Je ne cesse pas d'être étonné des possibilités offertes par le numérique pour mettre en valeur le patrimoine. Et cette fois-ci, c'est la chapelle du château de Versailles qui à l'occasion d'une petite exposition en bénéficie. Le musée a édité un petit site d'une qualité photographique exceptionnelle. Sur ce site, vous avez la possibilité de zoomer sur les voutes du plafonds, d'avoir depuis la place du roi un aperçu de la chapelle à différentes heures du jour ( ), et de passer un moment agréable en musique :

http://www.chapelle.chateauversailles.fr


(l'info a notamment été donnée par la tribune de l'art)

Quelques vues d'une reconstitution virtuelle du Grand Appartement du Roi à Versailles. J'ai cherché à restituer l'ameublement des salons et de la Galerie, dont l'état actuel reflète difficilement la splendeur passée (état présenté entre autre sur ce site :
http://720plan.ovh.net/~jardinsd/Chatea ... 0-Plan.htm

Comme pour la reconstitution des Cabinets de Louis XIV, j'ai suivi au plus près les inventaires de l'époque Louis XV-Louis XVI. Cette restitution se veut donc la plus rigoureuse d'un point de vue historique tant pour le mobilier que pour les tableaux. Quand cela a été possible, j'ai réalisé des reconstitutions virtuelles des meubles encore existant mais ne figurant plus à Versailles (comme les guéridons Louis XIV) ou connues par des dessins et se prêtant à une création virtuelle (le dais du trône, les torchères des trois derniers salons).

Au début de l'enfilade, l'escalier des ambassadeurs (détruit en 1753) ; nous sommes sur le palier est, donnant sur le salon de Vénus


Le salon de Vénus, premier vestibule du Grand Appartement






Le salon de Diane, second Vestibule, donnant également sur l'escalier des Ambassadeurs






Le salon de Mars






Le salon de Mercure ou chambre du Lit






Le Grand Appartement était soumis à l'alternance meuble d'été (en soie) et d'hiver (en velours ou tapisserie). Voici donc le le meuble d'hiver du salon de Mercure, orné de tapisseries de l'histoire d'Alexandre


Le salon d'Apollon, Chambre d'Audience ou chambre du Dais






Le salon de la Guerre




La Grande Galerie qui était dépourvue de lustres en dehors des grandes occasions (bals masqués principalement)








Au XVIIIè s, l'extrémité sud de la Galerie, donnant sur le salon de la Paix était fermée par une cloison permettant de rattacher pleinement ce salon au Grand Appartement de la reine.


Une reconstitution de l'aménagement de la galerie à l'occasion des fêtes du mariage du Dauphin fils de Louis XV en 1745, à partir de la gravure de Cochin la représentant




Le salon de la Paix, dans son état Louis XV


puis dans son état Louis XVI (ou plus exactement Marie Antoinette)
à l'ordinaire


Et en tant que salon des jeux de la Reine :
meuble d'été


meuble d'hiver

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Je m'en vais, mais l'Etat demeurera toujours

Doux Jésus ! c'est simplement MAGNIFIQUE et GRANDIOSE

Je reste bouche bée devant ce travail.

Félicitations !

(Orev : une inconditionnelle de Versailles)

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"De tous les legs du passé qui commandent notre présent, le legs du XVIII siècle est un des plus importants". Pierre Chaunu.

Il est vrai que le Grand Appartement du Roi paraît infiniment plus somptueux remeublé!
De quel portrait parlez vous, gaete59?

Je compte poursuivre ce travail de reconstitution, je mettrai régulièrement à jour ce sujet.

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Oui

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"De tous les legs du passé qui commandent notre présent, le legs du XVIII siècle est un des plus importants". Pierre Chaunu.

