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Message Publié : 10 Avr 2008 16:11 
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Polybe
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Sujet divisé

Florian974 a écrit :
Je vois que des plans sont proposés mais qu'en est-il des problématiques ?


Au risque de m'attirer les foudres de pas mal de gens, la problématique, dans une dissertation d'histoire... hmmm, c'est foutaise ou du moins formel bien souvent sans que cela ne porte réellement préjudice. Et même, une problématique trop forte peu soit mener au HS soit déplaire au correcteur. Dans une épreuve d'agreg, mieux vaut avoir un bon plan qui embrasse tous les aspects du sujet et bricoler une problématique dessus ensuite... On peut quand même nuancer ça sur des sujets très "conceptuels" comme "les hommes de progrès" l'an dernier, où il était bienvenu d'évoquer quand même les ambiguïtés de la notion de progrès (en gros, ce qui est progrès pour les uns ne l'est pas pour les autres). Mais pour des sujets comme ceux qui ont été proposés là, j'en resterais à la sagesse du bon plan bien englobant et de la problématique fagottée ensuite à partir de lui.

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Message Publié : 10 Avr 2008 16:59 
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Hérodote
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Anthracitea a écrit :
Au risque de m'attirer les foudres de pas mal de gens, la problématique, dans une dissertation d'histoire... hmmm, c'est foutaise ou du moins formel bien souvent sans que cela ne porte réellement préjudice.


Pas mes foudres en tout cas ! J'ai aussi cette impression qu'au Capes, une bonne problématique et une dissert' très structurée permettent de remporter une très bonne note, alors qu'en Agreg il faut ratisser très large pour que le correcteur biffe le plus de petites cases possibles. Les corrigés officiels me font d'ailleurs cet effet : ça tire dans tous les coins, tous les prétextes sont bons pour étaler la connaissance.

Je n'ai pas dit que j'approuvais, mais j'ai l'impression que ça se passe comme ça. :wink:

A part ça, chouette texte. Très riche. On aura eu des beaux sujets cette année.


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Message Publié : 11 Avr 2008 18:50 
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Eginhard
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Anthracitea a écrit :
Au risque de m'attirer les foudres de pas mal de gens, la problématique, dans une dissertation d'histoire... hmmm, c'est foutaise ou du moins formel bien souvent sans que cela ne porte réellement préjudice. Et même, une problématique trop forte peu soit mener au HS soit déplaire au correcteur. Dans une épreuve d'agreg, mieux vaut avoir un bon plan qui embrasse tous les aspects du sujet et bricoler une problématique dessus ensuite... On peut quand même nuancer ça sur des sujets très "conceptuels" comme "les hommes de progrès" l'an dernier, où il était bienvenu d'évoquer quand même les ambiguïtés de la notion de progrès (en gros, ce qui est progrès pour les uns ne l'est pas pour les autres). Mais pour des sujets comme ceux qui ont été proposés là, j'en resterais à la sagesse du bon plan bien englobant et de la problématique fagottée ensuite à partir de lui.

Juste pour dire que j'adhère complètement à toute cette intervention. :wink:


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Message Publié : 11 Avr 2008 19:21 
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Polybe
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Inscription : 02 Jan 2008 11:12
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Moi je n'adhère pas. Veut-on d'une science historique ou d'une histoire encyclopédique où l'agrégé est le plus fort à "question pour un champion" ?
Malheureusement, votre constat est vrai. Hé! Il y a peu de Le Goff, de Furet et de Veyne.
Je crois que c'est Max Weber qui disait que l'histoire n'avait de valeur que si elle répondait à un problème.

Auroremarie : la petite cité d'Hermionè fait l'objet d'un long développement dans A. Bresson l'économie de la Grèce des cités tome 2.


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Message Publié : 11 Avr 2008 21:22 
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Eginhard
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Inscription : 09 Mai 2006 21:43
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Ce qui compte, pour l'agrégation, c'est de faire ce qu'il faut pour la décrocher. Que pour cela il fasse faire preuve de plus d'érudition que de science, peu importe — si tant est qu'il y ait véritablement une opposition entre ces deux mots valises, pollués plus que d'autres de représentations faussement contradictoires et d'images de soi si narcissiques. :P

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« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »


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Message Publié : 11 Avr 2008 21:32 
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Plutarque
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Inscription : 06 Juin 2007 15:39
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Localisation : 54
On dirait qu'un débat est prêt à s'engager entre le clan "priorité au savoir" et le clan "priorité à la problématique", mais personnellement, et bien que je n'aie pas encore l'agrégation, je crois que les deux sont importants, autant l'un que l'autre. Si c'était juste un étalage de connaissances, autant remplir un énorme QCM (qui vient de dire "chouette" ? lol ). Si seule la problématique comptait, on n'aurait qu'à rédiger une introduction potable et noter deux ou trois banalités !

