès au XVIIIème siècle. Lustre à monture de bronze argenté à 24 lumières en 2 gradations." Avec le salon de la Reine prend fin ce qui a été restitué du Compiègne blanc du XVIIIème siècle (même si des éléments de décor XVIIIème subsistent dans des pièces Empire) mais ne le quittons pas sans jeter un regard sur les chasses de Louis XV, tapisseries des Gobelins qui ornaient l'appartement de ce roi, d'après les dessins d'Oudry ainsi que les tableaux de Desportes et du même Oudry qui ont fixé pour l'éternité certains chiens de la meute royale. Retrouvez toutes ces photos sur le site officiel du château de Compiègne et poursuivez la visite en parcourant les appartements impériaux. |
Auteur : | Dominique Poulin [ 21 Juin 2004 17:23 ] |
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Bravo pour votre récit Louis-Auguste, il est difficile d'etre plus complet. Pour ma part, je m'interesse plus particulierement aux appartements de Louis XVI et de Marie-Antoinette et je constate qu'il en reste peu de chose. Presque tout a été dénaturé par le style Premier Empire sous Napoléon 1er et je préfère de loin le style Louis XVI... A noter cependant l'effort des musées nationaux pour remeubler les anciens chateaux royaux avec leurs meubles d'origine. Et ce n'est pas une mince affaire d'autant plus qu'un certain nombre de meubles se trouvent à Versailles, Fontainebleau ou le Louvre alors qu'ils devraient se trouver ailleurs nonobstant leur localisation originelle. |
Auteur : | Yoyo.abadon [ 25 Juin 2004 15:07 ] |
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Bravo pour cet exposé, Louis-Auguste, qui est passionnant. Cependant, je me permets de signaler aux personnes désirant visiter le château de Compiègne, qu'il existe également un autre musée assez intéressant : le musée Vivenel ( composé essentiellement de collections antiques), et bien entendu le château de Pierrefonds. Voila d'autres bonnes raisons de visiter l'Oise ! Je dois avouer vous en vouloir un peu Louis-Auguste !!! . Pourquoi ne pas faire en même temps la promotion de la capitale picarde !!!! Amiens est une ville assez riche en batiment et autre lieux historique !!!! Toujours est-il que je vous refélicite pour votre exposé qui m'a donné envie de visiter ce château ( que je n'ai d'ailleurs jamais vu bien qu'ayant été Picard pendant plus de 15 ans !! ) |
Auteur : | Louis-Auguste [ 25 Juin 2004 20:32 ] |
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yoyo.abadon a écrit : Cependant, je me permets de signaler aux personnes désirant visiter le château de Compiègne, qu'il existe également un autre musée assez intéressant : le musée Vivenel ( composé essentiellement de collection antique), et bien entendu le château de Pierrefonds. Voila d'autres bonnes raisons de visiter l'Oise ! Merci pour cette promotion de la région compiégnoise, Yoyo Abadon. Vous comprendrez que je ne pouvais pas, dans le cadre de ce sous-forum des Lumières (1715-1789), parler des superbes collections d'antiquités grecques du Musée Vivenel, ni du château de Pierrefonds, rasé sous Louis XIII et totalement reconstruit pour Napoléon III par Viollet-le-Duc. Citer : Je dois avouer vous en vouloir un peu Louis-Auguste !!! . Pourquoi ne pas faire en même temps la promotion de la capitale picarde !!!! Amiens est une ville assez riche en batiments et autre lieux historiques !!!!
Certes, Amiens est une ville riche en bâtiments mais je suis avant tout Compiégnois et Isarien ! Plus sérieusement, pour faire la promotion de la capitale picarde, là encore dans le cadre de ce forum des Lumières, il faudrait qu'Amiens ait conservé quelque chose d'important qui datât du XVIIIème siècle (si l'on s'en tient à la "promotion" d'édifices). Je n'en vois pas. Maintenant, un sujet sur Amiens au XVIIIème siècle est toujours possible. |
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