Plantin-Moretus a écrit :
En plus de sa fonction de tour de guet, le beffroi avait aussi une fonction politique en effet; il affirmait la puissance et la prospérité de la commune, face à 3 autres pouvoirs:
[...]
Celui de l'Eglise, justement.
D'ailleurs, ce qui frappe dans les villes de Belgique en particulier, ce n'est pas la seule tour du beffroi, mais en général deux tours : le beffroi et le clocher de la cathédrale. Deux bons exemples : Bruges et Gand. (les guides touristiques suggèrent d'ailleurs au visiteur de passage de se repérer grâce à ces deux tours).
Ma question : y a-t-il une concurrence entre le pouvoir communal et le pouvoir ecclésiastique? Fallait-il que le beffroi dépasse en hauteur la cathédrale et vice versa?
L'alternative serait de voir dans la hauteur de la cathédrale non pas une concurrence au pouvoir communal, mais aussi une affirmation d'orgueil de la ville, comme en Italie par exemple où la construction des cathédrales revient en grande partie à la commune qui en fait aussi un symbole de sa puissance face aux villes voisines.
De plus, vous semblez tous d'accord pour dire qu'on ne trouve de beffroi que dans le Nord (c'est-à-dire les Flandres). Mais n'est-ce pas une caractéristique commune de tous les espaces ayant des villes relativement autonomes?
Je pense à l'Italie par exemple. Certes, officiellement, ça ne porte pas le nom de beffroi. Mais la tour du palais public de Sienne ou celle du Palazzo Vechhio de Florence, ne s'agit-il pas aussi de beffrois comme dans les villes flamandes?