Comme me l'a dit un correcteur lors des confessions de l'été dernier: "à l'agrégation, il faut des connaissances mais aussi savoir les organiser selon une certaine logique" ! Et j'ai du mal à imaginer une organisation sans un bon plan et sans une bonne vieille problématique. Quand à savoir lequel des deux il faut fiare en 1er, je crois que ça dépend des personnes, mais que celles qui font un plan en premier (sauf les plans ultra pourris) doivent déjà avoir une idée de leur problématique dans un coin de leur tête mais pas encore bien claire.

Au fait, suis-je la seule à trouver le sujet de géo de cette année hyper vaste? (à peu près n'importe quel espace du territoire français peut être une périphérie, non ?)

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En poste dans le pot de chambre de la Lorraine. Sans commentaires.


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Message Publié : 12 Avr 2008 11:24 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 16:51
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Mithri a écrit :
Moi je n'adhère pas. Veut-on d'une science historique ou d'une histoire encyclopédique où l'agrégé est le plus fort à "question pour un champion" ?
Malheureusement, votre constat est vrai. Hé! Il y a peu de Le Goff, de Furet et de Veyne.
Je crois que c'est Max Weber qui disait que l'histoire n'avait de valeur que si elle répondait à un problème.

Auroremarie : la petite cité d'Hermionè fait l'objet d'un long développement dans A. Bresson l'économie de la Grèce des cités tome 2.


C'est parce que, aux concours, on ne cherche pas le futur Le Goff, mais quelqu'un qui soit capable d'avoir beaucoup d'idées et de les ordonner de manière claire pour que les élèves y comprennent quelque chose...
Pour la problématique, c'est plutôt la thèse.
D'un côté, si c'est complémentaire, pourquoi pas. Et comme dit quelqu'un, le but, c'est d'avoir le concours, pas de se demander ce qui est mieux dans l'absolu... Ou sinon, il faut attendre un peu, devenir inspecteur ou ministre et faire changer les choses :mrgreen:

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Message Publié : 12 Avr 2008 12:09 
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Polybe
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Inscription : 02 Jan 2008 11:12
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La question ne se pose pas vraiment dans les termes de l'intitulé du sujet. L'agrégation donne évidemment la priorité au savoir. Construire une problématique demande un travail en amont et un savoir historiographique rigoureux.

Citer :
C'est parce que, aux concours, on ne cherche pas le futur Le Goff, mais quelqu'un qui soit capable d'avoir beaucoup d'idées et de les ordonner de manière claire pour que les élèves y comprennent quelque chose...


Tout de même, l'agrégation est une voie d'accès à la recherche. Puis pour l'enseignement, formuler une question à partir d'un problème en début de chapitre (si possible avec les élèves) donne un fil conducteur intelligible à la classe.

Ministre ou inspecteur non merci! Un petit poste de professeur dans un lycée français à l'étranger me suffira :)


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Message Publié : 12 Avr 2008 12:23 
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Eginhard
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En fait, un même sujet pose des problèmes différents. Donc tout dépend des conditions et de la nature de l'épreuve. Si l'on doit faire une dissertation en trois heures et que l'on aura manifestement pas le temps de tout dire, alors oui il n'est pas stupide d'axer la problématique sur un angle précis et particulièrement intéressant du sujet, et donc de ne le traiter que partiellement mais brillamment.
Mais l'agrégation est un concours d'érudition : cela se voit dans la durée, quand même très longue, et dans la correction par grille, qui est à mon sens une vraie plaie. D'où une problématique bien englobante, élaborée après son plan, et qui permette d'en dire le maximum.
Après si vous arrivez à trouver une problématique fine, subtile et très large, alors bingo! Malheureusement, cela n'arrive pas souvent, alors mieux vaut ne pas trop se prendre la tête dessus et utiliser le maximum de temps pour gratter le maximum de choses.