Reprenons donc!
Nous revenons à l'escalier des ambassadeurs. De nouveau dans le salon de Vénus, au lieu de nous engager vers la Galerie, nous partons vers la Chapelle Royale. Nous traversons donc le Salon de l'Abondance, Antichambre de la Chapelle jusqu'en 1710 et du Cabinet des Curiosités jusqu'à sa destruction sous Louis XV


Etat sous Louis XIV et la majeure partie du règne de Louis XV, avec cinq marches menant à la porte donnant sur le cabinet des curiosités et des raretés, la porte surmontée d'un bas relief en bronze doré de Coysevox


Etat à la fin du règne de Louis XV et sous Louis XVI, après destruction de l'escalier ; on ignore si le médaillon provenant de la Galerie et peint par Audran aujourd'hui présent figurait déjà au dessus de la porte une fois les marches supprimées, mais faute de mieux je l'ai placé là.
meuble d'été


et meuble d'hiver sous Louis XVI avec des tapisseries de la série des "chasses de Maximilien"

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Nous passons directement dans la Chapelle Royale.
Elle est ici représentée avec un ameublement qui évoque celui qui existait avant la Révolution et sa dispersion complète. Sont ainsi placés : des stalles et une chaire dans la nef, des confessionnaux dans les bas côtés, le lutrin, les veilleuses dans le choeur avec une garniture d'autel en argent, et à l'étage le prie Dieu du roi, les sièges de la famille royale encadrés par les logettes du roi et de la reine sur la tribune royale et les bancs et agenouilloirs sur les tribunes des bas côtés. Ces meubles ont été réalisés à partir des différentes gravures dont on dispose. Le sol de la chapelle était recouvert de tapis en hiver, tapis dont a conservé plusieurs éléments et qui ont servi à évoquer cet état.

Une vue générale depuis l'entrée de la chapelle


Une vue générale depuis la tribune royale


La nef


La chaire à précher, décrite comme 'toute dorée" dans les inventaires


Le sanctuaire avec le lutrin


L'un des sept confessionnaux (à droite) et l'un des deux oratoires (au fond)


La tribune royale depuis la nef


et depuis la tribune des musiciens


la tribune sud avec les bancs et les agenouilloirs en cuir


La tribune royale


Le tapis de la nef


Le prie Dieu du roi descendu dans la nef pour les grandes occasions


Pour finir, une évocation de la disposition des sièges du roi, de la reine et de la famille royale à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1747

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Nous repartons dans l'autre sens ; après avoir traversé la Grande Galerie nous arrivons dans le salon de la Paix.
L'état évoqué est celui du début du XVIIIè s, celui de la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, qui a occupé cet appartement de 1697 à 1710. Cet appartement est moins bien connu pour le XVIIè et pour le début du XVIIIè que le Grand Appartement du roi. Les vues qui suivent présentent un ameublement "Louis XIV" qui est globalement conforme aux inventaires pour les meubles placés mais qui comporte une part d'interprétation personnelles, notamment dans la Grande Chambre de la Reine. Ces vues présentent donc un état plus plausible qu'exact.

Le Salon de la Paix est devenu au début du XVIIIè le salon des Jeux de la princesse qui occupe cet appartement, et il est séparé de la Galerie par une cloison peinte dotée d'une porte.
Le tableau représentant Louis XV ayant été placé seulement en 1725, il est remplacé ici par un tissu (on ignore ce qui se trouvait à cet emplacement sous Louis XIV et si on y avait placé quelque chose car le salon semble inachevé)
La duchesse de Bourgogne l'avait fait meubler de deux tables à jeux (une triangulaire, l'autre pentagonale) recouvertes de velours vert, d'un billard doté de 10 bougies, de deux lits de repos en damas blanc et or, de seize pliants aux bois vert et or, auxquels s'ajoutaient quatre torchères de bois doré et six bustes d'empereurs romains sur leur gaine











La chambre de la Reine est ici plus évoquée dans un état Louis XIV que réellement reconstituée. Ce que l'on sait, c'est que le plafond actuel conserve les grosses moulures de l'époque de Louis XIV entre lesquels étaient placées des peintures représentant Apollon dans l'octogone central (la chambre de la Reine était le pendant du salon d'Apollon dans le Grand Appartement du roi) et les actions de grandes reines de l'Antiquité (Didon, Nitocris, Didon, Cléopâtre) Ces peintures ont disparu (trois sont connues par la gravure) et sont donc évoquées ici par des équivalents de peintres ayant travaillé sur les chantiers de Louis XIV. Le décor mural était composé d'un bas lambris de marbre (rehaussé de peintures pour la duchesse de Bourgogne), de dessus de porte en stuc et d'un entablement à décor sculpté (dont on a retrouvé quelques éléments en 1939 au moment du démontage des boiseries) et d'une tenture murale. Les éléments d'ameublement connus sont un lit placé sur une estrade, une balustrade en bois doré, deux fauteuils et douze pliants, Je les ai complété par des éléments courants dans une chambre de parade : des miroirs, un coffre aux habits, une table de toilette et des moyens d'éclairage (plaques de lumière et lustres).

















