Pierma a écrit :
Jerôme a écrit :
Peut-être simplement pour des raisons financières ?
Il me semble possible que le second empire ait été le premier régime disposant de la prospérité - et de la paix - nécessaire.
"La France ne fut jamais aussi heureuse et prospère que sous le Cardinal Fleury". C'est l'opinion de Giscard qui s'y connaît un peu
Et effectivement, il y a eu débat sur le sort de Paris sous Louis XV, car il y avait de l'argent. Voltaire avait un avis sur la question
des embellissements de Paris, (1749).
Sans surprise, Voltaire aimerait tout casser, surtout des héritages "des Goths et des Vandales", en l'espèce Saint Germain l'Auxerrois... Il est plein de dédain quand il compare Berlin à Paris, "resté le même qu'au temps d’Hugues Capet". Il soupire d'envie en pensant au grand incendie de Londres de 1666 qui a permis de reconstruire la ville en style classique.
Il y aura pourtant de belles réalisations: Place de la Concorde, Place de l’Étoile, Place des Victoires, Champs -Elysées, École militaire, la Monnaie, Panthéon, Madeleine.
Moins spectaculaire: la fin des ponts recouverts. Le Pont-Neuf, le Pont-Royal deviennent le modèle, dès 1770 toutes les bicoques ont disparu des ponts. Les fontaines.
Mais le cœur de ce Paris sale, populeux, plein de promiscuité que détestait Voltaire qui aurait bien mis tous ces pauvres et ces fainéants en prison s'il l'avait pu, est resté.
Encore une fois, il existait bien un mouvement de Lumières qui tendait à tout casser pour reconstruire à Paris. Mais cela n'a pas eu lieu.
Il semble bien la responsabilité en incombe à Louis XV, car c'est à lui que Voltaire reproche la pusillanimité sur ce sujet en particulier.