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Message Publié : 13 Avr 2008 12:09 
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Hérodote
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Inscription : 12 Juil 2007 19:57
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Localisation : Amiens
HUmhum... cela me semble un peu dangereux de bâtir un plan à partir de connaissances, a fortiori des connaissances qu'on juge devoir figurer dans la grille d'évaluation. Une dissertation n'est qu'une réponse argumentée à un problème: du problème dépend l'articulation de votre démonstration (et de votre aisance à l'écrit aussi, c'est certain), du temps de l'épreuve la longeur de votre développement et le nombre de vos exemples... On est autant évalué sur la méthode, que sur un pré-requis. Certes, il y a la problématique attendue, toujours induite par la formulation du sujet, et avec elle des arguments et des exemples qu'il est impérieux de voir développer.
Mais, et je rejoins Mithri,
Citer :
Construire une problématique demande un travail en amont et un savoir historiographique rigoureux.
De fait, c'est un peu comme la recherche, ce n'est pas le sujet qui fait la bonne recherche, c'est sa problématisation, son positionnement dans l'historiographie. Pensez-vous qu'on n'attende, au niveau de l'agrégation, que la restitution d'un savoir, aussi étendu et documenté soit-il ? Pour 83 places... c'est à la problématique pertinente et originale qu'ira la préférence, vous ne croyez pas? C'est elle qui fera la différence en dernière instance.
En méthodo (... de la dissertation), un prof nous répétait souvent ceci : face au sujet, problématisez une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, etc. Effacez les cinq premières : ce sont celles qu'on retrouvera dans toutes les copies de l'amphi, la sixième, c'est la bonne problématique qui vous assurera de vous distinguer...


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Message Publié : 13 Avr 2008 13:51 
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Polybe
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Inscription : 10 Mars 2007 17:16
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Localisation : St Quentin en Yvelines
Mélou a écrit :
un prof nous répétait souvent ceci : face au sujet, problématisez une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, etc. Effacez les cinq premières : ce sont celles qu'on retrouvera dans toutes les copies de l'amphi, la sixième, c'est la bonne problématique qui vous assurera de vous distinguer...


Oui enfin en général, quand on fait plusieurs problématiques, çà tourne toujours autour de la même chose : la formulation change, pas le contenu. On ne se distingue donc pas réellement du voisin.


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Message Publié : 13 Avr 2008 18:34 
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Eginhard
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Inscription : 01 Déc 2007 12:34
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En lisant et en relisant le rapport du jury concernant l'agrégation d'histoire de la session 2007, il apparaît évident que l'on reste quelque peu sur un sentiment mitigé.

Personnellement alors qu'il a été livré assez tardivement, je suis resté assez sceptique. Je ne l'ai pas trouvé assez ''complet'', cohérent ou clair. ( Avis purement personnel) Afin de réellement comprendre une bonne partie des attentes souhaitées par le jury ainsi que surtout ses lacunes.

Une composition d'histoire notamment d'un concours d'Etat tel que l'Agrégation est sensée être avant tout une véritable démonstration synthétisée, claire, méthodique, précise répondant avant tout à l'intitulé du sujet. Mais également un exercice diffficile d'érudition mais bien venue. ( Et non à tout va avec des exemples, des connaissances qui n'ont rien ou presque pas grand chose à voir l'intitulé, mal vu NB)

Si dès le départ on ne comprend pas l'intégralité de tous les termes du sujet et l'ensemble qu'ils forment ( dans un but bien précis) c'est l'échec assuré.

Donc tout candidat/ candidate le jour J doit absolument effectuer un travail préparatoire méthodique et minitieux d'au moins facilement une bonne heure: bien comprendre le sens de chaque terme important de l'intitulé et le définir dès l'introduction de la manière la plus claire possible. Les relier ensuite avec un raisonnement logique.

Ainsi que comprendre pourquoi l'intitulé comporte une borne chronologique bien précise lorsqu'ils en comporte (souvent le cas à l'Agrégation d'histoire): exemple avec '' Les hommes de progrès dans les campagnes ouest européennes de 1830 à 1914''.

Il faut donc par conséquent bien connaitre chronologiquement la période de l'intitulé et en dégager des ''ruptures'', des ''césures'' pour tenter le plan plutôt difficile à la fois thématique et chronologique.

Une fois ce travail effectué, faire la problématisation de votre composition. Une problématisation c'est le processus de réflexion qui aboutit à son but final: la problématique de votre composition.