Le Grand Cabinet de cet appartement (aujourd'hui salon des nobles de la Reine) a perdu son lambris de marbre (évoqué ici par celui du salon de Mercure) en 1786 mais a conservé son plafond de l'époque de Louis XIV. Face aux fenêtres étaient placés deux portes qui ouvraient sur l'appartement du duc de Bourgogne. Les tableaux de dessus de porte ne sont pas connus et remplacés ici par des équivalences du Grand Trianon. Sur un brocart d'argent étaient placés des tableaux des collections royales : un grand portrait de la précédente dauphine (Marie Anne Christine Victoire de Bavière) par François de Troy, et de plusieurs tableaux italiens du Cabinet du roi : deux oeuvres de Véronèse, Judith et Holopherne, l’Evanouissement d’Esther, un Salvator Rosa, L’Ombre de Samuel apparaissant à Saül, et un Domenico Feti, L’ange gardien. Le cabinet était meublé de tabourets en bois doré recouverts de brocart et deux fauteuils tendus de velours vert. En tant que salle d'audience de la reine, il était doté d'un dais placé sur le trumeau face aux fenêtres (évoqué ici par un modèle représenté dans la chapelle en 1724) sous lequel se plaçait la reine pour recevoir les dames présentées à la cour.

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très agréable à regarder.
Merci

Un an après, la suite, ou plus exactement les "derrières" comme disait M. de Saint Simon.
Les vues suivantes concernent les Cabinets du roi dont voici un plan à la fin du règne de Louis XIV

extrait de : http://720plan.ovh.net/~jardinsd/Chatea ... -PlanC.htm

Les vues virtuelles qui suivent sont une reprise complétée et corrigée des vues de maquettes réelles du site ci-dessus.

Il s'agit des pièces de l'appartement de collectionneurs aménagé entre 1684 et 1692 sur le côté nord de la cour de Marbre et destinées à abriter les tableaux, gemmes et bijoux des collections royales pour la délectation du souverain.
On y accède par un escalier "privé" depuis la Cour de Marbre, le petit degré du roi (au dessus du 5 du plan ci-dessus)








On arrive alors dans les Cabinets du roi, par le "Salon sur le Petit escalier"
Vue du salon depuis le débouché du Petit Degré du Roi ou escalier des Cabinets,














Le salon s'ouvrait sur le Petit Degré du roi par la porte gauche du mur face aux fenêtres, les portes de droite dissimulant semble-t-il un placard



Vient ensuite le Cabinet aux Tableaux du roi, constitué de deux pièces séparées par un "arc de triomphe"
Cabinet des Tableaux des cabinets du roi à la fin du règne de Louis XIV avec des silhouettes tirées d'un tableau célèbre afin de donner l'échelle de cette double pièce.

Vue d'ensemble depuis le salon sur le Petit Escalier


La première partie du cabinet aux tableaux


La seconde partie du cabinet aux tableaux
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La sphère armillaire conservée à la Bibliothèque Nationale


Les tableaux du mur de la Cour de Marbre : Saphira de Poussin et Armide et Renaud du Dominiquin


Le premier salon au travers de l'arc de triomphe


Vue sur l'enfilade et 'larc de triomphe






Un plan très large avec le salon sur le petit escalier et le salon ovale


Une vue du second salon du cabinet aux tableaux depuis le salon ovale (en cours de réalisation)

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Le salon ovale est au centre d'une enfilade qui comprend : le salon ovale, le cabinet des coquilles, la Petite Galerie et ses deux salons.
Les voici, en cours de réalisation :
Vue du salon des Coquilles ou Cabinet aux Livres du roi


Vue de l'enfilade depuis le cabinet des Coquilles


depuis le salon ovale, avec la réduction de la statue équestre de Louis XIV


Vues d'ensemble de la Galerie et de ses salons, avec la voûte peinte par Mignard (colorisation de la gravure qui en a été faite par Monicart)

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