Voir la revue GEO HISTOIRE de ce trimestre : "Bateaux de légende"
Pirogues, jonques, caravelles, boutres, vaisseaux, clippers.
En pages centrales dépliables, des images de l'Hermione. (images prises au musée de Rochefort)
Le débat ci-dessus concernant le mot "à l'identique" est un peu vain : quand on visite le chantier, les différences sont très clairement dites, et sont écrites partout (y compris sur cette revue GEO).
Les différences sont de deux ordres :
1- dans la structure et les matériaux du bateau :
Hélène a écrit :
Quelques libertés ont dues être prises avec la véracité historique:
- chevilles en bronze sous la flottaison, et en acier galvanisé au-dessus.
- mats creux et plus légers.
- les canons ne seront pas des vrais canons (sinon le bateau aurait du être soumis aux règles des navires de guerre !)
- voiles synthétiques plus résistantes, mais de même apparence que les voiles anciennes.
- interdiction de faire la cuisine au feu de bois, donc cuisine électrique.
- groupe électrogène, toujours pour des raisons de sécurité.
- un moteur de propulsion .
j'ajoute l'utilisation du pin d'Orégon pour les ponts, au lieu de pin ou sapin européen.
Comme dit, les raisons de ces modifications sont des raisons de sécurité aux normes actuelles, et ce qui n'a pas été dit, de durée de vie du bateau : à l'époque, le destin des bateaux de guerre était d'être coulé, le nouveau bateau est fait pour durer.
2- dans les méthodes de construction : on travaille avec les outils et les techniques actuels, et les processus actuels (préfabrication de sous-ensembles en atelier, utilisation d'un pont roulant pour les manipuler ensuite). Il n'a jamais été dit qu'on voulait travailler comme au XVIIIe siècle.
Ce chantier est très formateur pour les charpentiers, forgerons, etc.
actuels. J'ai un ami qui fait des toits de maisons en charpente traditionnelle, il utilise une machine à commande numérique pour tailler, et alors ? Il est passé par l'Hermione comme Compagnon.
Le bateau qui va sortir bientôt est un bateau du XXIe siècle, qui permettra tout de même de pratiquer les méthodes de navigation du XVIIIe, avec la sécurité en plus.
Pour satisfaire quelques puristes, fallait-il pousser la reconstitution jusqu'à blesser ou tuer quelques compagnons, noyer quelques matelots, monter des vrais canons et tirer sur des vrais anglais (qui parfois le méritent encore
), et pour finir couler le navire ?
Comme dit ailleurs sur un autre sujet, il y a des "jamécontent"