La problématique doit ''révéler'' à une travers une interrogation précise un voir plusieurs aspects fondamentaux de votre intitulé de la manière la plus claire possible et si possible pertinente. Aspect (s) attendus par les correcteurs, elle démontre aux correcteurs que vous avez bel et bien compris l'intégralité de l'intitulé, ses attentes et ses enjeux. Ainsi normalement vous évitez le risque majeur de hors-sujet et surtout d'oublier des thèmes, des aspects, des arguments, des exemples que vous devrez regroupez tout au long de votre développement en 2, 3, 4 parties et qui seront attendus par les correcteurs. ( Le plan en 3 parties est le plus recomandé en général mais ne fait point force de loi, un plan en seulement 2 voir en 4 parties peut être admis si sur le fond et la forme il tient la route)

La problématique est en quelque sorte le fil conducteur, celui qui guide votre développement tout au long de votre composition.

Enfin à la fin de votre introduction, vous devez annoncer votre plan, essayer de le faire de manière ''subtile'' mais suffisamment implicite et non lourde ou maladroite. ( Par exemple : '' Notre réflexion nous amène à traiter dans une première partie de....Puis dans une seconde partie de... Et enfin dans une troisième partie de...)

P.S: En plus du regroupemment de connaissances appropriées, opportunes et attendues pour et uniquement dans le cadre de l'intitulé tout au long de votre développement en 2,3 ou 4 parties. ( Chaque partie met en évidence un aspect fondamental, essentiel de votre intitulé à partir de votre problématique et chaque sous-partie de vos parties des aspects moins fondamentaux mais avec à chaque fois plusieurs exemples notables, précis, pertinents)

Essayez d'avoir une expresion claire, ''soutenue'', synthétique vous devez convaincre le correcteur que vous savez ou vous allez et connaissez le mieux possible les différents aspects, problèmes, enjeux, limites que pose l'intitulé. Essayez d'éviter le ''Nous'' et le ''On'' tout au long de votre développement le plus possible. ( Manière de rester en quelque sorte neutre, prenez une certaine position uniquement en conclusion si cela s'avère vraiment nécessaire avec l'emploi de la troisième personne au singulier ou au pluriel.)

Une expression agréable et un style tout aussi agréable seront une bonne ''surprise'' parfois pour les correcteurs et appréciés! Ayez une écriture lisible, soignée!

P.S 2: Aérez votre composition, sautez plusieurs lignes entre chaque partie, une marge à chaque début d'une partie, une ligne entre chaque sous-partie.

Enfin dans votre conclusion vous devez ''répondre'' à votre problématique et faire une ''ouverture''. La conclusion est la dernière impression que vous aurez laissé au correcteur. Rédigez là au brouillon au cours du travail préparatoire. En y dégageant les lignes-force de votre développement. Elle ne doit pas être négligée!

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''L'histoire, je le crains, ne nous permet guère de prévoir, mais, associée à l'indépendance d'esprit, elle peut nous aider à mieux voir.'' Paul Valéry


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Message Publié : 14 Avr 2008 13:06 
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Eginhard
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Inscription : 01 Déc 2007 12:34
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Je ne peux pas éditer mon précédent message.

En somme la méthode, votre discipline, votre rigueur personnelle seront des atouts indissociables de connaissances concrètes que vous aurez mobilisées, regroupées, hiérarchisées au cours de votre travail préparatoire le jour J.

L'un ne va pas sans l'autre par conséquent. La problématique est révélatrice de votre méthode. Et en la lisant, les correcteurs sauront si vous avez compris le sujet proposé ainsi que son importance.

Ainsi que du bons sens! ( Une simple question de logique, des candidats, candidates peuvent passer à côté d'aspects, d'arguments à la base évident en s'étant dès le départ trop interroger sur le sujet et ses enjeux! )

De l'entraînement, encore de l'enraînement et toujours de l'entraînement! Faire au cours de l'année de préparation le plus souvent possible des intro rédigées, des conclusions rédigées, des plans détaillés et parfois des dissertations entières sur des thèmes variés et divers dans les 4 questions au programme.

Au fur et à mesure, vous vous rendrez compte d'oublis fréquents et pourtant notables pour le contenu de votre développement à partir de l'intitulé que vous aurez choisi. Et votre auto-discipline ne pourra qu'améliorer votre méthode par la suite.

Le rapport du jury sur le site du ministère de l'Education nationale est important à lire mais ne doit pas être une référence absolue.

P.S: La durée du travail prépatoire, primordial, donné dans le précédent message était indicatif, il peut bien entendu durer plus longtemps qu'une simple heure pour une épreuve de 7 heures! Mais étant donné que la composition d'histoire à l'agrégation dure 7 longues heures (cela peut paraître long!), ne surtout pas se précipiter!

Prenez votre temps pour l'accomplir en vous réservant un laps de temps suffisant afin de rédiger au propre tout votre développement. ( C'est là que votre entraînement entre en jeu!) Et réservez vous toujours au moins le dernier 1/4 d'heure pour vous relire.

Ayez un style claire et suffisamment ''rigoureux'', sans tomber dans de grandes envolées, être alusif, évasif, dans l'a peu près, redondant ou répétitif par exemple.

P.S: N'oubliez pas l'accroche dès le début de votre intro ( pouvant être une citation historique, un évènement juste antérieur à la borne chronologique de votre intitulé, une observation historique pertinente et concrète ayant un rapport avec l'intitulé...) ni des sources de première main dans le cadre uniquement de votre intitulé. Ainsi que l'historiographie (de manière succinte).

Vous pouvez dès votre travail préparatoire, ne rédiger que des lignes-forces, les idées essentiellles qui vous viennent à l'esprit avec l'ouverture pour votre conclusion, en y rajoutant à la fin de l'épreuve au cours de la dernière demi-heure des aspects essentiels que vous auriez oublié ou négligé. ( Et qui vous seront revenus à l'esprit entre temps!)

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Message Publié : 14 Avr 2008 14:35 
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Polybe
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Inscription : 03 Juin 2006 16:51
Message(s) : 73
Mélou a écrit :
HUmhum... cela me semble un peu dangereux de bâtir un plan à partir de connaissances, a fortiori des connaissances qu'on juge devoir figurer dans la grille d'évaluation. Une dissertation n'est qu'une réponse argumentée à un problème: du problème dépend l'articulation de votre démonstration (et de votre aisance à l'écrit aussi, c'est certain), du temps de l'épreuve la longeur de votre développement et le nombre de vos exemples... On est autant évalué sur la méthode, que sur un pré-requis. Certes, il y a la problématique attendue, toujours induite par la formulation du sujet, et avec elle des arguments et des exemples qu'il est impérieux de voir développer.
Mais, et je rejoins Mithri,
Citer :
Construire une problématique demande un travail en amont et un savoir historiographique rigoureux.
De fait, c'est un peu comme la recherche, ce n'est pas le sujet qui fait la bonne recherche, c'est sa problématisation, son positionnement dans l'historiographie. Pensez-vous qu'on n'attende, au niveau de l'agrégation, que la restitution d'un savoir, aussi étendu et documenté soit-il ? Pour 83 places... c'est à la problématique pertinente et originale qu'ira la préférence, vous ne croyez pas? C'est elle qui fera la différence en dernière instance.
En méthodo (... de la dissertation), un prof nous répétait souvent ceci : face au sujet, problématisez une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, etc. Effacez les cinq premières : ce sont celles qu'on retrouvera dans toutes les copies de l'amphi, la sixième, c'est la bonne problématique qui vous assurera de vous distinguer...



Une problématique originale et percutante, ça donne 18 ou 6.
Une problématique bricolée à partir d'un plan solide, logique et qui embrasse tout le sujet, d'un contenu bien documenté et présentant des exemples précis, ça donne entre 11 et 15.
Je préfère la 2e solution. Et c'est purement pragmatique.

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Message Publié : 14 Avr 2008 17:02 
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Eginhard
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Inscription : 01 Déc 2007 12:34
Message(s) : 899
Le problème est qu'un facteur externe humain entre en ligne de compte dans l'appréciation d'une bonne ou d'une mauvaise problématique: l'appréciation des 2 correcteurs au cours de la double correction. Et les 2 ne sont pas toujours d'accord.

Mais je suis entièrement d'accord avec vous. ;)

Sinon si on se retrouve vraiment ''bloqué'' face à l'intitulé de la composition d'histoire le jour J; autant ne pas chercher midi à 14h et faire une problématique simple (non simpliste) mais logique qui embrasse en effet tout le sujet.

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